Page 612 - Dictionnaire Westphal

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sa puissance(cornes), de sa sagesse (7 yeux) et de son sacrifice (comme immolé). Le
monde céleste--même les quatre êtressupérieurs--pressent le terrible secret du Livre,
et ne peut y porterles regards.
3.
L'Agneau, parmi les hymnes, s'avance et brise
lessceaux. A l'appel des quatre chérubins paraissent les cavaliers,porteurs de présages
(cf. les chevaux dans Za 1:8 6:1-8).Avec eux s'avancent la guerre, la famine et la peste.
On a fortcontroversé le rôle du premier. Beaucoup y voient l'image de lamarche
triomphante de l'Évangile: mais alors pourquoi l'arc? Il estplus conforme à l'ensemble
du tableau d'y voir le signe de la gloiredes armes; alors le deuxième sceau complète le
premier en montrantdans les flots de sang le véritable aspect de la guerre.
Cependantles deux sens ont leurs difficultés comme leurs côtés satisfaisants.Cette
difficulté paraît tenir à ce que les images ne sont pasentièrement neuves, mais
adaptées, et ne se moulent pas exactementsur l'une ou l'autre idée. On a
ingénieusement remarqué que lesquatre cavaliers surgissent dans l'ordre et avec les
fonctionsdistinctives que le calendrier astrologique attribuait aux signeszodiacaux du
Lion (victoire), de la Vierge (guerre), de la Balance(ruine des céréales, abondance
d'huile et de vin) et du Scorpion(épidémies). D'ailleurs les quatre êtres vivants en
rapport avec lanature les appellent, et le premier des animaux est décrit lui-
mêmecomme «semblable à un Lion». Le sixième sceau ouvert, voici unintermède. La
scène est grandiose. Tandis que les quatre vents sontretenus, un ange vient marquer,
avant la grande tourmente, lesserviteurs fidèles. Ils portent le sceau protecteur de
leursouverain. L'Israël des militants, des martyrs, est compté tribu partribu: ils y
seront tous. Et ensuite c'est la grande multitude desrachetés. Les deux foules vont se
confondre devant le trône.
4.
Le septième sceau est ouvert. Les trompettes sonnent.Le
jugement est promulgué et déclenché. Il y a là plutôt uneprogression
de l'idée
même
qu'une succession réelle,chronologique, pour laquelle aucun point de départ n'est
donné. Cesont les scènes d'un drame qui
représente
le jugement, mais ne le
raconte
pas. Les calamités des cinq premières trompettes rappellent les plaiesd'Egypte. On doit
se souvenir que dans le langage des Psaumes et desprophètes, et plus encore dans les
apocalypses, la nature réfléchitet représente souvent les calamités ou joies humaines.
Les collinessautent de joie, etc. En sorte que dans ces fléaux une large placedoit être
faite au symbole. L'étoile qui tombe est un symboled'intervention céleste, de même que
les révolutions raciales etsociales sont annoncées par les tremblements de terre, et le
déclinet la chute des sociétés pécheresses par l'obscurcissement desastres. (cf. Joe 2)
La nature est frappée la première: l'humanité sera spécialementvisée par les trois
dernières (les trois malheurs). De même avec lesquatre coupes, les éléments seront
frappés. On voit la place desgroupes symétriques dans la composition des tableaux.
Noter aussil'indication schématique du caractère partiel encore des jugements:un tiers
des eaux, etc. Tout cela fait voir que nous avons affaire àdes tableaux qui représentent
une idée--le ciel et la terrepasseront...--mais non une succession chronologique
définied'événements. Mais voici venir les tourments qui donnent à l'homme le dégoût