Page 16 - Saisissante realite du peche
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CHAPITRE 2
LE CARACTÈRE ESSENTIEL DU PÉCHÉ
Comme étant le phénomène le plus triste et le plus commun de la
vie humaine, le péché impose son attention sur tous ceux qui ne
ferment point les yeux à sa réalité. Quelques-uns, pour un certain
temps, peuvent rêver de la bonté fondamentale de l’homme et
parler séparément des mots et des actes qui ne se mesurent
point aux standards éthiques d’une bonne société, comme étant
seulement des marques et des faiblesses pour lesquels l’homme
n’est pas responsable et qui cèdent à des mesures correctives.
Mais, en voyant le temps s’écouler, ils sont déçus de voir que
toutes mesures de réformes externes et la suppression du mal
servent uniquement à empirer la situation. Ils deviennent ainsi
conscients au fait qu’ils combattent seulement le symptôme d’une
profonde maladie. Ils sont donc confrontés à un plus grand
problème concernant le péché, à celui du mal qui fait partie
intrinsèque de la nature humaine. C’est exactement cela que
nous voyons se dérouler présentement sous nos yeux en cette
période de la fin des temps. Plusieurs Modernistes de nos jours
n’hésitent plus à dire que la doctrine de Rousseau, concernant la
bonté fondamentale en l’homme, fut démontrée comme étant un
des enseignements les plus pernicieux de l’Age des Lumières, et
font un appel pour une plus grande mesure de réalisme dans la
reconnaissance de l’existence du péché. Ainsi Walter Horton, qui
plaide pour une théologie réaliste, nous dit: «Je crois que le
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