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Non : au contraire, c'était le serpent, le symbole du diable, le principe du mal,
l'ennemi de l'homme, qui empêchait l'homme de manger du précieux fruit, qui le
gardait soigneusement, qui ne permettait pas d'y toucher. Hercule, l'une des
formes du Messie païen, non le primitif Hercule, mais l'Hercule Grec, ému de la
condition malheureuse de l'homme tua, ou soumit le serpent, l'être envieux qui
refusait à l'humanité l'usage de ce qui lui était si utile, pour que l'homme fût à la
fois sage et heureux, et lui accorda ainsi ce fruit qui aurait été à jamais hors de
son atteinte. Ici donc, Dieu et le démon ont changé de rôles. Jéhovah, qui
défendait à l'homme de manger de l'arbre de la connaissance, est symbolisé par le
serpent, et tenu pour un être malveillant et égoïste, tandis que celui qui arracha
l'homme au joug de Jéhovah, et lui donna le fruit de l'arbre défendu, en d'autres
termes Satan, sous le nom d'Hercule, est célébré comme le généreux libérateur de
la race humaine. Quel mystère d'iniquité que celui-là ! Or, c'est là ce que
renferme l'orange sacrée d'Easter.
1. LAYARD,
Ninive et Babylone
, p. 629.
Voir OLIVER et BOYD,
Almanach d'Edimbourg
, 1860.
Le très honnorable Lord John Scott, dans
Notes et recherches
.
Le mot Easter est particulier aux Îles Britanniques.
Socrate, l'historien ecclésiastique de l'antiquité, après un long récit des
diverses manières dont Pâques était observée de son temps, au Ve siècle se
résume ainsi : Nous en avons déjà assez écrit, nous semble-t-il, pour prouver
que la fête de Pâques commença partout à être célébrée bien plus par
habitude que par suite d'un commandement de Christ ou des apôtres (
Hist.
ecclés
., liv. V, ch. 22). Chacun sait que le nom de Easter, employé dans la
traduction de
ne se rapporte à aucune fête chrétienne, mais à la
pâque juive. C'est un des passages de la version anglaise où les traducteurs
montrent une tendance injustifiable.
GIESELER, vol. I, p. 55, note. Dans Gieseler, la date indique :
"le 25 mars."
Mais la citation latine qui suit montre que c'est une faute de typographe : il
faut lire 23.
GIESELER, vol. II, p. 42, note.
LAYARD,
Ninive et Babylone
, p. 93.
HUMBOLDT,
Recherches Mexicaines
, vol. I, p. 404.