Page 13 - Saisissante realite du peche
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Nombre de chrétiens ne s’en rendent pas toujours compte, mais il
est devenu presque axiomatique de parler de l’homme et
d’expliquer ses comportements à partir des postulats théoriques
de la psychologie humaniste. La littérature plus ou moins
spécialisée et surtout la vulgarisation des grandes théories
psychologiques, étend son influence même à la pensée des
prétendues églises. Il est vrai que l’humanisme a tellement
envahi les mœurs, qu’un domaine de plus ou de moins sous son
hégémonie ne trouble guère la sensibilité de la plupart de ceux
qui se disent chrétiens! Pourquoi chercher son origine dans des
sources hypothétiques et s’empêtrer dans les mythes modernes
d’une science prétendument objective lorsque l’Écriture – et notre
propre expérience – nous fournissent une ample documentation
sur le sujet? Il ne s’agit pas là d’une documentation théorique,
mais d’une vérité avec une implication pratique et morale, tout à
fait capitales. Du fait même de sa chute en Éden, lorsque
l’homme déclara son indépendance de Dieu, il devint une
personne responsable. Mais la psychologie humaniste moderne ne
reconnaît pas toujours à l’homme une responsabilité morale. Les
défaillances de l’homme, ses manquements, ses erreurs et même
ses fautes ne sont expliquées qu’en fonction de son enfance et de
ses origines, et non comme étant la conséquence de sa rébellion
délibérée contre l’ordre moral établi et révélé par Dieu. Elle
néglige ou se refuse de reconnaître que l’homme, promue au
rang d’idéologie, justifie et encourage tous les actes d’immaturité
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