quadrupèdes qui neprésentent pas, à la fois, le double caractère d'être des
ruminantset d'avoir la corne du pied fendue (le porc était l'objet d'unerépulsion
particulière, sinon dans les textes mosaïques, du moinsdans la tradition: Esa 65:4
66:17,Mt 8:30, 1Ma 1:47), lesanimaux aquatiques n'ayant ni nageoires, ni écailles, les
oiseaux deproie, les oiseaux de nuit, quelques autres volatiles nominalementspécifiés
et les reptiles en général (Le 11:2-47 20:25, De14:3-20; cf. Eze 4:14,Ac 10:11-14).
Même la consommation des viandes d'animaux appelés purs étaitsoumise à des règles
auxquelles on ne pouvait déroger sans contracterune souillure rituelle grave. La
principale concernait la prohibitiondu sang, que le code sacerdotal fait remonter à la
plus hauteantiquité: (Ge 9:4) défense formelle était faite de manger lachair d'animaux
étouffés ou abattus sans écoulement du sang; la miseà mort devait se faire par
égorgement et la loi justifiait cetteexigence par l'affirmation répétée que dans le sang
réside l'âme,c'est-à-dire le principe de la vie (Le 3:17 7:26 17:10-14,De12:16,23 15:23,
1Sa 14:32-35, Eze 33:25). Par suite, ilétait interdit d'utiliser la viande d'animaux
morts naturellement oudéchirés par des bêtes de proie (Ex 22:31,Le 17:15
22:8,De14:21,Eze 4:14). La graisse non plus ne pouvait servir àl'alimentation (Le 3:17),
particulièrement celle du boeuf, del'agneau et de la chèvre (Le 7:22-25). Le tendon de
la hancheenfin était prohibé: (Ge 32:31
et suivant
) l'origine de cetusage, dont il n'est pas
fait mention du reste dans les codesrituels, était rapportée à l'épisode de la lutte de
Jacob avec l'ange. Pour ne pas enfreindre ces diverses prescriptions et ne pass'exposer
à «commettre une abomination», l'Israélite fidèles'abstenait de toucher à des mets
préparés par des mainspaïennes (Da 1:8,Os 9:3, 2Ma 5:27 6:7,8,18
7:1,7,8,3Ma3:4,7,Tob 1:10-11,Jdt 12:2
et suivant
). La même préoccupationexplique
également certaines règles d'ordre alimentaire que lesjudéo-chrétiens réussirent à faire
adopter par le concile deJérusalem, en l'an 48, à l'égard des païens gagnés à la
foiévangélique (Ac 15:20,29; prohibition du sang et de lachair d'animaux étouffés) et
les discussions qui surgirent dansl'Église de Corinthe et fournirent à l'apôtre Paul
l'occasion dedéfinir l'attitude chrétienne sur ce point (1Co 8:1-1010:19,23-33; cf. Ro
14:14-23). La viande de
chèvre,
de prix modique, était sans doutel'aliment du pauvre;
celle du
chevreau,
plus recherchée et quel'on servait volontiers aux convives
inattendus, parce que,peut-être, de préparation plus rapide (Jug 6:19
13:15,1Sa16:20), ne devait pas être bouillie dans le lait de la mère (Ex23:19 34:26,De
14:21; la raison de cette mesure n'est pas indiquée:il s'agissait ou bien d'interdire un
usage païen, ou bien d'empêcherque la mère fût privée du petit qu'elle allaite encore;
cf. Le22:26-28,De 22:6); on pouvait, au besoin, substituer le chevreau àl'agneau dans
le repas de la Pâque (Ex 12:5). Les richestroupeaux de
moutons
qui paissaient à
travers le pays (1Sa25:2,Job 42:12,Ps 65:13 144:13) fournissaient une
viandeabondante: le gigot ou l'épaule était le morceau de choix que l'onoffrait à un
hôte de distinction (1Sa 9:24; cf. Eze 24:4);la queue était ordinairement réservée pour
les sacrifices d'actionsde grâces (Ex 29:22,Le 3:9); l'agneau rôti constituait le