Page 44 - CORRUPTION DE LA NATURE HUMAINE
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conféré à sa créature, avec le libre arbitre, la capacité
de mal agir, et par-là même, la responsabilité du
péché». La réponse d'Augustin n'était que de la
spéculation philosophique sur l'existence de Dieu, elle
n'est en aucune façon fondée sur la révélation des
Saintes-Écritures. Examinons brièvement ces trois mots:
le libre agent (Arbitre / choix) moral qu'on nomme aussi
le libre-choix, idole d'un christianisme nominatif et
contrefait qui plaît au cœur tortueux de l'homme pour
justifier son péché de rébellion afin de maintenir son
indépendance. Bibliquement parlant, le premier homme,
Adam, n'avait aucun libre-choix puisqu'il était serviteur
(esclave) de Dieu. La capacité de choisir en l'homme
n'est pas libre, elle est soit l'esclave de Dieu ou l'esclave
de la chair. Dans cette optique cette faculté est la base
du péché et de la chute de l'homme dans le Jardin
d'Éden lorsqu'il déclara son indépendance de Dieu. Elle
est le résultat de l'irritation causée par la loi
d'interdiction (Genèse 2:17; 3:3-6) qui poussa
l'homme à se rebeller, car «la puissance du péché
c'est la loi» (1 Corinthiens 15:56), et la loi est donnée
de Dieu pour l'accomplissement de ses desseins,
entraînant ainsi toute la race humaine dans le péché. Le
commandement étant venu, le péché surgit pour
manifester le mécontentement de l'homme pour
engendrer son indépendance de Dieu afin qu'il devienne
maître de son destin. La chute de l'homme était donc
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