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CHRIST EST ELOHIM

 par Jean leDuc

 

 

LA RELATION DE DIEU AVEC L'HOMME

 

LA RÉVÉLATION DES NOMS DE DIEU

 

LA DÉSINFORMATION

 

LE PLURIEL DU NOM ELOHIM

 

LE TÉTRAGRAMME DE JÉSUS OU YAHOU-CHRIST

 

 


 

LA RELATION DE DIEU AVEC L'HOMME

Que le Seigneur Jésus-Christ soit Dieu est indéniable. Tous vrais chrétiens le reconnaissent comme Dieu manifesté dans la chair, et cela sans aucun doute. Celui ou celle qui refuserait de le reconnaître ainsi ne serait pas chrétien, et cela est aussi évident. Mais une telle déclaration n'est pas sans problèmes, surtout lorsque nous regardons les définitions du mot Dieu dans le Hébreu et le Grec. Dans une telle recherche, on s'aperçoit rapidement que le mot Dieu est insuffisant pour exprimer le sens des termes originaux qu'il est supposé représenter. Nous voyons aussi les difficultés qui existent dans la traduction des termes Hébreux en Grec, puis de là en notre langue. Nous sommes tous habitué avec le mot Dieu et nous reconnaissons tous que ce terme est utilisé pour désigner l'Être Suprême, le Tout-Puissant, le Créateur de toutes choses. Là n'est pas le problème, la question est plutôt une de fidélité aux originaux qui nous cause des ennuis en nous dérobant du plein potentiel de ses significations réelles.

 

Dans sa Parole, Dieu se fait d’abord connaître à nous comme le Tout-puissant Créateur de toutes choses. Mais il se révèle encore sous différents noms qui ont chacun une signification particulière, et nous disent ce qu’Il est. Au premier chapitre de la Genèse où Il est présenté comme le Créateur, Il est nommé Élohim, que nous traduisons par le mot Dieu. Ce nom le désigne comme l’Être suprême. Mais ce qui est remarquable, c’est que ce mot est au pluriel dans la langue originale, bien que le verbe qui s’y rapporte soit au singulier. Ainsi, au premier verset de la Genèse, c’est comme s’il y avait: «Au commencement les dieux créa»: il y a pluralité dans l’unité et cela est indéniable. Nous en verrons la raison. Quelquefois l’Écriture emploie le mot «Éloah», qui est le singulier d’Élohim et qui est aussi traduit par l’expression Dieu (Deut. 32:15 ; Job 3:4). On trouve aussi très souvent le mot El, qui veut dire «le Fort», et que nous rendons également par le mot Dieu. Nous n’avons donc qu’un seul mot pour rendre ces trois expressions qui désignent l’Être suprême. Jacob, lorsqu’il dressa un autel près de Sichem, le nomme El-Elohé-Israël, c’est-à-dire Dieu, ou le Fort, le Dieu d’Israël (Gen. 33:20). Au commencement du Psaume 50, nous avons aussi: «Le (Dieu) Fort, Dieu, l’Éternel, a parlé». Nous ne pouvons douter que ces diverses expressions rendues par le mot Dieu, n’aient chacune son application spéciale, bien que nous ne la voyions peut-être pas toujours. Ainsi, l’expression le Dieu Fort dans certains passages, est employée en rapport avec l’idée de secours, d’aide pour l’homme, par exemple. «Notre Dieu est un Dieu de salut», ou «notre (Dieu) Fort est un (Dieu) Fort de salut» (Ps. 68:19, 20) ou en rapport avec l’idée de puissance, de force (Ibid. v. 35).

 

Élohim, Elohah, El, désignent donc l’Être suprême, Celui qui est au-dessus de toutes choses. Mais lorsque ce Dieu suprême entre en relation avec l’homme, Il prend le nom de Jéhovah ou Éternel, c'est à dire YHWH qui peut se traduire aussi par YEHOVAH. C’est celui sous lequel nous le voyons si souvent désigné dans l’Ancien Testament. Il faut remarquer que dans le premier chapitre de la Genèse, nous ne trouvons que le mot «Dieu», Élohim. Mais dès le verset 4 du second chapitre, et dans tout le troisième, c’est toujours l’Éternel Dieu, Jehovah (YHWH ou YEHOVAH) Élohim. C’est le même Dieu, le Dieu créateur, que dans le premier chapitre; mais comme dans le second chapitre Il est en relation avec l’homme qu’Il a créé, Il ajoute à son nom celui de Jéhovah (YHWH ou YEHOVAH), l’Éternel. Que signifie ce nom ? Ce n’est pas seulement qu’Il a toujours existé, qu'il est autosuffisant et qu’Il qu’Il vit à jamais, mais ce nom exprime que Dieu ne change pas dans ses desseins, qu’Il accomplit ce qu’Il a résolu, et que, s’Il a fait une promesse, Il la tiendra car il est immuable. Dieu prend spécialement ce nom dans ses rapports avec le peuple d’Israël qu’Il a choisi et avec lequel Il a traité l'Ancienne Alliance. C’est sous ce nom qu’Il veut être connu, adoré et servi par Israël, comme étant son Dieu. «Dieu dit à Moïse: Tu diras ainsi aux fils d’Israël: l’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, m’a envoyé vers vous; c’est là mon nom éternellement, et c’est là mon mémorial de génération en génération» (Exode 3:15,16). Nous voyons aussi dans Exode 3:14 que le nom «Jéhovah,  YHWH ou YEHOVAH» signifie littéralement «JE SUIS»: «Alors Dieu dit à Moïse: JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit: Tu diras ainsi aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle JE SUIS, m'a envoyé vers vous.» Et plus loin: «Dieu parla à Moïse, et lui dit : JE SUIS l’Éternel (Jéhovah). JE SUIS apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu (Fort) Tout-puissant, mais je n’ai pas été connu d’eux par mon nom d’Éternel (Jehovah, YHWH ou YEHOVAH)» (Exode 6:2,3). Dès lors, nous voyons fréquemment dans Moïse et les prophètes, lorsqu’ils s’adressent à Israël, l’expression : «L’Éternel, ton Dieu», pour leur rappeler ses délivrances, sa fidélité, ce qu’ils sont pour Lui, et ce qu’ils Lui doivent».

