Page 266 - LES DEUX BABYLONES

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qu'elle venait de faire, mais elle fut pleurée, dans les Mystères, comme étant une
perte d'une gravité exceptionnelle. C'était une perte qui, non seulement la
dépouillait de sa gloire spirituelle, mais encore portait atteinte à la fertilité et à la
beauté de la terre elle-même
Cependant, cette perte, la femme de Nemrod
sous le nom d'Astarté ou Vénus, fit, dit-on, plus que la réparer.
Aussi lorsque le chapelet sacré du dieu découronné fut placé de nouveau en
triomphe sur sa tête et sur ses autels, les fleurs perdues par Proserpine furent
retrouvées et admises aussi à côté du chapelet sur ses autels, en signe de
reconnaissance envers cette mère de grâce et de bonté, pour la beauté et les
bénédictions temporelles dont la terre était redevable à sa médiation et à son
amour
Cela se faisait particulièrement dans la Rome païenne. Les autels étaient ornés de
fleurs à profusion. C'est à cette source que la papauté a emprunté la coutume
d'orner l'autel de fleurs ; et, l'empruntant à la papauté, le puséisme, dans
l'Angleterre protestante, s'efforce de l'introduire chez nous. Mais si on la
considère dans son origine, ceux qui ont le moindre sentiment chrétien doivent
rougir à la seule pensée d'une telle impiété. Ce n'est pas seulement opposé au
génie de la dispensation de l'Évangile qui demande
"que ceux qui adorent le
Dieu Esprit l'adorent en Esprit et en vérité
; mais il y a là un
rapport direct avec ceux qui se réjouissent de la restauration du paganisme en
opposition avec le culte du seul Dieu vivant et véritable !
BEGG,
Manuel de, la papauté
, p. 272-273.
WILKINSON, vol. I, p. 265, 1. 6, note.
PAUSANIAS, liv. VIII,
Arcadica
, ch. V, p. 607.
HOMÈRE,
Iliade
, liv. VI, 288.
HÉRODOTE,
Histoires
, liv. II, ch. 42, p. 119. A. B.
FIRMICUS,
De Errore
, p. 18.
TAYLOR,
Jamblique
, note p. 148. Voir
POTTER,
Antiquités grecques
, vol. I, p. 356.
HÉRODOTE, liv. II, ch. 81, p. 184. B.