Pour l'amour de la vérité

 

La voix qui crie dans le désert

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La Foi:

Faculté de l'homme ou Don de Dieu

par: Jean leDuc

 

 

 

 

 

Chapitre 1: Les différents aspects de la Foi

 

Chapitre 2: La foi intellectuelle

 

Chapitre 3: La foi factuelle

 

Chapitre 4: La foi spéculative

 

Chapitre 5: La foi projective

 

Chapitre 6: La foi morale

 

Chapitre 7: La foi surnaturelle

 

Chapitre 8: La nature de la Foi réelle

 

Chapitre 9: Croire pour comprendre

 

Chapitre 10: Recevoir ou accepter Christ

 


 

Chapitre 1

 

Les différents aspects de la Foi:

 

La Bible ne parle pas toujours de la foi dans le même sens.  Elle fait allusion à une foi intellectuelle, une foi morale, et une foi surnaturelle.  Trop souvent, de nos jours, la foi a pris le visage d'une vague croyance vide de contenu, d'une idée abstraite, d'un libre arbitre autodéterminant, d'un sentiment sans ossature; ce qui explique la confusion actuelle à son sujet dans le monde séculier comme religieux.  De peur de tomber dans un intellectualisme aride, les chrétiens modernes, particulièrement ceux qui subirent l'influence du néo-évangélisme, ont amputé la foi de sa charpente biblique naturelle pour en faire un élément qui dépend de la volonté humaine.  On prétend ainsi qu'il faut comprendre pour croire, plutôt que de "croire pour comprendre".  La Bible nous annonce que nous sommes sauvés par grâce, par le moyen de la foi (Éph.2: 8).  C'est pour cette raison qu'il faut s'attacher à l'unique foi et, coûte que coûte, s'en tenir à l'unique vérité qui sauve.  Lorsque des interprétations arbitraires en déforment le contenu, que des fausses représentations circulent, lorsque l'Évangile de la Souveraineté de Dieu est corrompu par des amalgames et des synthèses et que l'éthique fondée sur lui est bafoué, alors tout vrai disciple et témoin de Christ, déclarera une sainte guerre à l'erreur et au mensonge, sans merci et sans prisonnier.

 

Chapitre 2

 

La foi intellectuelle:

 

Une des facultés du raisonnement charnel de l'être humain consiste à croire ce qu'il veut et quand il veut.  Ce genre de foi est complètement égocentrique et est déterminé par tout ce qu'une personne voit et ce qu'elle touche, dans le but de comprendre son entourage, d'augmenter son intelligence, et de prendre les décisions requises pour son bien-être (Gen.3: 6).  Elle est connue sous le nom de "libre choix" et sa confiance repose sur tout ce qui est tangible et palpable, sur l'évidences des fait réels immédiats, sur les expériences vécues, et sur les données de l'information reçue.  C'est la foi de tous sans exception.  Ainsi une personne peut dire, "je crois que cela est chaud ou que cela est froid" parce qu'elle en a obtenu une perception expérimentale dans le domaine des sens, ou elle peut dire "je crois qu'il y a des pyramides en Égypte" même si elle n'a jamais vue l'Égypte ni les pyramides, elle croit tout simplement sur la base des données de l'information qu'elle a reçue et y place sa confiance, quoiqu'elle peut choisir de les rejeter et de former sa propre conclusion.   Ainsi une personne se donne la capacité de choisir entre deux éléments opposés.  C'est une foi qui est froide, autodéterminante, analytique et extrêmement subtile.  Nous pouvons la classer en trois catégories: a) factuelle, b) spéculative, et c) projective.

