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liv. I, ch. 3, p. 47. G. H. Le fait mentionné dans le paragraphe ci-dessus jette
de la lumière sur une fête égyptienne qui n'a pas encore été expliquée de
manière satisfaisante. On célébrait cette fête en souvenir de l'entrée d'Osiris
dans la lune. Or, Osiris, comme Surya en Inde, était précisément le soleil
(PLUTARQUE,
Isis et Osiris
, vol. XI, sect. 52, p. 372). La lune, d'un autre
côté, quoique étant le plus souvent le symbole du dieu Hermès ou Thoth,
était aussi le symbole de la déesse Isis, reine du ciel. Le savant Bunsen
semble le contester, mais ses propres conclusions montrent qu'il le fait sans
raison (vol. I, p. 414-416). Et
me paraît décisif sur cette
question. L'entrée d'Osiris dans la lune, était donc tout simplement la
conception du soleil par Isis, reine du ciel, afin qu'il pût comme l'indien
Surya, être enfanté au jour voulu comme grand libérateur
.
De là le nom même d'Osiris ; car de même qu'Isis est la forme grecque de
Hisha, la femme, ainsi Osiris, comme on le voit aujourd'hui encore sur les
monuments Égyptiens, est He-siri, la semence. Ce n'est pas faire ici une
objection que de dire qu'Osiris est représenté d'ordinaire comme le mari
d'Isis ; car ainsi que nous l'avons déjà vu
, Osiris est en même temps
le fils et le mari de sa mère. Or, cette fête avait lieu d'ordinaire, en Égypte,
au mois de mars, exactement comme le jour de la dame, où la première
grande fête de Cybèle avait lieu le même mois dans la Rome païenne. Nous
avons vu que le titre ordinaire de Cybèle à Rome était Domina, ou la Dame,
(OVIDE,
Fastes
, liv. IV, 340) comme à Babylone c'était Beltis (EUSÈBE,
Proepar. Évang
., liv. IX, vol. XI, ch. 41, p. 58) ; et de là vient sans doute le
nom de jour de la dame, comme c'est le cas en Angleterre.