 

Dans la Genèse, le nom d’Éternel (YHWH ou YEHOVAH) est habituellement employé; nous y lisons: «L’Éternel apparut, parla, bénit, etc..», mais c’est toujours dans ses relations avec les hommes que Dieu prend ce nom. Lorsqu’Il paraît comme Dieu suprême, la Tête d'un Corps ou d'une Assemblée spirituel (Héb. 12:22,23) que nous pouvons nommer aussi la Famille de Dieu ou le Conseil céleste de sa volonté (Psm. 82:1; 89:8; És. 14:24; Jer. 23:18,22; Éph. 1:11), ou comme maître des créatures, Il est nommé ELOHIM. Ainsi en Gen. 6:11, et d’autres passages de ce chapitre, nous lisons: «La terre était corrompue devant Dieu» (YHWH ou YEHOVAH); mais quand il s’agit de Noé, il est dit (6:8): «Noé trouva grâce devant l’Éternel» (ELOHIM). Et au chapitre 7:16: «Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu (ELOHIM) le lui avait commandé». C’est le Dieu de la création. Mais ensuite, il dit: «Et l’Éternel (YHWH ou YEHOVAH) ferma la porte sur lui»; c’est Dieu en relation avec Noé, l’homme juste, qui a trouvé grâce devant Lui. Un autre exemple remarquable de l’emploi bien distinct de ces deux termes, se trouve dans les Chroniques. Josaphat, dans la bataille à Ramoth de Galaad est entouré par les Syriens qui le prennent pour le roi d’Israël. En danger de périr, «Josaphat cria, et l’Éternel (YHWH ou YEHOVAH) le secourut; et Dieu (ELOHIM) les porta à s’éloigner de lui» (2 Chr. 18:31). L’Éternel (YHWH ou YEHOVAH), c’est Dieu en relation avec son serviteur Josaphat; Dieu (ELOHIM), c’est Celui qui a puissance sur toutes ses créatures, et qui agit sur les Syriens pour les éloigner de Josaphat. Nous avons cité les paroles de l’Éternel qui dit à Moïse: «JE SUIS apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu Fort Tout-puissant (El-Shaddaï)». dans ce passage comme dans tous ceux où nous retrouvons le nom de Dieu JE SUIS, nous pourrions ajouter le verbe «être» en italique pour en préciser le sens «JE SUIS est apparu à Abraham...» Nous voyons aussi dans ce même passage un troisième nom sous lequel Dieu s’est révélé aux patriarches. «JE SUIS le Fort (EL), Tout-puissant», dit-il  à Abraham, «marche devant ma face et sois parfait; et je mettrai mon alliance entre moi et toi (Gen. 17:1,2). Isaac et Jacob connaissaient aussi Dieu sous ce nom (Gen. 28:3; 35:11; 43:14). À ces patriarches, qui marchaient dans une terre étrangère, isolés au milieu de nations idolâtres, Dieu (EL) disait ce qu’Il était, le Tout-Puissant, capable de les garder et de les protéger au milieu de tous les dangers qui les entouraient.

 

LA RÉVÉLATION DES NOMS DE DIEU

Ainsi les trois noms sous lesquels Dieu se révèle dans l’Ancien Testament, sont: Élohim (ou Éloah et El), c’est-à-dire Dieu; puis El-Shaddaï, le Dieu Fort Tout-puissant, et Jéhovah (YHWH ou YEHOVAH), l’Éternel. Nous trouvons ces trois noms rappelés dans l’Apocalypse: «Nous te rendons grâces, Seigneur (ou Éternel - YHWH ou YEHOVAH), Dieu, Tout-puissant» (15:3; 11:17; 1:8; voyez 2 Cor. 6:18). Nous venons aussi de voir que dans le Grec du NT le mot Seigneur (KURIOS) signifie l'Éternel (YHWH ou YEHOVAH) lorsqu'il s'applique au SEIGNEUR Jésus, nous indiquant sans l'ombre d'aucun doute que Jésus est lui-même l'Éternel, le YHWH ou YEHOVAH de l'Ancienne Alliance qui se révéla à Moïse et au peuple hébraïque comme le Père Éternel. Il y a encore un autre nom donné à Dieu dans l’Ancien Testament. C’est celui de Très-Haut. C’est ainsi que l’on traduit le mot Elion. Il se trouve pour la première fois dans la Genèse (14:18-22) et fréquemment dans les Psaumes (46:4; 47:2; 87:5; 91:1). Ce mot exprime surtout la Souveraineté de Dieu et la Royauté de Christ.

 

Le Nouveau Testament  n’a pas plusieurs noms pour désigner Dieu. Mais il nous le fait connaître sous un nom bien doux pour le cœur, et qui nous fait pénétrer dans sa nature morale, dans ses affections. Ce nom est celui de Père. Sans doute qu’il est appelé ainsi comme Celui dont les créatures tirent leur origine. Ainsi Paul dit : «Il y a un seul Dieu et Père de tous» (Éph. 4:6), et ailleurs : «Le Père des esprits» (Héb. 12:9). Ésaïe dit aussi : «Toi, Éternel, tu es notre Père» (63:16 ; 64:8); mais ici, c’est Israël qui parle comme étant le peuple que Dieu a formé (comparer Deut 32:6). Mais ce titre de Père a un sens plus profond et plus intime, et, dans ce sens, il ne se trouve que dans le Nouveau Testament. Dieu qui est est le Père (YHWH ou YEHOVAH), l'Esprit Éternel, se manifesta dans la chair comme Jésus-Christ, et de ce fait le Seigneur Jésus est le Fils unique ou plus précisément selon le Grec original «le seul Fils engendré». Dieu est donc lui-même son propre Fils, le Père et le Fils sont UN seul, le Père est Esprit et le Fils est la manifestation de l'Esprit dans un corps de chaire, l'enveloppe visible du Dieu invisible. C’est une relation éternelle qui existe entre le Père et le Fils, non comme deux personnes distinctes comme nous voyons entre un père et un fils de la race humaine, mais une relation entre deux natures, une nature divine (le Père) et une nature humaine (le Fils). Les distinctions que nous voyons entre le Père et le Fils dans le NT sont toujours des distinctions entre l'Esprit et la chair et jamais des distinctions entre deux personnes, autrement nous serions coupable de diviser Dieu en deux ou trois personnes et Dieu est indivisible. Dieu n'est pas une personne mais un Esprit et cet Esprit a prit un corps de chair parmi nous et se révéla en la Personne unique de Jésus-Christ. Il n'y a qu'un seul Dieu et qu'une seule Personne en Dieu à savoir le SEIGNEUR Jésus-Christ.

 

