Page 29 - JÉSUS SEUL
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malades; il est là lorsque les agneaux viennent au monde. Il est doux, plein de

               sollicitude pour chaque animal et il n’hésite pas à porter sur ses épaules
               l’agneau fragile qui ne peut suivre le troupeau.  -  Enfin, il est sans cesse

               préoccupé de rassembler le troupeau qui se disperse facilement sur les aires de

               pâture. Pour cela, sa voix est un signe de ralliement et les brebis connaissent
               bien la voix de leur maître. Il doit aussi défendre son troupeau contre tous les

               dangers, il est sans crainte devant l'ennemi.


               Dans l’ancien Orient (Babylone, Assyrie), les rois se considéraient volontiers

               comme des pasteurs auxquels la divinité avait confié le service de rassembler et
               de soigner les brebis du troupeau. Et c’est sur cette réalité que va se greffer

               l’image du berger dans les textes bibliques. Dans l’Ancien Testament le terme

               de berger est en effet souvent utilisé pour désigner les dirigeants du peuple, en
               particulier les rois. On retrouve cette image dans les oracles d’Ésaïe ou

               Jérémie. C’est aussi Ézéchiel qui met ces paroles dans la bouche de Dieu: «Et
               MON SERVITEUR BIEN-AIMÉ régnera sur eux; ils auront tous UN SEUL

               PASTEUR.» (Ézéchiel 37:24). A remarquer dans ce passage que l'expression

               «BIEN AIMÉ» correspond exactement au nom «DAVID», les deux signifiant une
               seule et même chose. Or David est le bien-aimé et Jésus est le Bien-aimé, il

               existe définitivement un lien prophétique entre David et Jésus. On comprend

               mieux pourquoi Jésus est de la lignée du roi David. C’est ainsi que dans
               Matthieu (9:36), Jésus regardait aussi les foules:  «Et voyant la multitude du

               peuple, il fut ému de compassion envers eux, de ce qu'ils étaient misérables et

               errants, comme des brebis qui n'ont point de berger.». Dans l’Ancien
               Testament, Dieu est parfois aussi qualifié de berger, soit comme guide et

               protecteur du fidèle ou comme chef de son peuple. C’est surtout dans la

               littérature psalmique que l’on retrouve cette image:  «L’ADMIRABLE est mon
               Berger; je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages; il

               me mène vers des eaux paisibles. Il restaure mon âme, il me conduit dans les

               sentiers de la justice, à cause de son nom. Même quand je marcherais dans la
               vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal; car tu es avec moi; ton




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