 

Nous pouvons décrire ce genre de foi comme la sélection des évidences expérimentales ou historiques, l'analyse des causes et effets (chaque action a sa réaction opposée), la comparaison des éléments vérifiables.  C'est la foi des scientistes qui ne peuvent croire sans voir ou sans toucher l'objet qu'ils examinent.  Son but principal est d'augmenter la sagesse de l'homme, de le glorifier, et de le diviniser.  Elle n'a besoin d'aucun Dieu invisible, impalpable et incompréhensible qui entraverait son raisonnement souverain.  Son mot d'ordre est "Je vois, donc je crois; un point c'est tout".  De ce fait, elle est aussi la foi des Thomas: "Jésus lui dit:  Parce que tu m'as vu, Thomas, tu as cru.  Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru!" (Jean 20: 29; version Ostervald).  Dans le sens séculier, c'est la foi des dictateurs, des tyrans, des politiciens et des économistes; dans le sens biblique, c'est la foi des pharisiens et de tous ceux dominent sur les frères et qui leurs imposent une croyance ou une pratique particulière.  Ses caractéristiques prédominants sont l'intimidation et le légalisme.

Lorsque l'analyse ou la comparaison de deux éléments contraires manque de clarté ou de précision, le raisonnement charnel fabrique des conjectures (supposition fondée sur des apparences, sur des probabilités; hypothèse qui n'a encore reçu aucune confirmation).  Cette foi spéculative s'attache à la théorie sans se préoccuper de la pratique ni de l'expérience.  Son mot d'ordre est "J'assume donc je présume".  Ce genre de foi se base sur la supposition de certains indices pour faire de la présomption, c'est à dire qu'on tient pour vrai ce qui n'est que probable.  L’exemple de ce genre de foi est la doctrine de la Trinité Ontologique formulé au Concile de Nicée en l’an 325. C'est la foi des érudits, des initiés, des philosophes, des théologiens, des critiques textuels, et de tous les insensés.  Ses caractéristiques prédominants sont l'exploitation et la manipulation.

Lorsque la foi factuelle et la foi spéculative ne sont pas suffisante pour remplir le besoin interne ou spirituel d'un individuel, le raisonnement charnel de l'être humain projette ses aspirations dans une variété d'applications.  C'est la foi des psychologues, des gourous, des prêtres, des pasteurs et de tous ceux qui se donne à une religion quelconque.  On la caractérise souvent de foi spirituelle; mais en réalité elle provient de l'âme (du grec: PSUCHÉ), ce qui l'identifie comme une foi psychique.  Elle agit sur les sens et les émotions pour donner une fausse satisfaction à l'être humain et pour apaiser temporairement sa conscience tourmentée.  Son mot d'ordre est "Je ressens et ça me plaît".  C'est la foi des occultistes, des religieux, des drogués, des débauchés, et de toute une vague de sectes comme les Pentecôtistes et les Charismatiques avec leurs prétentions à de nouvelles révélations, et à d'autres manifestations extraordinaires (rêves, songes, apparitions, visions, voyance, glossolalie, miracles et guérisons).  Elle est le domaine du sensationnalisme, de la superstition, du baptême des esprits et de la possession démoniaque.

Il est important de remarquer que ces trois classifications de la foi intellectuelle ne sont pas isolées l'une de l'autre.  Elles sont présente tous dans un degré plus ou moins élevé dépendant des circonstances et des événements, et agissent en conjonction avec l'une et l'autre pour séduire l'homme et l'égaré de la vérité par la fausse notion d'un libre-choix illusoire.  Ainsi avoir une croyance quelconque ne signifie pas avoir la foi réelle au salut.

 

Chapitre 6

 

La foi morale:

On ne peut séparer la moralité du cœur de l'homme, mais on peut la tordre pour lui donner un sens contraire dans le but de justifier une conduite déréglée et pervertie (Rom.1: 20-25, 32).  La Loi de Dieu, et non celle des hommes, est la source de la foi morale comme il est écrit: 

 

"Car ce ne sont pas les auditeurs de la loi, qui sont juste devant Dieu; mais ce sont les observateurs de la loi, qui seront justifiés.  Or, quand les Gentils, qui n'ont point la loi, font naturellement les choses de la loi, n'ayant point la loi, ils se tiennent lieu de loi à eux-mêmes; ils font voir que ce qui est prescrit par la loi est écrit dans leurs cœurs:  leur conscience leur rend témoignage, et leurs pensées les accusent ou les défendent" (Rom.2: 13-15);  "Que dirons-nous donc?  La loi est-elle la cause du péché?  Nullement!  Au contraire, je n'ai connu le péché que par la loi; car je n'eusse point connu la convoitise, si la loi n'eût dit:  Tu ne convoiteras point" (Rom.7: 7).

