Page 137 - LES DEUX BABYLONES

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naissance. Ce nom, c'est Hog-manay
Or, Hogmanay en Chaldéen veut dire
"la fête de celui qui compte"
– en d'autres termes, la fête de deus Lunus ou de
l'homme de la Lune.
Les festins de Noël
Pour montrer le rapport qu'il y a entre une contrée et une autre, et la persistance
invétérée des anciennes coutumes, il est bon de remarquer que Jérôme,
commentant les paroles d'Ésaïe que nous venons de citer, sur l'usage de dresser
une table pour Gad et d'offrir des libations à Meni, déclare que de son temps (au
IVe siècle), c'était encore la coutume dans toutes les villes et surtout en Égypte et
à Alexandrie, de préparer des tables et de les charger de toutes sortes de mets
recherchés et des coupes contenant du vin nouveau, le dernier jour du mois et de
l'année : la foule en tirait des présages sur la fertilité de l'année
L'année
égyptienne commençait à une époque différente de la nôtre ; mais c'est aussi
exactement que possible (en remplaçant seulement le vin par le whisky) la
manière dont on observe encore Hogmanay en Écosse, le dernier jour du mois de
l'année. Je ne sais pas si on tire aucun présage de ce qui se fait alors, mais tout le
monde, dans le sud de l'Écosse, sait parfaitement qu'à Hogmanay, ou la veille du
nouvel an, parmi ceux qui observent encore les vieilles coutumes, on prépare une
table, et que pendant qu'on offre des gâteaux et autres friandises, on distribue des
galettes de gruau et de fromage à ceux qui n'en voient jamais qu'à cette occasion,
et que la boisson forte entre pour une large part dans le menu du jour.
Là même où le soleil était l'objet favori du culte, comme à Babylone et ailleurs, il
était adoré à cette fête, non seulement comme le globe du jour, mais comme le
dieu incarné
– C'était un principe essentiel du système Babylonien, que le
soleil ou Baal était le seul Dieu
Lors donc qu'on adorait Tammuz comme
étant le Dieu incarné, cela voulait dire aussi qu'il était une incarnation du soleil.
Dans la mythologie Hindoue, qui, on le sait, est essentiellement Babylonienne, ce
fait ressort distinctement. Surya, ou le soleil, y est représenté comme étant