Page 303 - LES DEUX BABYLONES

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Même en Chine, il est évident que la même
coutume de porter une mitre à tête de
poisson, a autrefois prévalu, car la
contrepartie de la mitre papale, portée par
l'empereur chinois, a subsisté jusqu'aux
temps modernes.
Sait-on, demande un auteur estimé de nos
jours, dans une communication privée qu'il
m'a faite, sait-on que l'empereur de Chine, dans tous les temps, même
aujourd'hui, comme grand prêtre de la nation, prie une fois par an pour tout le
peuple et le bénit, vêtu de sa robe de prêtre et coiffé de sa mitre, la même,
exactement la même, que celle que le pontife romain porte depuis douze cents
ans ? C'est cependant la vérité
À l'appui de cette assertion nous donnons ici l'image
la mitre impériale, qui est le fac-similé
même de la mitre épiscopale du pape vue de face.
Le lecteur se rappelle que même dans le Japon, qui
est encore plus éloigné de Babel que la Chine elle-
même, on représente une des divinités par le même
symbole de puissance qu'en Assyrie, c'est-à-dire avec
les cornes d'un taureau, et on l'appelle
"le prince du
ciel à tête de boeuf
"
Puisqu'on trouve, au Japon,
le symbole de Nemrod ou Chronos, celui qui a une
corne, il ne faut pas s'étonner si l'on trouve, en Chine,
le symbole de Dagon.
La crosse pontificale
Mais il y a un autre symbole de la puissance papale qu'il ne faut pas oublier, c'est
la crosse pontificale. D'où vient cette crosse ? Notre première réponse c'est que le
pape l'a empruntée à l'augure romain.
Fig. 49 – Voir aussi fig. 37, p. 239
.
Fig. 50