 

Le remords et le regret sont les caractéristiques prédominants de la foi morale par lesquels l'homme cherche à se réhabiliter pour se justifier devant la société et devant Dieu.  C'est une foi qui est complètement vaine et qui n'a qu'une apparence de sagesse.  Elle est sans efficacité et contribue qu'à la satisfaction de la chair (Col.2: 20-23).  Elle est toutefois grandement estimé par les légalistes qui aiment pointer du doigt car ils se surestiment au-dessus de tous.  Les églises ou dénominations (quoique les mots "Dominations et Démon-animation" sont plus précis) sont remplies de ce genre de prétentieux qui infectent la grâce de Dieu et empoissonnent le Corps de Christ.  

 

Chapitre 7

 

La foi surnaturelle:

 

Les deux premiers aspects de la foi que nous avons vue sont des facultés humaines qui cherchent à singer l'œuvre de Dieu.  Mais la foi surnaturelle, de son propre nom, ne vient point de l'homme, mais de Dieu.  Rien n'est plus clair dans la Parole de Dieu que ceci: 

 

"Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient point de vous, c'est le don de Dieu; ce n'est point par les oeuvres afin que personne ne se glorifie" (Éph.2: 8, 9);  "La foi vient donc de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, vient de la Parole de Dieu" (Rom.10: 17);  "Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient à son nom, qui ne sont pas nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu" (Jean 1: 12, 13). 

 

Malgré cela, certains insensés comme les disciples du libre-choix ou Arminiens, insistent que la foi est une condition à remplir pour être sauvé et qu'il faut "choisir de croire".  Ceci est un affront directe à la Souveraineté de Dieu et à sa Parole qui dit: 

 

"Parce qu'il vous a fait la grâce, à cause de Christ, non seulement de croire en lui, mais encore de souffrir pour lui" (Phil.1: 29).

 

En choisissant de croire, l'homme se fait le maître de son propre destin et renverse la gloire qui revient uniquement à la Parole, source de la foi des élus qui furent destinés à croire et à recevoir la vie éternelle, comme il est écrit:

 

"Les Gentils, entendant cela, se réjouissaient, et donnaient gloire à la Parole du Seigneur, et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent" (Actes 13: 48).

 

Face à de telles évidences que la foi en Christ vient de Dieu et non du choix de l'homme, seulement un apostasié oserait prétendre le contraire et crié injustice.  Mais la Parole de Dieu ne peut se tromper, comme il est écrit: 

 

"Que dirons-nous donc?  Y a t'il de l'injustice en Dieu?  Nullement.  Car il a dit à Moise:  Je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde, et j'aurai pitié de celui de qui j'aurai pitié.  Cela ne vient pas donc ni de celui qui veut, ni de celui qui court; mais de Dieu qui fait miséricorde" (Rom.9: 14-16).

 

Ainsi donc la foi en Christ est un don de Dieu à ses élus accordé par une révélation qu'ils ont reçu irrésistiblement et non selon leur libre-choix.  Une telle foi élève la Souveraineté de Dieu au-dessus du choix de l'homme et glorifie Christ.

 

Chapitre 8

 

La nature de la Foi réelle

 

Par son expiation vicariale ou substitutive, Christ a opéré la réconciliation parfaite de Dieu et de l'humanité perdue, parce que, à la place de l'homme, il a satisfait aux exigences de la Loi divine et expié les péchés du monde entier.  Ainsi, en Jésus-Christ, Dieu fait preuve de grâce envers tous les pécheurs qui le rejettent pour manifester sa justice; et accorde la grâce de la vie éternelle uniquement à ceux qu'il a choisit d'avance avant la fondation du monde pour manifesté sa gloire (Éph.1: 4-11).