Il nous est dit que «la Parole était au commencement, que la Parole était avec Dieu, et que cette Parole était Dieu» ou plutôt selon le Grec original que «Dieu était la Parole» (Jean 1:1). Dans ce passage il n'y a aucune distinction entre le Père et le Fils comme se l'imaginent plusieurs à cause de la conjonction «avec» que nous y voyons. Mais dans le Grec «avec» ou «PROZ» signifie aussi «présence», nous indiquant que la Parole était la présence de Dieu, c'est à dire l'essence ou l'existence de Dieu qui est désigné dans Héb. 1:3 comme étant «l'upostasis» et ce terme est singulier et non pluriel, nous indiquant que Jésus est l'empreinte unique de la Personne de Dieu et non des personnes en Dieu. Puis nous apprenons que cette Parole qui devint chair, qui fut faite homme, est le seul Fils engendré de Dieu, Jésus-Christ, et que le Fils unique est dans le sein du Père (Jean 1:14,17,18), c'est à dire selon les définitions du mot «sein» dans l'original que Jésus est «l'enveloppe» du Père. C’est ainsi que Dieu est appelé dans le Grec original «le Dieu et Père, le Seigneur de nous tous, Jésus-Christ» (Éph. 1:3), et non «le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ» comme nous voyons traduit dans toutes les versions de la Bible dans lesquelles les traducteurs ont ajouté des articles comme «de» qui ne se trouvent point dans l'original, afin d'établir des distinctions entre le Père et le Fils pour supporter une doctrine spéculative qui divise Dieu en trois personnes. Le seul Fils engendré, le Bien-Aimé, terme qui signifie David en Hébreu, est celui qui nous a fait connaître Dieu sous un nom nouveau (Phil. 2:9,10), celui de Jésus, et dans une relation que ni les patriarches, ni les prophètes n’ont connu. La révélation de Dieu comme étant le Père manifesté dans la chair comme le Fils, ne pouvait être donnée que par le SEIGNEUR Jésus lui-même. Partout et surtout dans l’Évangile de Jean, Jésus, en parlant à Dieu, le nomme Père, ou mon Père, et l'Écriture nous indique clairement que le Père est en Jésus et non à l'extérieur comme une autre personne. Dieu reste toujours Elohim, Jéhovah (YHWH ou YEHOVAH), El-Shaddaï, mais ce Dieu Suprême, Tout-puissant, Éternel, nous le connaissons maintenant comme le SEIGNEUR Jésus-Christ. Quel immense privilège ! Mais nous apprécions encore bien plus cette grâce, quand nous savons que le Dieu et Père, notre Seigneur Jésus-Christ, est le Roi souverain et absolu de tous ceux qui ont donné de le recevoir par la volonté de Dieu (Jn. 1:12,13). À ceux-là est échu le droit d’être faits «enfant de Dieu» (Jean 1:12), et par l’Esprit Saint, ils disent à Dieu «Abba, Père !» (Rom. 8:15,16). La première chose que fait notre adorable Sauveur, lorsqu’il est ressuscité, après avoir accompli la rédemption, c’est d’introduire ses chers disciples dans cette relation bénie d’enfants de Dieu. Ainsi nous voyons dans une nouvelle traduction basée sur le Grec original lorsque le SEIGNEUR dit à Marie de Magdala: «Ne me retient point, car je ne me suis pas encore glorifié dans l'essence de Père; mais va vers mes frères, et dis-leur que je me glorifie, comme Père, votre Père;  même comme Dieu, votre Dieu.», et non comme nous voyons dans les traductions traditionnelles: «Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu» (Jean 20:17). Jésus est donc le nom que Dieu prend à l’égard de ceux qui croient en lui par la grâce qu'ils leur accorde. Ils sont ses enfants, ils sont nés de Lui selon son plan d'élection dès avant la fondation du monde, ils forment sa famille bien-aimée. C’est son nom de grâce, le nom chrétien de Dieu. En est-il un plus doux, un plus précieux ? Quel privilège d’avoir le SEIGNEUR Jésus pour son Père ! Que peut-on craindre alors ? On s’approche d’un Père sans frayeur, on lui parle avec confiance. Nous comprenons le cri d’adoration de Jean: «Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés ENFANTS DE DIEU» (1 Jean 3:1).

 

Ainsi, les patriarches connaissaient Dieu comme le Tout-puissant qui les gardait et devant la face duquel ils devaient marcher dans l’intégrité (voir Gen. 17:1). Les Juifs, peuple terrestre, connaissaient Dieu comme l’Éternel (YHWH ou YEHOVAH), celui qui est fidèle pour accomplir ses promesses, et ils devaient Lui obéir (Deut. 18:13). Les chrétiens, famille céleste, ont Jésus pour Père, et ils ont à être ses imitateurs comme de bien-aimés enfants, et à marcher dans l’amour, comme Christ, le seul Fils engendré de Dieu, y a marché (Éph. 5:1,2; Matt. 5:48). Quelle grâce et quelle précieuse relation ! Et bientôt, nous nous trouverons en haut dans la maison du Père, où Christ est retourné à sa gloire première, car il est le «premier-né entre plusieurs frères» (Rom. 8:29), la Tête de son Corps qui est l'Église (Éph. 1:22,23), le Chef Suprême d'une nouvelle race céleste et éternelle.

 

LA DÉSINFORMATION

Quatorze principales lectures françaises de la Bible, c'est beaucoup ! S'il faut en sélectionner une, il y a l'embarras du choix. S'il faut les comparer et en faire la synthèse, pour qu'elles se complètent au lieu de se contredire, c'est un travail de Bénédictin ! Travail ingrat, qui s'avère pourtant indispensable à une saine approche, et travail irritant, qui montre comment l'Hébreu (pour l'Ancien Testament) et le Grec (pour le Nouveau Testament), langues très spécifiques des textes bibliques originaux, résistent aux traductions et autorisent de redoutables significations ignorées par la grande majorité. La lecture de la Bible transcrite en français est donc plus ou moins flottante et incertaine. Elle oblige au jeu aléatoire qui consiste à s'approcher de la vérité en traquant l'erreur. Donc bon courage dans votre quête pour le code d'accès !

 

Dès le départ, on est confronté à ce problème-là, précisément à propos du «Dieu créateur». La Bible entre directement dans le vif de son sujet. Son troisième mot est le nom de l'entité centrale et capitale dont elle va abondamment relater les manifestations. Douze versions françaises sont d'accord pour dire que ce nom primordial est «DIEU». Mais la vraie Bible est écrite en Hébreu, et c'est en Hébreu qu'elle délivre son véritable message. A commencer par le nom autour duquel tout son message gravite et s'articule. Ce nom n'est pas DIEU, c'est ELOHIM. Examinons le premier verset de la Bible. Pour l'intégrer, sans l'altérer, dans nos structures mentales, qui ne correspondent pas à celles de la culture hébraïque, il faut lui faire subir deux opérations simultanées: transcrire, en lettres latines, sa lecture phonétique, et inverser le sens de lecture droite-gauche en gauche-droite. Voilà ce que cela donne: «Bereshit bara Elohim et ha shamaïm vé et ha éretz». C'est encore de l'Hébreu, mais il est occidentalisé dans la forme. En voici la traduction, par Dhorme: «Au commencement Elohim créa les cieux et la terre», et par Chouraqui: «Entête Elohîm créait les ciels et la terre».

 

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le mot DIEU, que l'on trouve ici dans les autres versions, n'est pas la traduction du mot ELOHIM. Un nom propre ne se traduit d'ailleurs jamais. Enlever ELOHIM et le remplacer par DIEU n'est pas innocent. C'est un acte de désinformation ! En Droit, le nom est une appellation propre, un attribut incessible, imprescriptible et protégé, de la personnalité qu'il désigne et identifie. Dans douze versions françaises sur quatorze, l'entité agissante de la Bible est privée du droit, élémentaire et fondamental, d'être identifiée sous son véritable nom. Ce n'est pas correct. Mais ce qui l'est encore moins, c'est que le lecteur de l'une ou l'autre de ces douze versions est privé du droit, lui aussi élémentaire et fondamental, de connaître le véritable nom de l'entité à laquelle il s'intéresse. Il y a tromperie ! Est-ce vraiment si important et si grave ? Après tout, l'entité nommée ELOHIM par les rédacteurs Hébreux de la Bible ne peut il être valablement appelée DIEU par la grosse majorité des traducteurs français de cette même Bible ? Cela ne revient-il pas au même ? Sûrement pas ! Car les composants des noms Hébreux sont toujours savamment dosés, d'une manière précise. Ils ont même des valeurs numériques. Ils constituent un code d'accès à la banque centrale de données qu'est la Bible. Sans la bonne clef, la bonne serrure ne s'ouvre pas. Et l'on n'y comprend plus que ce que l'on préfère imaginer.

