Page 53 - Sorcières et Sorciers chrétiens
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obscène, mégalomanie et surréalisme, répond à la désespérance de
guérison d’une maladie incurable, de la délivrance d'une possession
de démons imaginaires, de l’obtention d’un visa ou de prospérité
immédiate.
Dans les sociétés africaines, n’importe qui se lève n’importe comment
pour se faire appeler homme de Dieu. Pasteur, prophète, évangéliste,
apôtre…, toutes les dénominations sont choisies pour attirer les «
brebis perdues ». Aujourd’hui, Dieu est devenu un vrai business, un
business… démoniaque, et le nègre-blanc, Christian Becquet, a su en
profiter ! Le taux de chômage, et ça tout le monde le sait, est très élevé
dans les pays africains. Et cette situation a fait naître des idées à
certaines personnes qui ont décidé de se faire de l’argent en utilisant
le nom de Dieu. Dans ce territoire les églises pentecôtistes poussent
comme des champignons nocifs. Dès qu’un individu comprend que
son statut de chômeur lui rend la vie dure, il lui vient très vite
«l’inspiration divine» de servir Dieu. Mais comment ça se passe ? C’est
très simple. D’abord, il faut savoir que de nos jours, fustiger l’église
catholique ou autres groupes qui s'opposent à leurs prétentions est la
nouvelle mode dans les réflexions religieuses en Afrique. Alors celui
qui choisit le business de Dieu suit cette tendance. Il se démarque
donc des «je vous salue Marie» ou encore des enseignements de la
Réforme Protestante en se disant évangélique et donne le titre de
«ministère» à son église. Il s’arrange pour que le nom de son soit
disant, ministère attire les foules, comme une affiche publicitaire pour
la chose spirituelle. Vous entendrez parler de « ministère évangélique
de…ceci ou de…cela » avec une référence sur un problème spirituel
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