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que Busta Nini ou la tombe de Ninus, fut longtemps un des monuments de
Babylone
Or, si l'on compare la mort et la prétendue résurrection du faux Messie avec la
mort et la résurrection du véritable, on verra qu'il y a entre les deux un contraste
frappant.
Quand le faux Messie mourut, ses membres furent séparés l'un de l'autre et ses
ossements dispersés dans le pays. Quand le véritable Messie mourut au contraire,
la Providence s'y prit de telle manière que le corps fut conservé tout entier, et que
la parole prophétique s'accomplit fidèlement :
"Aucun de ses os ne sera rompu"
;
. De plus, lorsque le faux Messie
ressuscita, dit-on, ce fut avec un corps nouveau, tandis que l'ancien corps avec
tous ses membres fut abandonné, ce qui indique bien que la résurrection n'était
qu'un prétexte et une imposture. Quand cependant le vrai Messie fut
"déclaré
Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d'entre les morts"
, sa tombe, quoique gardée avec un soin jaloux par les incrédules soldats de
Rome, fut trouvée entièrement vide
;
;
, et on ne trouva jamais, jamais on ne prétendit avoir trouvé le corps du
Seigneur.
La résurrection du Christ repose donc sur un fondement bien différent de celle
d'Osiris. Il ne pouvait y avoir par conséquent aucune relique du corps de Jésus.
Rome cependant, pour développer le système babylonien, a suppléé à cette
lacune au moyen des reliques des saints ; et aujourd'hui les reliques de Saint-Paul
et de Saint-Pierre, ou de Saint-Thomas Beckett et Saint-Laurent O'Toole,
occupent dans le culte de la papauté la même place que les reliques d'Osiris en
Égypte ou de Zoroastre à Babylone.
De CivitateDei
, liv. XXII, vol. IX, ch. 8, p. 875. B. C.