 

On observe, là-dessus, avec étonnement, que le nom ELOHIM, qui est le plus important de la Bible, est le seul à être radicalement éjecté de la majorité des traductions françaises, alors que la multitude des autres personnages y gardent chacun son nom propre, à peine occidentalisé, dans certains cas, pour en faciliter la prononciation. Découvrons-nous, en cela, une manipulation dont l'énormité ne se justifierait que par un enjeu non moins considérable ? Nous y reviendrons. En attendant, voilà qui éclaire notre provocant postulat: «Dieu n'est pas le Créateur des cieux et de la terre».. Un postulat étant un principe premier indémontrable et non démontré, le nôtre cesse d'en être un, puisqu'il est démontré, du haut de son ancestrale autorité, par la vraie Bible. En effet, Dieu ne peut pas être le Créateur, puisque ce Créateur est Elohim. Cette fois, on sort du trou noir: le postulat initial de la Bible est correctement exprimé. Et, s'il reste un scandale, c'est de faire dire, à la Bible, autre chose que ce qu'elle dit.

 

DIEU est un héritage de bric et de broc. Le mot DIEU s'est glissé dans la langue française, au IXie siècle, après avoir fait ses classes en latin. Il était issu d'une famille nombreuse dont le lointain ancêtre, DEI, remontait à une souche indo-européenne. De tout temps, l'ancêtre DEI a exprimé la lumière du soleil et les phénomènes naturels qui s'observent dans et sous le ciel. L'aîné de cette famille très ancienne est notre mot JOUR. Il s'est modelé pour un usage courant en partant du latin DIURNUS, par l'érosion phonétique de ce mot: DI-OURNOUS, I-OURNOUS, I-OUR, JOUR. L'usage distingué a gardé la forme DIURNE. Dans le même temps, la contraction du mot DIURNUS à sa première syllabe DI, engendrait le latin DIES, qui se traduit aussi par JOUR, et que l'on retrouve dans LUN-DI (jour de la Lune), MAR-DI (jour de Mars), et ainsi de suite pour toute la semaine, comme dans Ml-Dl, QUOTI-DI-EN, MERI-DI-ONAL. Le second fils de la famille DEI a bénéficié d'une belle promotion. C'est JUPITER, formé de I-OUR et de PATER, le JOUR PÈRE, autrement dit le JOUR qui, par la lumière du soleil, engendre tout ce qui existe. Plus tard, par une interversion de sens et une extrapolation, le JOUR PÈRE deviendra le PÈRE DU JOUR... Les Romains ont adopté, sous le nom de JUPITER, le ZEUS des Grecs. Dans la foulée, le ZEUS Grec, qui se prononçait ZE-OUS, a glissé jusqu'au DEUS latin, prononcé DE-OUS. Et c'est ainsi que, recentré en français sur la racine DI, déjà relevée dans DI-URNUS et Dl-ES, le vocable DIEU a pris naissance du latin DEUS. La racine DI subsiste encore dans le latin DI VUS, qui a donné deux branches françaises: d'une part DEVIN, DEVINER, et d'autre part DIVIN, DJVINITE, avec un retour en boucle sur DIVINATION. Le DEUS latin est cousin du THEOS grec qui s'est conservé, en français, dans ENTHOUSIASME, PANTHEON, ATHEE, POLYTHEISME, MONOTHEISME, PANTHEISME, APOTHEOSE, THEOLOGIE, THEOCRATIE, THEOSOPHIE... Or, le THEOS grec, qui se veut plus savant que le banal DEUS latin, mais qui a le même sens, se rapporte lui aussi à ZEUS, avec un rappel de la racine grecque THAW, qui signifie CONTEMPLER. Cette racine THAW prolifère dans des mots tels que THEORIE, THEATRE, etc. On peut aisément vérifier tout cela par l'étymologie, une science précieuse qui permet de connaître le sens premier des mots, au moment de leur naissance. En employant le mot THEOS, à l'époque d'Archimède, puis le mot DEUS, à l'époque de Jules César, le Grec et le Romain ne parlaient pas du même sujet que nous, lorsque nous utilisons le mot DIEU. Ils évoquaient la figure allégorique ZEUS-JUPITER qui, par la mythologie, synthétisait les données de l'astronomie de leur temps (tournées plutôt vers l'astrologie) celles des forces de la nature, des saisons et des climats, celles des phénomènes atmosphériques, météorologiques dirions-nous aujourd'hui, le tout localisé globalement dans le CIEL, c'est-à-dire, très prosaïquement, au-dessus de la terre et des hommes.

 

Mais les anciens ne s'en tenaient pas au niveau des pâquerettes. Leur ZEUS-JUPITER-THEOS-DEUS les amenait à des spéculations intellectuelles et philosophiques. Au IVie siècle avant Jésus-christ, Aristote, pour ne citer que lui, en a tiré un concept qui a fait fortune. On sait qu'un concept est une abstraction qui n'a pas, en soi, de réalité objective. C'est le pur produit d'un raisonnement. Aristote a pu, ainsi, élaborer la théorie de l'unité de l'univers, et d'un «moteur», lui aussi unique, de ce grand tout. Mais le brave Aristote a balancé entre la transcendance et l'immanence. Dans le cas de figure de la transcendance, il plaçait son ZEUS-moteur hors de toute compréhension et de toute atteinte, dans l'immuable perfection de l'astronomie et de la géométrie combinées. Dans le cas de l'immanence, il insérait son ZEUS-moteur dans la nature, intrinsèquement, en le confondant avec les lois physiques qui la régissent d'une manière rigoureuse et invariable. Dans les deux cas, le ZEUS idéal d'Aristote restait le grand inconnu. L'imagination, s'étant mise de la partie sur le vieux fonds Zeus-Jupiter amélioré par le concept d'Aristote puis remodelé par une assimilation mythologique du judaïsme puis du christianisme, a bientôt fait, de l'ancienne figure gréco-latine, le DIEU syncrétique dont nous avons hérité. Un Dieu fourre-tout issu du mélange de plusieurs systèmes idéologiques ou religieux. Un héritage de bric et de broc. Ce Dieu-là est devenu un auguste vieillard à barbe blanche, assis, non plus sur l'Olympe, mais sur quelque strato-cumulus, pour l'éternité, un Père Noël, omniprésent, omniscient, omnipotent, paré de toutes les qualités et de toutes les vertus, incomparable (et par conséquent unique), immatériel et insaisissable (et donc pur esprit), père, créateur et maître d'un monde qu'il administre par les lois physiques naturelles et par les lois morales, bref, l'Etre suprême par excellence.

