Page 572 - Dictionnaire Westphal

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pour le gros gibier (Esa 51:20). De 14:6nous apprend que l'Israélite consommait le
lièvre, le daim, lebouquetin, la gazelle, l'antilope. Cependant l'aliment préféré était
certainement le poisson:pendant la marche au désert, son absence fut
amèrementregrettée (No 11:5), et en Palestine la pêche jouait un rôlebien plus
important que la chasse. Le poisson était objet decommerce (Ne 13:16,Sop 1:10); il y
avait à Jérusalem une portedes Poissons (Ne 12:29), qui donnait vraisemblablement
accès àun marché au poisson. On péchait le plus souvent au filet (Eze47:10,Hab 1:16),
mais aussi à la ligne (Am 4:2,Mt 17:27). Lesespèces de poissons connues ne sont pas
mentionnées (Eze 47:10),mais seul était comestible le poisson ayant écailles
etnageoires (Le 11:9). D'autres animaux jouaient encore un rôle important dans la
viedes Israélites. Le serpent était l'animal rusé (Ge 3:1) etmaudit (Ge 3:14); son
anatomie spéciale et sa morsure venimeuselui ont toujours valu une place privilégiée
dans l'esprit despeuples (Ps 140:4,Pr 23:32 30:19,Esa 65:25,Jer 46:22,Am
9:3,Mt10:16,1Co 10:9). Il faut aussi mentionner les «reptiles»; ce motqui, aujourd'hui,
désigne une classe zoologique bien définie,s'appliquait à un grand nombre d'espèces,
tantôt reptiles, tantôtarthropodes, (Insectes, Le 11:22; Myriapodes Le 11:42,etc.), ainsi
que certaines espèces volantes,bien (Le 11:20) quele mot insectes paraisse s'appliquer
plus particulièrement auxinsectes volants (De 28:42). Les reptiles étaient redoutés
etméprisés (Le 11:20,42 22:5,Mic 7:17,Hab 1:14). Parmi eux, lasauterelle mérite une
mention spéciale; elle était considérée commecomestible (Le 11:22,Mt 3:4), mais était
aussi très redoutée enraison des dégâts qu'elle pouvait causer: (1Ro 8:37,Am 4:9
7:1,Ps78:46,De 28:38) ses invasions peuvent détruire des récoltesentières (Joe 1), et
leur nombre est considéré commeimmense (Na 3:15,Joe 2:10,Ex 10:16). Les bêtes
fauves constituaient aussi un danger. Il est dit que laPalestine fut occupée par les
Cananéens de peur qu'elle ne devînt laproie des bêtes sauvages (Ex 23:29). Citons le
lion (2Ro17:25) et l'ours qui menacent les troupeaux (1Sa 17:34) et lesenfants: (2Ro
2:24) la fureur de l'ourse privée de ses petitsest proverbiale (2Sa 17:8); puis le léopard
(Ca 4:8), leloup (Jer 5:6,Hab 1:8), le renard (Ca 2:16), le chacal,animal odieux par
excellence (Esa 13:22 34:13). Le bonheur des temps futurs comportera la paix avec
lesfauves (Esa 11:8-8,Os 2:18), ou leur extermination (Le26:6,Eze 34:25). La plupart
des cultes voisins d'Israël représentant et adorantles dieux sous l'image d'animaux
sacrés, la loi et les prophètescondamnent continuellement cette idolâtrie (Ex
32,1Ro12:28-13:3 etc.). L'utilisation considérable des bêtes pour lessacrifices, en
particulier pour les sacrifices sanglants, s'appuyaiten l'épurant sur la vieille idée que
c'était un moyen de créer etd'entretenir entre l'adorateur et son dieu un lien du sang,
uneconsanguinité, et par là une communion. Certains savants voient mêmel'origine de
ces sacrifices dans le totémisme: l'animal sacrifié,toujours de la même espèce,
représentait la divinité elle-même, étaitle totem du clan, qui portait son nom, et qui ne
mangeait jamais desa chair en dehors des repas cérémoniels (Robertson Smith,
Rel.Sem.).
Cette hypothèse n'est nullement démontrée: les nomsd'animaux donnés à