 

Ce fait déterminé, Dieu l'annonce au monde par sa Parole vivante et ses élus, et exige en même temps la Foi au message de la réconciliation (2 Cor.5: 19-21; Actes 2: 38; 16: 31; 10: 42, 43; 13: 39; 26: 27-29).  La volonté de Dieu, clairement énoncée, est que tous les pécheurs élus s'approprient, par la Foi qu'il leur donne, la grâce qui a été acquise pour eux par le Sauveur qu'il a envoyé (Marc 1: 14, 15; Actes 16: 31).  Ceux qui ont été destinés à refuser de croire la réconciliation effectuée par le Christ sont perdus en dépit du fait que, pour eux aussi, le salut a été acquis (Marc 16: 15, 16; Jean 3: 16, 18, 36).  Cela n'implique aucun libre choix, car à ceci les réprouvés ont été prédestinés pour manifester la justice de Dieu au grand jour de sa colère: 

 

"L'Éternel a fait tout pour soi-même, et même le méchant pour le jour de la calamité" (Prov.16: 4); "

"Ceux qui sont destinés à la mort, iront à la mort; et ceux qui sont destinés à la captivité, iront en captivité; et ceux qui sont destinés à l'épée, seront livrés à l'épée" (Jér.43: 11); "

"Car quelques-uns se sont glissés parmi vous, qui dès longtemps auparavant ont été écrits pour une telle condamnation; gens sans piété, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renoncent le seul dominateur Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur" (Jude 4; version Martin);"

« Et qu'est-ce si Dieu, en voulant montrer sa colère, et donner à connaître sa puissance, a toléré avec une grande patience les vaisseaux de colère préparés pour la perdition; et afin de donner à connaître les richesses de sa gloire dans les vaisseaux de miséricorde, qu'il a préparé pour la gloire" (Rom.9: 22, 23). »

 

La Foi réelle, étant reliée intrinsèquement à la Prédestination, est donc de nature divine ou surnaturelle, et non point une faculté intellectuelle du libre-choix de l'homme.

 

La Foi à salut n'est pas la croyance générale en l'existence de Dieu ou en la Loi divine; en effet, les païens aussi possèdent cette croyance, comme nous avons vu plus haut.  Elle n'est pas non plus la simple connaissance des faits, ou le simple assentiment historique aux vérités générales de l'Évangile, savoir que Christ a vécu et qu'il est mort pour les hommes, car on trouve aussi cette foi chez les démons (Luc 4: 34; Jacq.2: 19), et chez les incrédules (Jean 8: 43-45).  La Foi justifiante n'est pas non plus la simple connaissance ou le simple assentiment aux vérités de l'Écriture en générale, comme nous trouvons chez les Catholiques, et les Arminiens ou Néo-Évangéliques (disciples du libre-choix).  L'Écriture en général n'est pas davantage l'objet de la Foi qui sauve, bien que, évidemment, les vrais croyants reconnaissent toute la Bible comme la Parole de Dieu, perpétuellement inspirée et providentiellement préservée intégralement comme la source unique de leur foi; c'est en effet l'Écriture elle-même qui se déclare la source et non l'objet de la foi (Rom.10: 17), et qui atteste que le pécheur n'est justifié devant Dieu que par la confiance qu'il obtient d'elle dans l'expiation objective accomplie par le Seigneur Jésus-Christ (Rom.3: 24, 25).  Ce n'est donc point la Foi qui sauve mais son objet, à savoir Christ; car elle n'est qu'un moyen que Dieu a choisit et prédéterminé pour accordé la révélation de sa grâce à ses élus.  S'il est vrai qu'aucun homme ne peut être sauvé qui rejette la Parole inspirée de Dieu et la Divinité de Christ, il est vrai aussi que la justification des élus n'est réalisé que par la confiance personnelle qu'ils reçoivent gratuitement de la Parole dans l'assurance des promesses divines de l'Évangile.