 

Cette image s'est infiltrée dans les théologies et les philosophies. Elle s'est même implantée dans la Bible ! Elle s'y est introduite par le biais des traductions. Le vocabulaire gréco-latin, qui a supplanté l'hébreu, portait ce Dieu-là dans ses structures intimes, ses gènes qui (on l'a vu) proviennent d'expressions liées aux éléments... élémentaires. La Bible en est défigurée ! Ou, plus exactement, on lui a donné une figure qui n'est pas la sienne. Les ornières du langage sont si profondes, que nous ne pouvons, aujourd'hui, évoquer le mystère des causes premières et des fins dernières, sans employer notamment en français, ce vocabulaire d'origine gréco-latine si chargé de significations particulières. Pour échapper à cette imprégnation culturelle, souvent doublée d'un asservissement cultuel, il faudrait renoncer à ce vocabulaire, ou, à défaut, en vérifier systématiquement l'étymologie. Et c'est toute la difficulté des traductions, la Bible tenant, en Hébreu, un langage radicalement différent de celui des Grecs et des Romains, et, maintenant, du nôtre. Un langage différent pour raconter une histoire et délivrer un message totalement étrangers à la culture gréco-latine. Deux siècles avant Jésus-Christ, quand quelques-uns des écrits de l'Ancien Testament furent traduit en Grec et ont été donné le nom de Septante, Bible mythique qui vit jour seulement vers l'an 225 de notre ère sous la plume d'Origène d'Alexandrie, puis, quatre siècles après Jésus-Christ, quand Jérôme a traduit la Bible en latin en pervertissant le texte de la Vestus Itala ou version en ancien Latin qui fut traduite du Grec vers l'an 157, après que le Nouveau Testament fût passé de l'Hébreu au Grec dans l'Église d'Antioche, le contenu de la Bible a été transvasé dans des langues qui ne correspondaient pas à son génie propre.

 

Le premier verset de la Bible se lit ainsi dans la Vulgate (traduction latine de Jérôme qui, au XVie siècle, a été réaffirmée texte canonique de l'Église catholique): «In principio creavit Deus caelum et terram». Nous nous éloignons du «Bereshit bara Elohim...» de l'Hébreu. Le latin s'est répandu en Gaule par le moyen de la Vulgate, celle-ci prenant une part déterminante à la formation de la langue française. Ainsi donc nos ancêtres les Gaulois ont-ils appris, du latin de la Vulgate, que Dieu est le Créateur. Avec leur nouvelle langue (le français naissant) c'est entré dans leurs structures mentales. Et c'est encore profondément enraciné dans les nôtres. Dès le départ, Elohim, l'entité essentielle de la vraie Bible, a été, si l'on ose dire, défroquée. On l'a déguisée avec les oripeaux de Zeus-Jupiter-Dieu. C'était le rendre méconnaissable.

 

LE PLURIEL DU NOM ELOHIM

Or ELOHIM est un terme pluriel au singulier tout comme les mots «famille, Conseil, assemblée», etc. Le mot Hébreu qui nomme l'entité première de la Bible est composé de cinq lettres: aleph, lamed, hé, yod, mem. Après interversion du sens de lecture et transcription en caractères latins, cela donne: ALHIM. Du Vie au Xie siècle après Jésus-Christ, les Massorètes (des rabbins dépositaires de la tradition ancestrale) ont ajouté, au texte Hébreu de la Bible, qui est dépourvu de voyelles, les ponctuations qui en permettent, depuis lors, la vocalisation standard. C'est ainsi que, dans le système massorétique, ALHIM se prononce ELOHIM. Cette prononciation-là est retenue par la langue française tant écrite que parlée. Elle colle parfaitement à l'hébreu. Le mot ALHIM est formé du radical ALH et du suffixe IM. Le radical ALH se prononce ELOHA, et se contracte dans la forme EL. En Hébreu, le suffixe LM marque toujours le pluriel. Le mot ELOHIM est très précisément le pluriel du mot ELOHA, simplifié dans le mot EL. Structurellement ELOHIM signifie donc "les ELOHA" ou "les EL ". Mais, en hébreu, on ne dit ni "les ELOHA" ni "les EL ", on dit tout simplement ELOHLM. C'est si vrai que si l'on dit, en français, "les ELOHIM ", on s'offre un pléonasme... qui a au moins le mérite de souligner le sens que le mot possède en lui-même. Selon l'imposant traité d'Hébreu de FABRE D'OLIVET "La langue hébraïque restituée", le terme «Elohim» signifie très exactement "Lui-eux-qui-sont", nous donnant ainsi toute une nouvelle profondeur de compréhension sur l'identité de l'Être Suprême qui créa les cieux et la terre. Or il est vrai que le mot ELOHIM dans l'ancien Hébreux porte des sonorités qui évoquent dans l'âme un sens pluriel; mais de là à dire qu'il signifie une Trinité de personnes ou de subsistances distinctes qui forment un seul Dieu est erroné et fantaisiste. Il n'existe aucune Trinité de la sorte dans la Parole de Dieu, il faut en tordre le sens par des conjectures subversives et subtiles pour en arriver à une telle conclusion. Dans Deutéronome ch. 6 ver. 4, les bibles usuelles écrivent: «Écoute Israël Adonai est notre Dieu, Adonai est Un». Ce qui devrait se traduire en tenant compte des pluriels d'Elohim et d'Adonai: "Écoute Israël les Seigneur, nos Elohim, les Seigneurs sont Un". On comprend alors dans ce dernier cas, qu'il s'agit là d'une race céleste d'entités spirituels, sans doute identiques entre eux comme de vrais jumeaux, ou plus précisément comme des reproductions identiques de l'Être Suprême. Le mot Elohim indiquerait donc la présence de plusieurs entités réunis dans la divinité comme étant un seul Corps et dirigé par une seule Tête, et dont nous avons l'image dans le Corps de Christ qui est composé de différents membres sous la direction d'une seule Tête. Les passages suivant nous indiquent clairement la relation du mot Elohim avec celle du Corps de Christ. La pluralité qui nous est indiqué dans les deux cas est identique:

 

«Quand les étoiles du matin se réjouissaient ensemble, et que les fils de Dieu chantaient en triomphe.» Job 38:7

«Dieu se tient dans l'assemblée des puissants; il juge au milieu des dieux (Elohim).» Psm. 82:1

«Jésus leur répondit: n'est-il pas écrit en votre Loi: j'ai dit: vous êtes des dieux (Elohim); Si elle a [donc] appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu est adressée; et [cependant] l'Écriture ne peut être anéantie; Dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié, et qu'il a envoyé au monde, parce que j'ai dit: je suis le Fils de Dieu ? Jean 10:34-36

«Afin que le Dieu de nous tous, notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance; Qu'il éclaire les yeux de votre entendement; afin que vous connaissiez quelle est l'espérance à laquelle vous êtes appelés, et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints; Et quelle est, envers nous qui croyons, l'infinie grandeur de sa puissance, conformément à l'efficacité du pouvoir de sa force,... Et il a mis toutes choses sous ses pieds, et l'a donné pour Chef suprême (Tête) de l'Église, Qui est son corps, et la plénitude de celui qui remplit tout en tous.» Eph. 1: 17-19, 22, 23.

