Page 570 - Dictionnaire Westphal

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ANIMAL
L'animal est un être vivant doué d'une organisation perfectionnée(systèmes nerveux,
locomoteur, etc.), qui lui permet de s'affranchirdu milieu extérieur. Cependant l'animal
ne peut se passer du mondevégétal, qui lui est inférieur, mais dont il reste tributaire
parceque le végétal constitue l'intermédiaire indispensable entre le mondeminéral
inorganique et lui, en réalisant, à l'aide du rayonnementsolaire, les synthèses ternaires
qui rendent assimilables, pour lesorganismes animaux, les corps bruts de la nature.
Les recherches biologiques récentes ont insisté sur le caractèreanimal de l'homme: il
serait puéril de nier que l'organisationphysiologique de l'homme est en tous points
semblable à celle desmammifères: la médecine expérimente sur des animaux pour
mettre aupoint les thérapeutiques humaines. Mais cette comparaison, dont lemérite
fut de battre en brèche un anthropocentrisme naïf, faitressortir les caractères
spécifiques de la race humaine qui, s'ils nefont pas de l'homme un être isolé dans la
nature, suffisent cependantà en faire un être singulier, que le Créateur a appelé à
dépasser lestade de l'animalité et à dominer sur les animaux (Ge 1:28 ) et sur l'être
animal qui se retrouve en lui (1Co 15:44 Jas 3:15), dégageant ainsi ce qui est sa
particularité originelle et savocation divine (1Co 2:14). La Bible parle souvent des
animaux. L'animal est un êtremystérieux; son existence est assez incompréhensible,
car il détientune vie analogue à celle de l'homme et en est cependant trèsdifférent.
L'animal se compose d'une chair qui varie avec les espèceset d'une
âme
contenue dans
son sang (Le 17:10); c'est pourcette raison que l'animal doit toujours être saigné avant
d'êtremangé (Ge 9:4,Le 7:27,1Sa 14:33,Ac 15:29 21:25), Une distinction très nette doit
être faite entre les animaux quisont utiles à l'homme et ceux qui lui sont inutiles ou
nuisibles. Laprincipale richesse des tribus nomades d'Israël était le bétail.D'immenses
troupeaux paissaient dans le désert (voir ce mot); vaches,brebis et chèvres
fournissaient du lait dont la crème étaitutilisée (De 32:14,Esa 7:22,Pr 27:27), ainsi que
lesfromages (2Sa 17:29,Job 10:10). Pour l'alimentation, le boeuf etle veau étaient sans
doute plus estimés que la chèvre ou le mouton;un veau gras était un mets des plus
délicats (1Sa 28:24,Lu15:27). La brebis était certainement l'animal domestique le
pluscommun, parce que le plus sobre et le plus facile à parquer. Elle esttrès
fréquemment citée dans la Bible, soit comme bêted'élevage (1Sa 17:15,34 etc), soit
comme victime pour lessacrifices (2Ch 7:5 15:11 etc.), soit enfin comme image
(Ps78:52 119:176,Esa 53:6 etc.). Il existait une véritablelégislation pour les troupeaux,
qui prévoyait la perte éventuelle desbêtes et établissait les responsabilités. Les
troupeaux étaientconduits par les chiens (Job 30:1, cf. Esa 56:10), parquésavec soin
(No 32:16,1Sa 24:4,Mic 2:12) et recensés (Le27:32,Jer 33:13). Pour les déplacements
importants, les Israélites utilisaient lechameau (Ge 12:16,2Ch 14:15), monture
nomade parexcellence (Ge 24:14 31:34) et qui faisait partie de toute richemaison (Ge
30:43,Job 1:3), bien qu'il fût interdit d'enconsommer la chair (Le 11:4). L'âne, plus
commun, étaitégalement très apprécié comme monture (Ge 22:3,2Sa 17:23 19:26,etc.),