 

La Foi à salut est donc la révélation de la confiance intime et personnelle dans le merveilleux message de l'Évangile de la Souveraineté de Dieu, suivant lequel Dieu, à cause de Christ, accorde sa grâce à tous ceux de ses élus qui croient en son sang expiatoire répandu sur le Calvaire (Gal.2: 20; 1 Jean 1: 7).  Tous ceux qui choisissent de croire, font de la Foi une faculté intellectuelle et enseignent un salut par les oeuvres; ils périront dans l'incrédulité, quand bien même ils auraient donné leur assentiment à la Loi divine ou à l'Écriture en général.  La Foi générale est celle par laquelle l'homme croit que tout ce qui est révélé dans la Parole de Dieu est vrai; mais cette Foi n'est pas la Foi à salut, mais une Foi qui est basée uniquement sur la connaissance des Écritures et qui est commune à tous les apostasiés comme les Arminiens.  Mais la Foi surnaturelle est une Foi particulière, par laquelle un élu est donné personnellement l'assurance des promesses faites en Christ, sur la base de la révélation qu'il en a reçu dans la Parole et par l’Esprit.  Or la Foi à salut qui reçoit la révélation de la grâce de Dieu se manifeste par une soumission à Christ et à sa Parole, prouvant qu'elle existe déjà dans le cœur des élus (Jean 3: 36; 8: 47; versions Martin et Ostervald).

 

Chapitre 9

 

Croire pour comprendre

Il peut sembler paradoxale et même illogique au raisonnement humain de "croire pour comprendre", plutôt que de "comprendre pour croire".  S'il faudrait connaître la vérité du salut avant d'y croire, nous tomberions dans un autre aspect de la foi intellectuelle et proclamerions le salut par la connaissance (le Gnosticisme).  Aussi la foi des Catholiques et des Néo-Évangéliques, selon laquelle le fidèle croit tout simplement ce que l'Église ou le pasteur enseigne, lors même qu'il est lui-même ignorant de la doctrine, est une absurdité réservée aux réprouvés.  Dans sa conversion, selon l'Écriture, l'homme n'apporte aucune contribution personnelle, mais il reçoit tout gratuitement de Dieu selon la grâce irrésistible, et cela par soumission et non par libre-choix.  Cette Foi à salut est engendré et préservé, non par l'homme lui-même, mais uniquement par l'opération du Saint-Esprit de la présence de Christ qui habite le coeur des élus (Éph.1: 19; Phil.2: 13).  En d'autres termes, le pécheur repentant ne croit pas en Christ par sa propre raison ou son choix personnel de croire, ni par ses propres forces ou ses connaissances acquises; mais il attend de Dieu son salut à cause de l'appel irrésistible de la grâce, uniquement parce que le Saint-Esprit l'a appelé par l'Évangile de la Souveraineté de Dieu, l'a éclairé de ses dons et l'a sanctifié.  Or on entend dire les apostasiés:  "Sans la connaissance, il ne peut y avoir de vrai Foi". Mais ainsi dit le Seigneur Jésus:  "...sans moi, vous ne pouvez rien faire" (Jean 15: 5).  La révélation de Christ dans l'homme intérieur précède donc la Foi et la connaissance de la vérité (Gal.1: 11, 12, 15, 16).  C'est en ce sens que la Foi donne la connaissance pour devenir une assurance inébranlable qui se confie entièrement dans les promesses de Dieu. Il en advient ainsi que nous sommes régénérés (né de nouveau) pour croire, non que nous croyons pour être régénéré, car la régénération (nouvelle naissance) est le fruit direct de l’Élection divine et non d’un choix personnel.

 

Puisque la Foi vient de la Parole de Dieu, certains se demanderaient s'il est nécessaire de connaître son contenu avant de croire, car dit-on "nul ne peut croire ce qu'il ne connaît pas".  Or la Parole n'est pas une connaissance, mais la révélation suprême de la présence de Dieu, la communication de l'appel irrésistible de sa grâce qui donne la connaissance de Christ à ses élus.  Ceux qui reçoivent le message de l'Appel à Renaître sont vivifié et suivent sans hésitation celui qui les a ramené à la vie.  Ils n'ont aucun choix dans ceci, c'est l'Esprit de la Parole qui les attirent et ils ne peuvent faire autrement que de suivre le Berger de leurs âmes, comme dit le Seigneur Jésus:

 

"Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis.  Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle ses propres brebis par leur nom, et ils les mène dehors.  Et quand il a mené dehors ses brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix.  Mais elles ne suivront point un étranger; au contraire, elles le fuiront, parce qu'elles ne connaissent point la voix des étrangers...  Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes point de mes brebis, comme je vous l'ai dit.  Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent.  Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et nul ne les ravira de ma main" (Jean 10: 2-5, 26-28);"

"Jésus dit donc aux douze:  Et vous, ne voulez-vous point aussi vous en aller?  Simon Pierre lui répondit:  Seigneur, à qui irions-nous?  tu as les paroles de la vie éternelle; et nous avons cru, et nous avons connu que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" (Jean 6: 67-69).

