Page 126 - LES DEUX BABYLONES

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VALÈRE MAXIME, liv. 9, ch. 3, f. 193, p. 2. Valère Maxime ne dit rien de
la statue de Sémiramis avec l'enfant dans les bras ; mais elle fut déifiée
comme Klira dont le caractère distinctif était celui de déesse mère ; de plus
nous avons la preuve que la semence de la femme ou Zoroaste remonte aux
temps les plus anciens, c'est-à-dire à sa propre époque (CLERICUS,
De
Chaldoeis
, liv. I, tome II, ch, III, sect. I, p. 199). Donc dans un culte des
images à cette époque, cette croyance doit avoir occupé une place
importante. Comme dans le monde entier la mère et l'enfant apparaissent et
se trouvent sur les premiers monuments égyptiens, ce culte doit avoir ses
racines dans les âges les plus reculés. Et si la mère seule était représentée
sous une forme si séduisante, nous pouvons être certain que la même beauté
la caractérisait, avec son enfant dans les bras.
SANCHONIATION, p. 25.
De Asht-trt. Voir
HÉRODOTE, liv. I, ch. 199, sur la manière dont elle demandait à être
rendue propice, nous montre l'extraordinaire, disons mieux, l'effrénée,
dévotion pour cette déesse. Qu'un peuple entier ait adopté la coutume décrite
par l'historien, cela montre l'influence merveilleuse de son culte. Nonnus la
décrit :
"l'espoir du monde entier"
Ελπιζ ολου Κοσμοιο
(
Dionusiaca
, liv.
XLI, dans BRYANT, vol. III, p. 226). Cette même déesse vénérée à Éphèse
était caractérisée par Démétrius l'orfèvre :
"la déesse adorée en Asie et dans
le monde entier"
. La dévotion entourant cette déesse était si
grande chez les Babyloniens comme dans le monde ancien, que la renommée
des exploits de Sémiramis occulta, au point de vue historique, les exploits de
son mari, Ninus ou Nemrod. Pour l'identité de Rhéa ou Cybèle, et Vénus,
voir
DIODORE,
Bibliotheca
, liv. II. p. 70 et fig. 23. p. 88, la déesse Égyptienne,
perçant la tête d'un serpent, à l'exemple d'Horus.
Voir SMITH,
Dictionnaire classique
, p. 320.
Aima est le terme Hébreu employé par Ésaïe
dans l'ancien
Testament pour annoncer, 700 ans avant l'événement, que le Christ naîtrait
d'une vierge. L'expression hébraïque Aima (dans un sens hébreu et non
romain) est venue jusqu'à Rome par l'Étrurie, en rapport étroit avec l'Assyrie
(LAYARD,
Ninive et Babylone
, p. 190). Le mot mater lui-même vient de
l'Hébreu, dérivé de Msh, produire, en égyptien Ms, mettre au jour