«Ainsi, vous n'êtes plus ni des inconnus, ni des étrangers, mais concitoyens des Saints, et de la famille de Dieu (Elohim); Étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, dont Jésus-Christ est la pierre angulaire, En qui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint au Seigneur. En qui aussi vous êtes édifiés ensemble, pour être l'habitation de Dieu (Elohim) par l'Esprit.» Eph. 2: 19-22

«Et ce qui paraissait était si terrible, que Moïse dit: Je suis épouvanté et tout tremblant. Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu (Elohim) vivant, de la Jérusalem céleste, des milliers d'anges, De l'assemblée et de l'Appel à Renaître des premiers-nés, inscrits dans les cieux, d'un juge qui est Dieu (Elohim) de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection, Et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d'Abel.» Heb. 12: 22-24.

 

Dans les passages suivant, l'apôtre Paul nous témoigne d'une multiplicité dans l'unité du Corps de Christ qui correspond directement à la définition du nom «Elohim» qui signifie littéralement «la Famille de Dieu» (Éph. 2:19), et que nous pouvons désigné aussi comme étant «le Conseil Suprême» de sa volonté souveraine (Éph. 1:11):

 

«Certainement il ne me convient pas de me glorifier, car j'en viendrai à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui, il y a plus de quatorze ans, fut ravi jusqu'au troisième ciel; (si ce fut dans le corps, je ne sais; si ce fut hors du corps, je ne sais; Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans le corps, ou si ce fut hors du corps, je ne sais; Dieu le sait) Fut ravi dans le paradis, et y entendit des paroles inexprimables, qu'il n'est pas possible à l'homme de rapporter.» 2 Cor. 12: 1-4

«C'est à cause de cela que moi, Paul, je suis le prisonnier de Jésus-Christ pour vous, les Gentils; Si en effet vous avez appris quelle est la libéralité de la grâce de Dieu, qui m'a été donnée pour vous; C'est par révélation qu'Il m'a fait connaître ce mystère, comme je viens de l'écrire en peu de mots. Par où vous pouvez comprendre en lisant, quelle est l'intelligence que j'ai du mystère de Christ, Mystère qui n'a pas été manifesté aux enfants des hommes dans les générations passées, comme il a été révélé maintenant, par l'Esprit, à ses saints apôtres et aux prophètes;...» Eph. 3: 1-5

«Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas une même fonction; Ainsi nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ; et nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres,»  Rom. 12: 4, 5

«Car, comme le corps est un, quoiqu'il ait plusieurs membres; et que, de ce corps unique, tous les membres, quoiqu'ils soient plusieurs, ne forment qu'un corps, il en est de même de Christ. Car le corps n'est pas formé d'un seul membre, mais de plusieurs.»  1 Cor. 12: 12, 14

 

En vérité, comme l’affirme haut et fort toutes les religions monothéistes, il n’y a qu’un seul Dieu (Elohim) indivisible, mais il nous faut réaliser que Elohim est un une multiplicité d'entités spirituels dans une unité absolue, c'est à dire qu'Il est secondé par toute une armée d'êtres spirituels dont certains sont des émanations individuelles des caractéristiques de l'Esprit Éternel ou messagers (anges) de sa gloire, et qui avec un autre groupe, les élus en Christ avant la fondation du monde (Éph. 1:4), sont les membres de cette armée qui exécutent la volonté divine chacun selon leur désignation et leur caractéristiques. Or, non pas que les élus soient Dieu, mais qu’ils sont membres du Corps de son Conseil Divin. Dieu est la Tête du corps et les élus sont le corps de son existence par lequel ses directives sont administrées, et puisque la Tête est éternelle, il s’ensuit que le Corps est lui aussi éternel. Dieu n’est pas une Tête sans corps ni un corps sans Tête. Pour éviter tout malentendu, il importe de dire que Dieu n’a pas de corps physique comme nous l’entendons. Du fait que Dieu (Elohim) est un Pur Esprit nous indique qu’il possède un corps spirituel qui opère selon ses propres lois dans une sphère d’existence qui surpasse notre imagination. Or, le Corps ou l'ensemble des élus nous est révélé dans l’Ancien Testament sous le nom de «ÉLOHIM» dont la signification hébraïque est «Lui-eux qui sont». Lorsque l’Écriture parle de Dieu dans l’essence de son Être unique, elle le décrit sous le nom de «YAHWEH» dont la signification est «JE SUIS», l’Autosuffisant, l'Éternel; mais lorsque l’Écriture parle de Dieu dans l’ensemble de ses puissances, elle le décrit sous le nom de «ÉLOHIM», le Conseil de Dieu, que l’on peut nommer aussi légitimement «la Famille de Dieu», un terme singulier qui représente un pluriel. Soulignons qu'un tel agencement n'est aucunement consultatif, Dieu (Elohim) n'a aucunement besoin de consulter avec d'autres avant d'agir comme nous voyons sous son nom de YHWH ou YEHOVAH qui signifie l'Autosuffisant. Les membres du Corps du Conseil divin ne font qu'exécuter sa volonté divine et suprême, ils n'ont aucun choix dans cela, tout comme les mains et les pieds de notre propre corps n'ont pas le choix d'obéir aux directions de notre volonté. Il est donc évident que ce n’est pas le corps qui dicte la Tête, mais que c’est la Tête qui dicte le corps et que les membres du corps réagissent instantanément aux directives de la Tête. Voilà la raison pourquoi on ne peut dire que les élus sont Dieu (YHWH ou YEHOVAH), car le Corps n’est pas la Tête quoiqu’il y est associé d’une manière intrinsèque. Dans une telle administration le libre-choix n’existe point, seulement la souveraineté de Dieu (YHWH ou YEHOVAH) et la certitude de son Décret Divin. Dans un sens très réel, le Conseil divin, la Famille de Dieu ou Elohim, est une préfiguration du Corps de Christ glorifié qui est le but suprême de toute la Création de la Genèse à l'Apocalypse. La formation du Nouvel Homme, Christ, incorpore toute une nouvelle race céleste et éternelle formée uniquement par les élus. Tout comme Christ retourna à sa gloire première avec un corps de chair glorifié pour nous ouvrir le chemin, son Corps spirituel dans lequel nous sommes tous membres retournent aussi à sa gloire première pour former le Nouvel Homme, une nouvelle race céleste et éternelle qui est l'expression ou réplique primaire du Conseil divin ou Elohim.

 

Que pouvons nous dire devant le témoignage d'une telle révélation lorsque le Seigneur Jésus lui-même la confirme davantage:

 

«Jésus dit ces choses; puis levant les yeux au ciel, il dit: Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie; Selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, en Jésus-Christ que tu as envoyé. Je t'ai glorifié sur la terre; j'ai achevé l'ouvrage que tu m'avais donné à faire. Et maintenant, glorifie-moi, Père, auprès de toi, de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde fût. Je prie pour eux; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi. Et tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi, et je suis glorifié en eux... Or, je ne prie pas seulement pour eux; mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole; Afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi; afin qu'ils soient aussi un en nous; pour que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un, (Moi en eux, et toi en moi), afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m'as aimé. Père, je désire que ceux que tu m'as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu'ils contemplent la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde."  Jean 17: 1-5, 9, 10, 20-24.