 

Or l'assurance du chrétien quant à son état de grâce ne se trouve pas dans le cœur naturel de l'homme, mais est engendré en lui par le Saint-Esprit, on peut dire qu'une telle certitude repose sur le témoignage du Saint-Esprit.  Le témoignage du Saint-Esprit est à la fois intérieur et extérieur.  Le témoignage intérieur ou direct du Saint-Esprit n'est rien d'autre que la Foi qui assure le croyant qu'il est enfant de Dieu, le console et l'affermit dans l'adversité et la tentation, et le préserve dans l'espérance de la vie éternelle (Rom.8: 15-16; 1 Jean 5: 10; Phil.1: 6).  Le témoignage intérieur du Saint-Esprit n'est donc pas quelques choses qui existe sans la Foi ou à côté de la Foi; il est la Foi elle-même (1 Jean 5: 10).  La Foi, à proprement parler, est engendré dans le cœur des élus lorsque "...l'Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu" (Rom.8: 16).  Ce contacte initial est l'appel irrésistible de la grâce qui révèle Christ intérieurement en nous sans que nous consultions ni la chair ni le sang (Gal.1: 15, 16; Jean 12: 13).  C'est de cette Foi à salut que parle l'Écriture, une Foi qui est engendré directement de Dieu sans le choix de l'homme ou sans ses oeuvres méritoires.  Le témoignage extérieur du Saint-Esprit consiste en ceci que Dieu, opère dans les élus les fruits manifestes de la Foi, par exemple, l'amour de Dieu et de sa Parole (Jean 8: 47; 1 Thess. 1: 3-6; 2 Thess. 2: 13-15), l'amour du prochain (1 Jean 3: 14), qui témoignent de son état de grâce (Gal. 5: 22-24), bref, l’amour de la vérité, car l’amour sans vérité est de la prostitution spirituelle.  Ce témoignage extérieur du Saint-Esprit, qui n'advient que dans les vrais croyants, doit être distingué de la confiance charnelle que les inconvertis placent dans leurs bonne oeuvres et que les apostasiés placent dans leur choix de croire; car cette confiance charnelle ne peut que prouver avec éclat qu'ils ne sont pas enfants de Dieu (Luc 18: 10-14).

 

Chapitre 10

 

Recevoir ou accepter Christ

 

De nos jours, le mouvement Néo-Évangélique a infiltré presque tous les domaines du Christianisme.  Ses grands prédicateurs et télé-évangélistes comme Billy Graham, John Hagee, Benny Hinn et tous les pasteurs qui suivent dans leurs voies tortueuses, utilisent les mêmes techniques psychologiques dans leurs présentations de l'Évangile.  Dans de grandes réunions où dans des églises locales nous les voyons utiliser un appel ou système d'invitation (altar call) pour que les gens aillent en avant recevoir Christ.  Dans leurs présentations de l'Évangile, il est dit "qu'il faut accepter Jésus comme son Sauveur personnel pour être sauvé", précisant qu'il faut faire "un choix" pour Christ.  Ceci implique qu'une personne a le choix d'accepter ou de rejeter Christ.  Leur "appel" psychologique est basé sur les réaction charnelles des sens pour influencer les émotions et produire des résultats voulus.  Les gens affectées, qui sont victimes de ces charlatans, subissent un changement intérieur d'ordre psychologique qu'ils comparent à la régénération (nouvelle-naissance) et qui donne l'illusion qu'ils sont sauvé, ou qu'ils sont guéri, ou qu'ils sont délivré de quelques habitudes néfastes ou de quelques tourments, ou encore qu'ils ont reçu quelques dons spirituels.  Inutile de préciser que ce mouvement n'est pas de Dieu et qu'il présente un faux Évangile.  Voici la raison pourquoi les Évangéliques sont rempli de prétentieux qui s'illusionnent en pensant d'être chrétien. Or que dit la Parole de Dieu sur ces choses: 

