restreint, personneresponsable (1Sa 22:22, 2Ma 13:4) ou circonstancesdéterminantes
(Job 19:23, Sag 17:13): «l'idolâtrie, principe,cause et fin de tout mal» (Sag 14:27), la
vocation de saint Paul quiest «la cause des maux qu'il endure» (2Ti 1:12). Mais l'idée
estévidemment bien plus fréquente que le terme, tout le long desÉcritures. Les
expressions courantes «à cause de vous» (Ro11:28), «à cause de mon espérance» (Ac
23:6), etc.,représentent de simples prépositions grecques équivalentes à «pour»,«en
faveur de», etc. Dans Jn 15:25, «ils m'ont haï sans motif»serait d'un meilleur style que
«sans cause», d'autant que c'est latrad. de la Vers. Syn. dans Ps 35:19 69:5, textes
cités icipar Jésus; comp. Esa 52:4, etc., et dans le n° 25 du Psautier:«Qui nuit au juste
sans cause.» (Voir
Encycl.,
art. Cause.)
2.
La notion judiciaire de cause, c-à-d. d'affaire
à régler en justice,est familière aux auteurs sacrés; l'hébreu possède plusieurs
termespour l'exprimer.
Dabar
est la
parois,
exactement la «palabre»des litiges africains:
il s'agit des «petites causes», de la «causedes justes», etc. (Ex 18:22 23:8,De 1:17
17:8,2Sa 15:3 etc.),quelques fois au sens plus général de «cas» (Jos 20:4).
Rîb
souligne
l'idée de contestation: c'est le
procès
àplaider (Pr 18:17 25:9), la cause de l'étranger, du
pauvre, del'orphelin, de la veuve (Job 29:16,Pr 22:23 23:11,Esa 1:23), deBaal (Jug
6:31). évoque l'action du
juge,
dans la «c. despetits», «la c. sacrée de l'orphelin» (Pr
29:7,Jer 5:28), oudans le défi que le second Ésaïe lance aux idoles au nom du
vraiDieu: «Présentez votre cause, exposez vos preuves!» (Esa 41:21).Dans le N.T., le
terme grec correspondant,
aïtia,
désigneordinairement le «chef d'accusation» ou «motif
decondamnation» (Mr 15:26 etc.), ou bien le sujet ou motif toutcourt (Mt 19:3,Ac 28:30
etc.); et l'on voit aussi saint Paul,au sens pr., défendre sa cause. (Ac 24:10 26:1, etc.;
grec
apologeïsthaï
) Il suit de là que maintes victimes de l'injustice, les opprimés,les
persécutés, les malheureux, les «pauvres d'Israël», enparticulier aux époques
tourmentées de la royauté et de l'exil, setournent vers Dieu pour lui soumettre avec
confiance
leur
«cause». Cette figure était d'autant plus naturelle que les
prophètesmettaient en scène le procès de Jéhovah avec les infidèles (Os4:1,Esa
1:18,Mic 6:2,Jer 25:31). Mais la «cause» des fidèlesélargit plus ou moins les termes
hébreux précités (surtout les deuxderniers), depuis le sens de «procès» jusqu'à celui de
«parti» et d'«intérêt». David proscrit par Saül demande que Dieu défende sacause (1Sa
24:16); le livre de Job, poème de la souffranceinjuste, porte devant Dieu la cause du
héros (Job 5:8 35:1436:17, et aussi Job 13:18 et Job 23:4, où l'hébreu est
michpât
=justice). Les croyants des Ps crient: «O Dieu, défendsma cause!» (Ps 35:23 43:1
119:154), ou bien lui rendent grâcesde l'avoir défendue (Ps 9:5, cf. La 3:58); notre
Psautieren vers franc, employait encore cette expression dans Ps 7:8 10:1417:2. Les
prophètes attendent, affirment ou annoncent que l'Éternelse charge de leur cause et
de celle de son peuple (Mic 7:9,Jer11:20 20:12 30:13 50:34 51:36,Esa 51:22). Certains
de cespassages sous-entendent que la cause des justes est. la même quecelle de Dieu;
mais la «cause de Dieu» n'apparaît guère que dansPs 74:23: «Lève-toi, ô Dieu, défends
ta cause!» et dans Ro3:4: «Tu gagneras ta cause» (citation de Ps 51:6 d'après LXX). Les