Page 683 - Dictionnaire Westphal

Version HTML de base

unarbuste très gracieux, à feuilles très entières, opposées, oblongues,vert pâle, à fleurs
blanches, en panicules, très odorantes, quidevient épineux avec l'âge. Les Orientales
se teignent les ongles,les cheveux et les paupières, depuis la plus haute antiquité, et
lesMusulmans la barbe, avec les feuilles desséchées du
côfer
réduites en poudre (voir
Antimoine, Fard). Cramp. conserve la trad.des LXX: cypre (la fleur de Chypre); mais le
«troène» de nos versionsmodernes, quoique arbrisseau à fleurs en grappes odorantes,
n'a riende commun avec l'alhenna.
6.
L'
'abiyônâh
est déjà identifié avec la câpre
parLXX et Vulgate Ce condiment digestif ou aphrodisiaque (Ec 12:7)est le bouton à
fleurs, encore fermé, du câprier,
capparisspinosa
L., confit dans le vinaigre, qui le rend
propre àl'alimentation. Le câprier, fam. des Capparidacées, est un arbrisseauà feuilles
alternes, arrondies, entières, accompagnées à la base dedeux stipules épineuses. Les
fleurs, solitaires aux aisselles desfeuilles, sont remarquables par leurs quatre grands
pétales blancs,leurs nombreuses étamines grêles à anthères violettes, leur
ovairelonguement pédicule. Le câprier est connu dans notre Midi; en Orient,il croît
vigoureusement par places, en terrain sec ou sur les murailles. Il est fort peu probable
que ce fût l'hysope (voir cemot) de la Bible. C'est une des nombreuses plantes
épineuses qu'on asupposées avoir pu servir pour confectionner la couronne d'épines
duSeigneur (voir Épines).
7.
malloûakh.
«Ils cueillent le
malloûakh
prèsdes buissons»,
dit Job (Job 30:4). Le terme hébr., dérivé du mot
mélakh
=sel, désigne une plante des
terrains salés. On supposeque c'est l'
atriplex halimus
L., l'arroche pourpier de mer,
dela fam. des Chénopodiacées; arbrisseau des sables maritimes, précieuxpour les
plantations dans les dunes. Une espèce,
Va. hortensis,
bonne-dame, chou d'amour,
donne un légume semblable à l'épinard. VoirBuisson ardent. Ch.-Ed. M. et Jn L.