et comme animal de labour (Esa 30:24), le sol ne demandantpas de labours profonds.
Il n'en est pas de même du cheval,d'importation étrangère, pour lequel il semble que
l'Israélite aittoujours eu une certaine méfiance (De 17:16,2Ro 2:11 6:17,Esa31:1,Za
9:10 12:4), mêlée de crainte en raison de sa vigueur et deson agilité (Ps 147:10,Job
39:22,Hab 1:8), et parce que, peuutilisé pour les soins domestiques ou agricoles, il
était considérécomme un animal de guerre (Pr 21:31 30:31,Jer 12:5,Os 1:7). Lemulet
était connu (2Sa 13:29 18:9) et aurait certainementavantageusement remplacé l'âne, si
la loi n'avait pas interdit saproduction en défendant le croisement des espèces (Le
19:19). La loi du livre de l'Alliance et du Deutéronome prescrivait auxIsraélites d'être
bons pour les animaux: elle ordonnait de porteraide à l'âne ployant sous le faix, même
s'il appartenait à unennemi (Ex 23:5,De 22:1-4). Le repos de l'homme devait
s'étendreaussi aux animaux (Ex 23:12,De 5:14); il était défendu demuseler le boeuf
foulant le grain (De 25:4), et de cuire unchevreau dans le lait de sa mère (Ex 23:19
34:26,De 14:21).Cette dernière interdiction ne devait pas avoir seulement des
motifsd'ordre sentimental: elle fait penser à certains procédés magiques;peut-être
aussi se figurait-on, à l'origine, que cette pratiqueaurait pour effet de faire tarir le lait
de la chèvre (d'après Bbl.Cent.). En dehors même de la Loi, un proverbe israélite
rattache à lapiété envers Dieu les égards pour l'animal domestique: «Le juste asoin de
la vie de son bétail, mais les entrailles des méchants sontcruelles» (Pr 12:10). Il y avait
du reste autre chose que lasollicitude de l'homme pour l'animal; il y avait jusqu'à une
certainesolidarité. «Pour l'homme antique, spécialement le cultivateur, iln'y a pas
démarcation très rigoureuse entre l'espèce humaine et lesanimaux.» (Bertholet.) Non
seulement les soins à leur donner fixentdes dates et des fêtes dans la vie familiale,
comme la tonte desbrebis (1Sa 25:4,8,36,2Sa 13:23
et suivants
), mais encore ilssont
associés aux fautes et aux sanctions: (Le 20:15) leboeuf qui tue une personne n'est
pas tué comme bête dangereuse, maislapidé comme bête criminelle et il est interdit
d'en consommer lachair (Ex 21:28
et suivants
), le sang humain est vengé sur
lesanimaux comme sur l'homme (Ge 9:6). Sans doute il faut voir dans la familiarité de
vie des bergers oudes agriculteurs avec leurs bêtes l'origine d'un certain nombre
denoms d'animaux domestiques donnés à des personnes: Rachel =Brebis,Egla =Veau,
Caleb =Chien, Gemalli =Chameau, Jonas =Colombe, etc.,etc.; quant aux noms
d'animaux sauvages, ils peuvent avoir étéconsidérés comme protégeant leurs porteurs
contre leurs ennemis: Laïs=Lion, Suai =Renard, Aja =Autour, Paréos =Puce, etc. (voir
plus loinla question du totémisme). La solidarité de l'Israélite avec sonbétail introduit
dans ses sacrifices une note personnelle, intime,presque affective, qui le met déjà sur
la voie du sacrifice vivant dela personne à Dieu, où seront appelés les rachetés de
Jésus-Christ. Parmi les animaux non domestiques, plusieurs espèces
étaientrecherchées pour l'alimentation: il convient de citer d'abord legibier (Ge 27:9,Le
17:13,La 3:52). La chasse se pratiquait demanières variées: citons le piège (Ec 9:12) et
le filet quiservait non seulement pour les oiseaux (Ps 124:7,Pr 7:23,Am3:5), mais aussi