Page 44 - Hyper-Calvinisme
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enlevant ainsi toutes prétentions à une contribution quelconque
dans l'œuvre du salut et de la sanctification, et rendant gloire à
Dieu comme seul Souverain et Maître. Le terme «responsabilité»
signifie «l'obligation faite à une personne de répondre de ses
actes, ses choix, ses décisions, ses paroles, du fait du rôle, des
charges qu'elle doit assumer et d'en supporter toutes les
conséquences». Cela garantie que l'homme recevra une réponse
à ses actions. En d'autres mots, la responsabilité signifie que
l'homme est le propre maître de son destin et non Dieu, en fait
elle est indépendante de Dieu plutôt que de lui être dépendante.
Par cette notion subversive l'homme se fait Dieu (Gen. 3:4,5).
Puisque selon ce principe l'homme se dit maître de son destin, il
est ipso-facto maître de son salut et de sa perdition, Dieu n'y est
pour rien et il est obligé d'accepter les choix de l'homme et ses
efforts comme contribution valide à sa grâce et à sa réprobation.
Finney posa la base d'une doctrine infâme qui plaisait à
l'entendement de l'homme car elle validait ses efforts qui
devenaient méritoires aux yeux de Dieu et élevait la dignité
humaine que Dieu devait respecter sans imposer rien à l'homme.
Cette notion grotesque et blasphématoire se répandit comme un
feu de brousse dans un monde spirituellement déboussolé. Il ne
s'agit donc plus d'un salut par la grâce mais d'un salut par les
œuvres, un salut par le libre-choix de l'homme, un salut déguisé
subtilement sous les aspects de la grâce mais qui ne vaut
absolument rien aux yeux de Dieu. Avec une telle doctrine les

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