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lui, à propos d'un grade auquel il allait être promu, lui dit :
"J'apprends que votre
sainteté (sanctitatem tuam) va être désignée par les saintes lettres
"
La chaire (siège) de Saint-Pierre
Si nous avons maintenant restitué les clefs de Saint-Pierre à leur légitime
possesseur, la chaire de Saint-Pierre doit suivre la même destinée. Cette chaire si
renommée vient de la même origine que les clefs en croix. La même raison qui
poussa le pape à prendre les clefs chaldéennes le poussa naturellement aussi à
prendre possession de la chaire vacante du souverain pontife païen. Comme le
pontife, par la vertu de ses fonctions, avait été le Hiérophante ou interprète des
mystères, sa chaire avait le même droit à être appelée chaire de Pierre que les
clefs païennes à être appelée clef de Pierre. Ce fut précisément ce qui arriva.
Le fait suivant montrera l'origine réelle du fameux siège de Pierre : les Romains,
dit Bower, croyaient jusqu'en 1662 avoir la preuve incontestable, non seulement
que Pierre avait élevé leur siège, mais encore qu'il s'y était assis ; car jusqu'à cette
année-là, le siège même où ils croyaient qu'il s'était assis ou qu'ils voulaient
donner comme tel, était montré et proposé à l'adoration publique le 18 janvier,
qui était la fête de cette même chaire. Mais pendant qu'on la nettoyait pour la
placer ensuite dans un endroit bien en vue du Vatican, les douze travaux
d'Hercule y apparurent gravés
aussi la laissa-t-on de côté. Les partisans de
la papauté ne furent pas peu déconcertés par cette découverte ; mais ils tâchèrent
d'expliquer la chose du mieux qu'ils le purent.
"Notre culte, dit Giacomo
Bartolini, dans ses Antiquités sacrées de Rome, racontant les circonstances
relatives à cette découverte, notre culte n'était cependant pas déplacé, puisque
nous le rendions non au bois, mais au prince des apôtres, Saint-Pierre, qui dit-
on, s'y était assis
"
Que le lecteur pense ce qu'il voudra de cette justification
d'un pareil culte rendu à une chaire, il remarquera certainement, s'il se rappelle ce
que nous avons déjà dit, que la vieille fable du siège de Pierre est bel et bien
renversée.