qui se déroulent. Sous lesrois un prophète décrit le ciel comme une cour, l'Éternel sur
sontrône, l'armée des cieux autour de lui (1Ro 22:19). L'
arméedes cieux,
ce sont bien
les esprits célestes. Ailleurs le même nomsera donné aux astres (Ne 9:6), mais par
personnification (cf.Job 38:7) et dans la pensée que tout doit se prosterner,
devantDieu. Ces points de lumière qui faisaient la splendeur des nuits del'Orient et
que les peuples croyaient vivants et divins, étaient uneinvite dangereuse au paganisme
(De 4:19), et plus tard unelouange magnifique du Créateur.--Les (Ps 19) anges sont
mêlés àl'histoire d'Israël. L'un d'eux nourrit Élie (1Ro 19:5). Unearmée invisible est
près d'Elisée (2Ro 6:17). L'un d'eux estchargé de punir le peuple par la peste (2Sa
24:16); un autre defrapper les Assyriens (2Ro 19:35). Le théisme strict, le besoinde
tout faire remonter à une volonté particulière de Dieu, fait quedes missions
redoutables et troublantes leur sont confiées (1Ro22:21).
(d)
A côté de l'ange qui a la
forme humaine, Israël sereprésentait, sous l'influence de l'art oriental, d'autres
êtres,subordonnés, combinant des formes animales, ailés et de figurehumaine, les
keroubim
qui gardent et veillent pour Dieu (Ge3:24), et les
serafim
(Esa 6:2) qui
donnentgloire. (cf. Ap 4:6-8) Voir Chérubin, Séraphin.
2. AVEC L'EXIL,
l'angélologie se
modifie. D'une part lesreligions de l'Orient et leurs croyances sur l'au-delà
frappentl'imagination d'Israël, qui leur fait des emprunts qui mèneront
auxapocalypses. De l'autre, la piété ne cesse pas de s'épurer et degrandir. Avec les
Psaumes, la figure de l'ange pur et puissant quisert Dieu se précise. On pressent
l'Évangile.
(a)
En Babylonie,
Israël rencontre les religionsde la Caldée et de la Perse et
subit leur influence. Non pourl'essentiel: le monothéisme est solide, la religion reste
intacte.Mais les croyances à l'au-delà, sobres jusqu'alors, se compliquent.Babylone a
les astres qui sont des dieux, les sept dieux desplanètes, la magie, la démonologie, les
êtres symboliques, les imagesd'outre-tombe. La Perse a les esprits innombrables, les
Fravashis,âmes des morts, esprits protecteurs. Au-dessus, les Yazatas(adorables),
anges encore subordonnés, ministres d'Ahura-Mazda,innombrables. A peine y a-t-il en
Perse un domaine où un ange neserait pas. En haut de la hiérarchie les sept Ameshas
Spentas, lessaints immortels, très puissants. Et puis le dualisme, le principe dumal
personnifié en Ahrimân, servi par les daêvas innombrables.L'hébraïsme n'avait rien de
semblable.--Enfin l'eschatologie, lalutte dramatique du bien et du mal, le triomphe
final du Dieu suprêmeet juste, qui jugera.
(b)
Ézéchiel.
Il est difficile de dire cequ'Israël
a emprunté et ce qui lui est venu de son développementpropre. Pourtant, si l'on étudie
de près Ézéchiel, qui a vécu etécrit en captivité, en le comparant à Jérémie, si simple,
et si l'onpense aux images que le milieu pouvait lui fournir, on voit que lesmatériaux
de ses peintures lui sont en partie donnés. La grandevision du début a l'empreinte de
l'art assyrien (Eze 1:5 s: lesquatre animaux). Les six anges du châtiment et le
septième, uneécritoire à la ceinture (Eze 9:2), rappellent Nabû le septièmedieu-scribe
de Babylone; la vision des ossements (Eze 37:1-10)est apparentée à l'eschatologie
perse. L'ange qui mesure et qui al'aspect de l'airain (Eze 40:3), les roues vivantes