intelligenceet son charme, elle réussit, par la protection divine, à lui couperla tête, un
jour que le sommeil de l'ivresse l'avait terrassé, etelle ramène le sanglant trophée dans
la place de Betyloua. Cedramatique récit, qui a inspiré maintes tragédies, a dû être
composéen hébreu ou en araméen (Jérôme affirme l'avoir lu dans cette langue),aux
environs de l'an 100 av. J.-C.Les Additions à Esther se composent de sept fragments
diversintercalés dans ce livre, peut-être par son traducteur grec. Celui-cia pu les
puiser dans la tradition car l'histoire d'Esther a inspirétout un cycle de légendes. Les
«Additions» sont antérieures àJosèphe, qui les a utilisées dans les
Antiquités juives
(fin
du Ier siècle). On n'en peut préciser autrement la date. Dans le présentouvrage, les
références relatives à ce livre suivent la numérotationde ces morceaux telle que la
donne l'édition française de la Soc.Biblique de Paris
(Apocr.)
Le Troisième livre d'Esdras
est, semble-t-il, un fragmentd'une traduction grec qui comprenait les livres des
Chroniques,d'Esdras et de Néhémie. Cette version, plus élégante que celle desLXX, a
été utilisée par Josèphe, qui l'a connue dans sa formeactuelle. La partie qui en
subsiste comprend la fin de 2 Chr., Esdraset la fin de Néhémie. Elle se ramène au
texte hébr., auquel elleajoute trois morceaux, dont deux fort courts et
insignifiants.L'autre, qui occupe deux chap. (3 et 4), peut s'intituler «Les troispages de
Darius». Trois jeunes gardes du corps de ce souverain selivrent à un tournoi oratoire,
chacun faisant l'éloge de ce qu'ilestime être le plus puissant en ce monde: le vin,--le
roi,--lesfemmes et la vérité. Il y a de l'ingéniosité dans ces développements,et même de
l'éloquence, surtout dans l'éloge de la vérité. Cefragment a été composé très
probablement en grec; on ne peut dires'il appartenait primitivement au texte grec de 3
Esdras, ou s'il y aété interpolé. 3 Esdras est désigné par l'abréviation Apocr. Esd
dansle présent ouvrage. Additions à Daniel . Cinq fragments assez courts, dont lestrois
premiers:
Suzanne, Bel
et
le Dragon,
n'ont aucunrapport avec le livre de Daniel. Ils y
ont été ajoutés (ordinairementà la fin) parce que Daniel en est le héros. «Suzanne» est
un joliconte bien connu, qui met en lumière la chasteté d'une jeune femmejuive et la
sagesse de Daniel encore enfant. «Bel» et «le Dragon»tournent en dérision le culte des
idoles. La
prière d'Azarias
etle
Cantique des trois jeunes gens
(cf. Da 1:6
et suivants
)sont
un ou deux morceaux lyriques intercalés entre Da 3:23 et3:24. Il n'est pas sûr qu'ils
aient été composés tout exprès pourillustrer le contexte où nous les trouvons, ni qu'ils
soient del'auteur de la version grec de Daniel. Peut-être même sont-ils latraduction
d'un original hébreu. Ni la date, ni l'auteur, ni le lieud'origine des «Additions à Daniel»
ne sauraient être précisés. Leplus probable, c'est qu'ils sont contemporains de la vers.
grec dulivre hébr., ou un peu antérieurs.La prière de Manassé est une brève
composition lyrique (15versets), inspirée par 2Ch 33:12-16. Il ne peut s'agir en
aucunefaçon du texte authentique de la prière que mentionne le passage cité.Le livre
de Baruch est un petit écrit en cinq courts chap.,attribué à Baruch, secrétaire du
prophète Jérémie. (cf. Jer 32:1236:4-26) Il se compose de trois morceaux: le premier
(en prose) estune confession des péchés d'Israël, précédée d'une notice sur le«livre de