Page 95 - Le Geocentrisme
P. 95

Bon, c’est assez. Cela doit nous faire une idée des concepts de Kepler
à propos du terrain de la lune et de ses habitants. Pas mal pour un
écrivain de science-fiction d’il y a 400 ans ! Le seul problème, c’est que
Kepler fait partie du Temple de la Renommée de la Science, pas du
Temple de la Renommée de la Science- FICTION ! Je crois qu’il y a une
différence, non ? Moi qui ai toujours cru que le mot «science» (scire:
savoir) et le mot «fiction» (imaginaire; ni réel ni connu) étaient opposés.
Sans doute seulement dans le dictionnaire ! Dans le monde de
l’héliocentrisme et de l’évolutionnisme (qui contrôlent toutes les
sciences et connaissances de l’homme dans tous les domaines
d’apprentissage), les deux opposés vont toujours ensemble ! De là le
fait que le monde fonctionne avec un «savoir» qui ne connaît rien, n’est
purement qu’imaginaire et n’est pas supposé connaître quoi que ce
soit, mais il est couplé à une «science» que l’on dit tout connaître.
Ainsi, la «Science-Fiction» est, en vérité, de la «Fiction-Fiction» se
disqualifiant en tant que «Vérité-Fiction».

Allons plus loin et tentons de tirer quelque chose de solide du Rêve de
Kepler. En fait, laissons tomber la matière hors propos telle que les
supposés habitants de la lune, la façon dont les démons se promènent
de la Terre à la lune et vice versa, et le reste, et examinons un aperçu
du semblant de génie déployé dans la conception de Kepler sur la
nature de la lune elle-même, les distances impliquées, etc.. Pour
débuter, Kepler dit, dans une note en bas de page: «. la Terre aura 860
milles [1 376 km] de rayon (...) Je déduis que la lune, à son apogée,
est dans un rayon de 59 de la Terre: 860 multiplié par 59 égale 50 740
milles [81 184 km].»[38] La Terre, bien sûr, a un rayon de 4 000 milles

                                                              93
   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100