Page 49 - Hyper-Calvinisme
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d'une falsification subtile qui donne la gloire à l'homme dans la
reconnaissance de ses efforts ou de ses choix !

En rejetant la doctrine biblique de la corruption totale de
l’homme, il allait de soi que Finney tomberait dans le piège de la
sanctification totale qui était enseignée par Wesley (notion un peu
comme on retrouve dans l’Église catholique romaine) et le
légalisme. Il ne peut en être autrement car la doctrine du libre-
choix, base même du catholicisme qui fut infiltrée sournoisement
dans le protestantisme par des Jésuites pour déstabiliser la
Réforme, conduit directement dans toutes sortes de perversions.
Le problème de l’homme, selon Finney, ne se situe pas au niveau
de sa nature, mais uniquement au niveau de sa volonté. Lorsque
Finney parle de «corruption totale», il sous-entend que c’est la
volonté humaine qui conduit à cet état et que donc il a le libre-
choix de s'en sortir par ses propres forces naturelles. Finney
enseigne que cette même volonté peut libérer l’homme de cet
état de corruption. En d'autres mots, la nature de l'homme ne
serait pas totalement corrompue, il lui resterait encore quelques
bonnes facultés pour faire le bien, tout comme l'enseigne le
catholicisme et l'arminianisme. L’homme serait capable d’obéir à
la loi de Dieu par les seules forces de sa volonté, contredisant
ainsi ce que dit la Parole de Dieu dans Rom. 3:10-23. La loi
morale de Dieu est par conséquent au centre de la théologie
systématique de Finney. Le Saint Esprit n’est pas nécessaire

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