 

"Je m'étonne qu'abandonnant Jésus-Christ, qui vous avait appelés par sa grâce, vous ayez passé si promptement à un autre évangile, qui n'est pas un autre évangile; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ.  Mais quand nous-mêmes vous évangéliserions, ou quand un ange (messager, ambassadeur) du ciel vous évangéliserait outre ce que nous avons évangélisé, qu'il soit anathème (maudit, damné)!  Comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant:  Si quelqu'un vous évangélise autre chose que ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème!  (Gal. 1: 6-9);  "Mais je crains que comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées aussi ne se corrompent, en se détournant de la simplicité qui est en Christ.  Car si quelqu'un venait qui vous prêchât un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer?  ...Car tels faux apôtres (envoyés) sont des ouvriers trompeurs, qui se déguisent en apôtres de Christ.  Et cela n'est pas étonnant:  car Satan lui-même se déguise en ange (messager, ambassadeur) de lumière.  Ce n'est donc pas un grand sujet d'étonnement si ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice; mais leur fin sera conforme à leurs oeuvres" (2 Cor. 11: 3, 4, 13-15; version Martin). 

 

Or il est évident, pour ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, que le Néo-Évangélisme présente un Jésus légaliste, un esprit charnel et un évangile du libre-choix; "feriez-vous bien de l'endurer" comme dit l'apôtre Paul, ou allez-vous vous en séparer et le condamner comme l'hérésie la plus dangereuse qui existe.  Il faut spécifier que le Néo-Évangélisme est à tendance Oecuménique et se retrouve particulièrement chez les Pentecôtistes, les Charismatiques, les Frères ou Darbystes, chez la grande majorité des Baptistes et chez plusieurs autres groupes et sectes non-dénominationnels.

 

Il importe donc de regarder ici la signification de quelques mots clés qui détiennent une place crucial dans le domaine du salut.  Le mot "Foi" vient du grec "Pistis" qui signifie:  foi, fidélité, confiance, assurance, grâce, conviction.  D'après la Bible, la Foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas (Hébr. 11: 1).  Son contraire est le mot "Oeuvre" qui vient du grec "Ergon" et qui signifie:  action, tâche, faire, acte, ouvrage, travail.  Ainsi faire de la Foi une condition que l'homme a le choix d'exercer ou non, fait de la Foi un "acte" qui provient de la capacité du raisonnement charnel, c'est à dire "une faculté intellectuelle".  C'est ce qui se nomme de la religiosité par laquelle une personne cherche à contribuer à son salut, croyant plaire à Dieu.  Or la conversion est l'œuvre du Saint-Esprit.  S'il n'en est pas l'auteur unique, elle n'est pas authentique.  Il est certainement possible de simuler l'expérience de la conversion, et nombreux sont les prédicateurs qui ont très bien su provoquer de "fausses conversions".  C'est ainsi qu'on voit des personnes répondre à toutes sortes d'appel, pour des raisons diverses.  Cela n'est pas toujours visible sur le moment, mais plus tard nous savons, en considérant l'évolution de ceux qui persévèrent dans la Foi, par opposition avec ceux qui abandonnent.  L'arminianisme du mouvement Néo-Évangélique se trompe en "assumant" que la nature pécheresse est normale et que l'homme a la capacité de répondre librement; ainsi l'homme s'élève à la foi, faisant du salut "un salut par les oeuvres".  Le Calvinisme, quant à lui, place l'être humain devant la révélation écrite et lui montre qu'il dépend de Dieu pour recevoir la Foi comme don.

