Page 25 - LES ASSASSINS DE LA CROIX
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d'obtenir la grâce du salut par l'exercice de leur

               libre-choix  qu'ils  considèrent  comme  étant  de
               Dieu.  Mais  Jésus  Lui-même  refusa  d'agir  selon

               sa volonté et selon ses désirs: «Père, si tu voulais

               éloigner  cette  coupe  de  moi!  toutefois,  que  ma
               volonté  ne  se  fasse  point,  mais  la  tienne.»  (Luc

               22:42).  Ces  paroles  du  Seigneur  Jésus  sont

               clairement et définitivement une désapprobation
               du libre-choix. Devant les souffrances de la croix

               qui l'attendaient, Jésus, plutôt que de s'affirmer
               et  se  réclamer  quelque  dignité,  se  prosterna

               dans un esprit d'humilité pour se soumettre à la

               volonté du Père qui était en Lui et dont il  était
               l'enveloppe  visible  et  corporel.  L'apôtre  Paul  dit

               même  que  «Ceux  qui  sont  à  Jésus-Christ  ont

               crucifié la chair avec ses passions et ses désirs
               (Gal.  5:24).».  Cela  n'est  pas  une  expérience  à

               rechercher,  mais  un  fait  déjà  accomplit  en
               Christ.  Or  désirer  est  l'équivalent  de  choisir,  et

               la  capacité  de  choisir  est  purement  charnelle,

               elle est centrée sur elle-même, sur ce qu'elle veut
               afin d'assouvir ses besoins. Elle est le contraire

               de  l'humilité,  elle  se  refuse  l'abnégation  et

               préfère s'affirmer pour maintenir sa dignité. En

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