 

Nous voici donc avec le nom Elohim en présence d'un pluriel qui est incontournable. Ce pluriel n'est pas le fruit de quelque divagation ésotérique plus ou moins sulfureuse. Il est rigoureusement exact, en pleine pâte de l'hébreu, et il est ouvertement connu. Le "Dictionnaire Larousse" (édition de 1965 en trois volumes), pour ne citer que cet ouvrage tout à fait impartial, mentionne clairement: «Elohim, mot Hébreu (...) pluriel de el ou eloha...» Ce pluriel est connu, depuis toujours, par tous ceux qui ont bien voulu prendre l'Hébreu en considération. Mais ce pluriel n'est pas accepté. Il dérange. Il entraîne trop loin au goût de certains, surtout en ceux qui voient en Elohim des Exra-terrestres ou qui condamne cette révélation comme étant diabolique. Il est écarté, dans la grosse majorité des traductions, parce qu'il est incompatible avec le concept de monothéisme que l'on prétend tirer de la Bible. ELOHA, EL et ELOHIM sont évacués ensemble au profit de DIEU et surtout d'un Dieu à trois têtes. On se débarrasse du problème en feignant de l'ignorer, et on conduit les lecteurs des traductions ainsi édulcorées dans l'ignorance. Le problème, c'est qu'on ne voit pas comment la Bible pourrait inventer le monothéisme en présentant, en son centre, une entité composée de plusieurs individualités, et même (nous le vérifierons) d'une multitude d'individualités. Cherchez l'erreur ! Il y a, là, vraiment, un gros écueil... Essayons, posément, d'aborder la question, en traçant un schéma, qui résulte d'une étude serrée de la Bible, et qui se confirme dans celle-ci, comme nous le constaterons. ELOHIM est un système complexe. Ce système est un groupe d'individualités. Chacune de ces individualités, prise séparément, se nomme ELOHA ou EL. L'ensemble nommé ELOHIM constitue, lui-même, une unité caractérisée comme une seule Personne morale dont les actes se conjuguent au singulier, comme on le voit souvent dans la Bible, à commencer par le Elohim créa... du début de la Genèse. Chaque individualité (ELOHA ou EL) est étroitement solidaire de chacune des autres en particulier, et de toutes les autres ensemble (ELOHIM). Il y a connivence totale, à tous les niveaux. Au sein d'ELOHIM, chaque ELOHA-EL a une source, une nature, des moyens, des buts, une destinée identiques à ceux de l'ensemble. Il exprime, représente et engage l'ensemble, au point d'être souvent identifié à lui. C'est l'unité dans la multiplicité, et en même temps la démultiplication de l'unité. Toutes proportions gardées, c'est la France et les Français, le Québec et les Québécois. A cette différence que, dans le système ELOHA-EL-ELOHIM, la cohésion est sans failles. Un ELOHA, un EL, dit le choeur des idées reçues, c'est un «dieu» (avec une minuscule), et ELOHIM, c'est «Dieu» (avec une majuscule). Dans son assimilation hâtive du contenu de la Bible, le choeur des idées reçues veut se tirer d'embarras. Mais il omet de préciser ce qui distingue un (petit) dieu du (grand) Dieu. Il ne dit pas davantage comment il passe, des (petits) dieux pris dans leur ensemble, au (grand) Dieu unique comme nous avons vu plus haut dans sa désignation de «Famille de Dieu» et dont le Chef de la «Famille» est Christ, en qui nous sommes et par qui nous sommes.

 

Les étymologistes ont observé que, dans le creuset indo-européen des langues, où l'Hébreu a puisé une part de sa substance, une voyelle suivie de la lettre «L» indiquait l'objet éloigné ou l'être situé à l'écart, voire à distance. Sur cette base, bien plus tard, le latin ILLE devint notre pronom de la troisième personne IL, et dévia, par le latin ALTER vers AUTRE, et par ULTRA vers OUTRE. Cette troisième personne - qui est L'AUTRE - se confronte au MOI, qui s'affirme par le JE, et au TOI que l'on aborde par le TU. Le MOI et le TOI ont des relations directes. Ils distinguent, et excluent presque, l'AUTRE, qui ne se situe pas d'emblée dans le cercle de ces relations, parce qu'il est lointain ou / et différent. Si l'on remonte cette piste, ELOHA-EL, c'est L'AUTRE, et, par conséquent, intrinsèquement, ELOHIM, c'est LES AUTRES. Autrement dit, LES AUTRES sont des entités spirituels dont la perception était limité à certains individuels, et dont la race humaine fut créé comme modèle ou image tangible de sa réalité. Et c'est alors que les Hébreux ont commencé d'élaborer la Bible, récit de l'expérience privilégiée qu'ils ont eue avec LES AUTRES. Avec ELOHIM. C'est une première réponse à la question: d'où vient la Bible?

 

YHWH le passé, présent dans le futur. Elohim est donc le nom, d'abord générique, par lequel les premiers Hébreux désignent l'entité complexe qui les prend à parti, et dont ils vont noter les manifestations, pour en transmettre la mémoire. Un jour - et c'est précisément l'une de ces manifestations - cette entité leur fait connaître son nom spécifique. C'est une mise au point: - Vous m'appelez Elohim. Soit. Mais sachez que, moi, je me nomme YHWH ou YEHOVAH, JE SUIS, et que ce nom indique mieux ma nature. La révélation du nom YHWH est relatée (au chapitre 3 du Livre de l'Exode, quoique nous en voyons des lueurs à partir du chapitre 2 de la Genèse) dans l'épisode célèbre du buisson ardent, au cours duquel Moïse reçoit la mission de retourner en Égypte, pour délivrer le peuple Hébreu, et le mettre en marche vers la terre qui lui est promise. La scène se passe en plein désert. Lisons-là dans la version Chouraqui, qui serre le texte original Hébreu au plus près,. Moïse garde un troupeau «au mont de l'Elohîm, au Horeb». Notons que cet endroit où, d'après la Bible, rien ne s'est encore produit, est déjà connu, on ne sait pourquoi, comme étant «le mont de l'Elohîm». Tout à coup, Moïse voit un "roncier "qui brûle sans se consumer. Intrigué par le «prodige», il s'approche. Et, du sein de la lumière aveuglante, il entend une voix qui l'interpelle, qui lui interdit d'approcher davantage, et qui se présente: «Moi-même, l'Elohîm de ton père, l'Elohîm d'Abraham, l'Elohîm d'ls'hac, l'Elohîm de Ia'acob (Jacob) !», avant de l'envoyer affronter la redoutable puissance de Pharaon. Moïse est perplexe. Voyons: cet Elohim dont les Hébreux ont gardé le souvenir ne leur a plus donné signe de vie depuis quatre cents ans, depuis les événements relatés, pour nous, à la fin du Livre de la Genèse. Comment savoir si la voix qui sort du roncier est bien celle de l'ancien Elohim ? Moïse demande, à son mystérieux interlocuteur, de s'identifier d'une façon plus précise, afin que les Hébreux, qu'il devra convaincre de le suivre, reconnaissent celui qui l'envoie. Et c'est là (Exode 3:14,15) que s'inscrit la révélation déterminante: «Elohîm dit à Moshè: Ehiè asher èhiè ! - Je serai qui je serai. Il dit: «Ainsi diras-tu aux Bénéi Israël: «Je serai, Ehiè, m 'a envoyé vers vous». «Elohîm dit encore à Moshè: «Tu diras ainsi aux Bénéi Israël: «IHVH (surchargé Adonaï), l'Elohîm de vos pères, l'Elohîm d'Abrahâm, l'Elohîm d'ls'hac et l'Elohîm de Ia'acob, m 'a envoyé vers vous». Voilà mon nom en pérennité, voilà ma mémoration de cycle en cycle.»

