anges sont dans les airs, leur domaineest le paganisme (1Co 10:21), le présent siècle.
Ilsfrappent (2Co 12:7). Le bouclier de la foi éteint leurs traitsenflammés (Eph 6:16). Ils
semblent bien avoir une hiérarchie:principautés, autorités, puissances «de ce monde
de ténèbres»,associés aux «manoeuvres du diable» (Eph 6:12). Mais ceci estmoins clair:
une série de textes indiquent, comme dans Daniel, ces«chefs» en lutte avec les
représentants invisibles du peuple de Dieu,des anges qui ne sont pas bons, dont le
rôle est inquiétant, quiservent les desseins du malin sans être des démons.
Puissancesintermédiaires qui président aux nations dont la politique estcontraire au
règne de Dieu. Ces
archontes
n'ont pas sureconnaître le Seigneur sous la chair qu'il
avait revêtue, et l'ontcrucifié (1Co 2:8). Il ne s'agit pas des autorités politiques,mais des
puissances transcendantes qui les doublent sur le planinvisible et les inspirent.
Puissances élémentaires aussi, dominantla nature qui leur a été assujettie et qui
soupire après ladélivrance (Ro 8:21). Puissances dont relèvent les formesinférieures de
la vie morale et religieuse. (cf. Ga 4:3,Col2:20) De ce nombre sont les anges et les
archanges, les puissances,la hauteur et l'abîme qui ne pourront pas nous séparer de
l'amour deDieu en J.-C (Ro 8:38 s). En face de ce monde invisible, sicomplexe, la
pensée de l'apôtre est nette: pour ces esprits et pournous, Christ doit être seul roi.
C'est par lui et pour lui que tout aété créé (Col 1:16), chef de l'Église, premier-né
d'entre lesmorts, afin qu'il soit le premier en tout (Col 1:18). AColosses, une théosophie
d'Asie Mineure prônait le culte desanges (Col 2:8,18), avec des abstinences et
desspéculations (Col 2:16,23). Point de culte à leur rendre. Cesêtres sont sans pouvoir
désormais. La croix est le signe de leurdéfaite. L'oeuvre rédemptrice les a dépouillés de
toute autorité.Mais elle leur apporte la réconciliation (Col 1:20). Au nom deJésus, tout
genou doit fléchir dans les cieux (Php 2:10). Déjàaux Corinthiens l'apôtre avait tracé le
plan du salut en marchejusqu'au jour où Dieu sera tout en tous (1Co 15:28). Quant
auxanges de Dieu, l'apôtre voit entre eux et l'Église un lien actuel quinous oblige au
respect envers ces témoins de notre culte (1Co11:10, cf. 1Ti 5:21), et qui leur permet
d'apprendre«aujourd'hui par le moyen de l'Église à connaître la sagesseinfiniment
variée de Dieu selon le dessein éternel qu'il a réalisé enJ.-C.» (Eph 3:10
et suivant
). Le
corps mystique de J.-C, tend àunir autour du Seigneur ressuscité et Roi la totalité de
l'universdes esprits, la famille du Père, aux cieux et sur la terre (Eph3:15). S'il y a eu
chez Paul, pharisien, quelque gnosticisme juif,et si une tendance analogue se
rencontre à Colosses, on voit commentl'apôtre l'a combattue, vaincue et absorbée dans
ce qu'on peutappeler la gnose de la rédemption.
(c)
Dans le reste du N.T. (l'Apocalypse
mise à part),peu de chose s'ajoute à ces enseignements. Luc, dans les
Actes,
retrace la
vie de la primitive Église de Jérusalem conduite parl'Esprit de Dieu et recevant des
messages. Corneille, en vision, voitet entend un ange au moment où Pierre a la vision
de la grande nappeet entend une voix qui l'explique (Ac 10:3-6 9-18,30-32). A
deuxreprises un ange ouvre les portes de la prison: aux apôtres (Ac5:19), à Pierre (Ac
12:7-10). Un message est adressé àPhilippe (Ac 8:26). Tout ceci rappelle Lu 1 et 2.