Page 682 - Dictionnaire Westphal

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ARBRISSEAUX, ARBUSTES
1.
siakh.
C'est le terme le plus général; il est mentionné à proposde la Création (Ge
2:5); c'est sous l'un des
sikhim
qu'Agarlaisse son fils lorsqu'elle s'éloigne pour ne pas le
voirmourir (Ge 21:15); Job (Job 30:4,7) montre les jeunes gensqui le raillent,
vagabonds parmi les buissons.
2.
rôtem.
On y voit généralement un genêt, le
genista
roetam
Forsk.,
retam
des Arabes, fam. desLégumineuses, arbuste des régions sèches, à
petites fleurs blanchesou jaunes, abondant en Egypte, au désert du Sinaï, près de
Pétra,autour de la mer Morte et dans les ravins conduisant au Jourdain.C'est la plus
apparente des plantes désertiques, souvent la seulepouvant fournir un peu d'ombre
(cf. Élie, 1Ro 19:4) ouservir à faire du feu (Ps 120:4); ceux qui se nourrissent de
saracine sont bien misérables! (Job 30:1) La souche ligneuse, lestiges nombreuses et
pauvres en feuilles forment des buissons épaisqui atteignent jusqu'à 3-4 m. de haut.
3.
hadas, hadassîtn
(Za 1: 8,10
et suivant
).Cet arbrisseau figure avec les rameaux
d'olivier cultivé et d'oliviersauvage, de palmier, d'arbres touffus que Ne 8:1
commanded'apporter pour la fête des Tabernacles. L'Éternel promet à sonpeuple de
mettre dans le désert le cèdre, l'acacia, le
hadas
etl'olivier (Esa 41:19 55:13). On est
d'accord pour y voir le
tnyrtus communis
L., fam. des Myrtacées, élégant arbrisseau
del'Orient et du Midi de l'Europe, à feuilles opposées presquesessiles, assez petites,
ovales-lancéolées, très entières, lisses,d'un vert foncé, persistantes, parsemées de
glandes qui sécrètent unehuile odorante. Les fleurs sont blanches, parfumées,
solitaires auxaisselles des feuilles. Les fruits sont de petites baies d'un bleunoirâtre,
aromatiques. Les anciens décoraient de cette planteornementale et odoriférante leurs
maisons en fête, en tressaient descouronnes aux héros et l'offraient à Vénus.
4.
teachchoûr
(Esa 41:19). Les versions modernessuivent ordinairement la Vulg, qui y voit
le buis, de la fam. desBuxacées, genre
buxus.
Le
b. setnpervirens
L., en AsieMineure,
peut atteindre en moyenne 6 m. de haut et son tronc 40 cm.de diam.; habite surtout
les parties montagneuses de la régionméditerr., prospère sur le Liban (cf. Esa 60:13);
pousse engrandes quantités dans l'île de Chypre (=Kittim; cf. Eze 27:6).Arbuste
rameux, à feuilles opposées brièvement pétiolées, entières,coriaces. Les fleurs,
monoïques, sont réunies en petites grappesdenses, sessiles ou brièvement
pédonculées aux aisselles desfeuilles, jaunâtres. Le fruit est une cupule ovoïde
surmontée detrois. styles persistants, fendus, bicornus; les graines sont noireset
luisantes. Toute la plante est rendue vénéneuse par un alcaloïdespécial, la buxine, qui
abonde surtout dans les graines. Damas entravaille le bois pour usages artistiques ou
domestiques (comp. tousles travaux des Tyriens, d'après Eze 27:18). Toutefois, bien
desauteurs pensent aujourd'hui que le
teachchoûr
est plutôt unevariété de cèdre ou de
cyprès libanais, peut-être le
cupressussempervirens,
très connu par les Arabes sous le
nom de
cherbîn
5.
Le
côfer,
auquel la Sulamite compare sonbien-aimé, tandis que
celui-ci la représente comme un bosquet où le
côfey
pousse avec le nard, semble être
l'alhenna, le henné desArabes,
lawsonia iner-inis
L., fam. des Lythracées. C'est