par Andronique et parJunias (Ro 16:7). Sylvain et Timothée, associés à Paul dans
leslettres aux Thessaloniciens, y sont présentés comme des apôtres, aumême titre que
Paul (1Th 2:6). Parlant des épreuves subies parApollos et lui dans leur ministère, Paul
écrit: «Nous, lesapôtres» (1Co 4:1,6,9) - Quand il parle des prédicateursjudaïsants qui,
tout en annonçant le même Sauveur que lui, décriaientson ministère, Paul les appelle
des apôtres: (2Co 11:5) emportépar sa controverse, il les appelle plus loin de faux
apôtres (2Co11:13). Si le titre d'apôtre avait été l'apanage des Douze, Paul neprendrait
pas tant de peine à démontrer que ceux qui le combattaientà Corinthe ne méritaient
pas ce nom. On peut se demander, après toutes ces constatations, si, lorsquePaul dit
dans 1Co 12:28: «Dieu a établi dans l'Église,premièrement les apôtres, etc.», il a en vue
le collège des Douze,auquel, d'ailleurs, il n'appartenait pas, et s'il ne désigne pasplutôt
une catégorie de disciples du Christ dont les Douze furent lespremiers,--possédant le
titre avec une autorité exceptionnellepuisqu'ils avaient été les compagnons du Maître,
les témoins de sarésurrection,--mais qui comprend en même temps qu'eux et après
eux,dans tous les siècles et toutes les Églises, les personnalités misesà part «par Dieu
et non par les hommes», (cf. Ga 1:1) pour«faire les fonctions d'ambassadeurs pour
Christ» (2Co 5:20) etmener, avec tous ses risques, le grand combat de l'Évangile
(2Ti4:1-8). Les autres fonctions mentionnées par Paul: prophètes,docteurs,
guérisseurs, gouverneurs, etc., s'exercent au sein de lacommunauté; seul, l'apostolat
est tourné vers les frontières duRoyaume de Dieu, et les apôtres sont chargés du
recrutement de ceRoyaume. Ils sont envoyés par Jésus qu'ils représentent,
pourévangéliser à l'extérieur du cercle chrétien et pour admonester àl'intérieur ceux
qui trahissent sa cause. Missionnaires de l'Esprit,l'appel d'En-haut les a voués à la
prédication du: «Réveille-toi, toiqui dors, et te relève d'entre les morts, et
Christt'éclairera» (Eph 5:14). Ils n'ont rien de la caste sacerdotale. Induire du texte
«Dieu a établi dans l'Église premièrement lesapôtres», que les douze apôtres primitifs
ont été seuls gratifiés parChrist de lumières révélatrices et officiellement investis
depouvoirs qui ne pouvaient être transmis à l'Église que parl'imposition de leurs
mains, c'est méconnaître le sens des Écritures.L'étude impartiale de l'ensemble des
textes évangéliques oblige deconstater que le collège des Douze n'a reçu du Christ
l'exclusiviténi de la prédication (1Co 9:16,Ga 2:7,2Ti 4:2), ni du don desmiracles (Lu
10:1-20), ni de la transmission de l'Espritsaint (Ac 10:44 11:17), ni de «l'Esprit de
vérité» qui devaitconduire les témoins du Christ «dans toute la vérité» (Jn16:13,Ac 6:10
8:35, voir les lettres de Paul, de Jacques, auxHébreux), ni de l'imposition des mains en
vue du ministère (Ac13:3), ni du pouvoir de lier et de délier (Mt 18:18). Toutcela, les
Douze l'ont reçu les premiers, mais ils n'ont pas été lesseuls à le recevoir dès l'origine;
aucun texte ne leur confère lemonopole du ministère spirituel, non plus que le droit
exclusif de letransmettre à d'autres. Tout ce que l'on peut dire, c'est que le fait d'avoir
accompagnéJésus dans son ministère, d'avoir reçu ses enseignements, et
d'avoirentendu son: «Allez et enseignez toutes les nations...» leur valutune