 

Le mouvement Néo-Évangélique place beaucoup d'importance sur les mots "recevoir" et "accepter" dans la présentation de leur pseudo-évangile.  Pour eux le mot "recevoir" est comparé à l'acte par lequel une personne reçoit volontairement un don de quelqu'un pour en prendre possession, ou invite chez soi un ami pour souper.  Ils spécifient catégoriquement qu'une personne a le choix d'accepter le don ou non, ou d'inviter un ami ou non.  Il faut réaliser que cette désignation du mot "recevoir" s'applique naturellement aux agissements charnels de tous les jours et n'a rien de spirituel dans son essence.  Dans ce contexte mondain, "recevoir" est le résultat du choix de l'homme, la réaction normale d'un pécheur face à l'action d'un autre.  Mais dans la Bible cela est tout autre.  Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, édition 1860, nous dit que le mot "recevoir" qui se retrouve dans Jean 1: 12 vient du grec "Lambano" qui signifie:  prendre, saisir, empoigner, recevoir, obtenir, être saisi d'inspiration ou être possédé, éprouver, subir, concevoir (dans le sein d'une femme), être imprégné (animer, envahir, inculquer, pénétrer, remplir), percevoir, convaincre, embrasser.  D'après le Dictionnaire de W.E. Vine, ce mot porte aussi la signification de "s'offrir" et d'être "appelé".  Il est important de remarquer que «recevoir» est un verbe passif et non un verbe actif comme celui de «accepter». La différence entre ces deux verbes est la différence entre le salut par la grâce et le salut par les oeuvres, entre la justification par la foi et la justification par le choix. Or, comme nous avons déjà vue, le mot "recevoir" dans le sens biblique et spirituel ne comporte aucune notion de libre-choix; il correspond plutôt à "être imprégné" de l'Esprit de Christ et rempli de sa présence, être animé du Saint-Esprit.  Le seul mot dans la Bible qui correspondrait à la notion arminienne du néo-évangélisme se trouve dans 2 Cor. 11: 4 où l'apôtre Paul parle justement de cette peste.  Ici, le verbe "recevoir" est le synonyme "d'accepter" et vient du grec "Dechomai" qui, selon le Dictionnaire de W.E. Vine, signifie "recevoir délibérément ce qui est offert".

 

Qui viendra donc à Christ ?  Il est nécessaire d'insister sur ce point, parce que toute position théologique qui le néglige en arrive inévitablement à admettre la capacité de l'homme comme sujet du salut.  L'erreur des arminiens est de faire de la Foi, du repentir et de l'ouverture du coeur les conditions du don de la grâce.  Autrement dit, ils placent la conversion avant la régénération (nouvelle-naissance) et confondent les deux.  Aucun pécheur ne peut, par nature, se donner à Christ.  L'Évangile avertit qu'un être humain ne peut pas venir à Christ et l'accepter.  Il en est entièrement incapable car il est mort spirituellement et un mort n'a aucunes facultés d'agir ou de choisir.  A cet égard, sa situation spirituelle est sans espoir.  Le geôlier de Phillippes (Actes 16: 30, 31), en demandant "Qu'est-ce que je dois faire pour être sauvé?" n'a nullement la pensée qu'il puisse faire quelque chose de positif comme choisir de croire.  Il se sait perdu.  C'est pourquoi le grand prédicateur, Charles Spurgeon, affirme qu'il y a dix fois plus d'espérance dans le Calvinisme que dans l'Arminianisme, qui estime que tous peuvent être sauvés si du moins ils le veulent bien.  A la différence, pour le Calvinisme; le pécheur est un cadavre... mais Christ est la résurrection et la vie.  Le pécheur qui se sait tel ne peut pas venir de lui-même, mais Dieu attire ses élus d'une manière irrésistible.  Le Saint-Esprit, en suscitant la vie en l'homme mort à cause de ses péchés, accomplit le miracle de la grâce.  Autrement, le pécheur viendrait-il à Christ ?  Non, il ne le peut ni même ne le veut.  Pourtant l'élu viendra.  Il recevra la vie, car Dieu accomplira en lui ce dont il est incapable.

 

Je conclue donc avec ces paroles de Jésus:  "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis..."  (Jean 15: 16). 

 

A Christ seul soit la Gloire

 

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