 

 

LE TÉTRAGRAMME DE JÉSUS OU YAHOU-CHRIST

Le Tétragramme est le nom divin tel qu’il est écrit en caractères hébraïques. Le mot grec tetra (τετρά) est employé comme préfixe désignant le chiffre quatre. Le mot grec gramma (γράμμα) signifie écrits ou lettres. Le terme tétragramme lui-même n’est pas un mot qui se trouve dans la Bible, mais il est un mot utile pour décrire les quatre caractères hébreux employés dans le nom de Dieu. Le Tétragramme YHWH est généralement retranscrit par Yahweh  ou Jéhovah, YHWH ou YEHOVAH indique «Yahu » soit Yahouh en Français. Le Tétragramme représente les 4 lettres hébraïques qui indiquent le nom béni de Elohim (traduit Dieu). Il est formé du Yod, du Heh, du Vav, du Heh et indique le Nom béni de Yahouh qui devient en Grec Yesous traduit par Jésus, de Yehoshua (hébreu: יהושע) qui signifie: «Dieu sauve» ou plus précisément «Elohim le Sauveur». Il est hors de tous doutes que le Seigneur Jésus est lui-même Elohim manifesté dans la chair comme Fils de Dieu (Elohim), le terme «Fils» désignant un engendrement de l'Esprit Éternel sous une forme corporelle. Mais, comme nous avons vu, le nom de Elohim est un pluriel qui s'applique aussi au Corps de Christ. Qu'un corps soit physique ou spirituelle, il en advient qu'il n'est pas isolé de la tête comme un entité complètement à part. Le corps n'est peut-être pas la tête, mais c'est avec grande misère qu'on pourrait s'imaginer un corps sans tête fonctionner seul comme un être indépendant. Pourtant c'est bien le cas de la grande majorité des églises dites chrétiennes, traditionnelles, évangéliques ou dissidentes.

 

Elohim est composé de EL et du suffixe «him» qui indique un sens pluriel. Mais il y a plus à cette révélation glorieuse. Yahouh est El en PÈRE, et les deux termes font un ensemble spirituel qui devient Elohim. Yahouh est un EL en PÈRE et représente Elohim comme étant la Tête d'une multitude. PERE, quand à lui est le Générateur, l’origine ou la source. Il est PERE et EL de Yahouh ou Yahou-Christ qui est lui-même Elohim dans le sens qu'il s'est manifesté dans la chair comme son propre Fils. Cela indique clairement que le Seigneur Jésus est lui-même le Père Éternel manifesté dans la chair comme le témoigne les Saintes-Écritures (És. 9:5; Jn. 8:23-27,58; 14:8,9; Phil. 2:5-11; 1 Tim. 3:16). Il est important de remarquer que dans 1 Tim. 3:16 il est écrit que «Dieu (Elohim) a été manifesté dans la chair» et non que «le Fils a été manifesté dans la chair», ce qui enlève toutes prétentions subtiles d'une existence de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu (Elohim), car ici c'est la Tête de la multitude des élus  qui forment son Corps qui s'est manifesté dans la chair sous une forme corporelle. Évidemment, le Corps des élus qui forment le Conseil Suprême ou la Famille de Dieu (Elohim), s'est aussi manifesté en Christ d'une manière spirituelle car nous somme en Lui éternellement et non hors de Lui. Mais la Tête du Corps est la seule qui s'est manifesté miraculeusement dans un corps physique. Tant qu'aux élus, ils furent incarnés individuellement dans le temps en différentes périodes de l’histoire, chacun ayant sa fonction ou sa mission prédéterminée pour réaliser le décret d’Élection. Un tel concept est concevable par le fait que le temps n’existe point dans l’éternité. Contrairement à l’incarnation de la Tête qui fut une incarnation miraculeuse libre du péché, les membres du Corps des élus (Elohim) furent unis à des corps charnels défaillants soumis à la corruption. Les élus furent appelés d’une manière irrésistible à l’existence en ce monde par un acte de conception de Dieu dans l’union de l’homme et de la femme. Ils obtinrent la vie non au-dessus ni en dehors du complexe du péché, mais participent activement d’une manière efficace et certaine à son fardeau qui afflige toute la race humaine. Quoique le corps individuel d’un élu soit engendré de son père et donné une forme dans le sein de sa mère, son esprit est incarné directement de Dieu pour préserver son dessein d’Élection. Ceci même s’il advenait que les parents seraient des réprouvés, car la certitude du Décret Divin ne dépend aucunement de ce que l’homme fait ou ne fait pas, il est complètement indépendant des agissements de la nature humaine. Aussi, la création expansionnelle des élus signifie qu’ils furent pré-ordonnés à se multiplier à l’infini dans la majesté de la gloire de Dieu. L’Écriture indique ceci dans les passages qui démontrent que les enfants de la promesse seront comme les étoiles dans les cieux et comme les grains de sable sur le bord de la mer. Ainsi puisque Christ est Elohim, il est évident que tous les vrais chrétiens, c'est à dire les élus, sont des Elohim qui ont reçu la Parole de Dieu pour le salut de leurs âmes, comme l'indique le Seigneur Jésus dans Jn. 10:34-36: «Jésus leur répondit: n'est-il pas écrit en votre Loi: j'ai dit: vous êtes des dieux (Elohim); Si elle a [donc] appelé dieux (Elohim) ceux à qui la parole de Dieu est adressée; et [cependant] l'Écriture ne peut être anéantie; Dites-vous que je blasphème, moi que le Père a sanctifié, et qu'il a envoyé au monde, parce que j'ai dit: JE SUIS le Fils de Dieu (Elohim) ?» Nous sommes des Elohim à cause que nous sommes issu d'Elohim (Christ) et que nous étions en Lui avant la fondation du monde (Éph. 1:4), et que nous formons son Corps (1 Cor. 12:13-19; Éph. 1:22,23). De même nous sommes chrétiens car nous sommes de Christ et à Christ, car le mot chrétien vient lui-même de Christ duquel nous sommes ses disciples. Qu'un chrétien soit un Elohim ne signifie aucunement qu'il se déclare être Dieu, car il y a une seul Tête Supême, mais il est un Elohim du fait qu'il est un membre du Corps de Christ dont l'ensemble est Elohim.

 

 

Nos salutations à tous les Elohim

 

A Christ seul soit la Gloire

 

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