Page 1415 - Dictionnaire Westphal

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Huguenots persécutés comme les Israélites, dont ilschantaient les Psaumes,
éprouvèrent comme eux le sentiment d'avoir àsoutenir devant les peuples et les rois
une cause qui n'était passeulement leur cause, mais où ils voyaient aussi la cause de
Dieu.Calvin, dans ses Sermons sur Job, insiste sur le fait que celui-ciplaide sa bonne
cause d'une mauvaise manière, alors qu'une bonnecause conforme à la vérité doit se
défendre par de bons moyens,fondés dans la vérité
(OEuvres,
éd. Strasb., t. 33, p.
23SS).Ailleurs Calvin distingue «les causes profanes du monde», les
«causesappartenant aux prêtres», et «une cause de la foi» ou «une causespirituelle»
(Instit.,
IV, I 1:15). Il est donc tout naturel queles Protestants, parlant du mouvement
de la Réforme, l'aientvolontiers appelé, à partir, semble-t-il, de 1560 environ,
«cettecause», «notre cause», «la cause», «leur bonne et juste cause», «sacause» (celle de
Dieu), etc. (Lettre à la Reine mère en 1560, Bèze auColloque de Poissy, Testament de
Coligny, etc., etc.). En ladésignant ainsi, non par esprit de contestation, mais
commedéfenseurs de l'Évangile dans l'injuste querelle et le terriblecombat qui leur
étaient imposés, ils remontaient d'instinct, àtravers les martyrs de l'Église, jusqu'aux
psalmistes et auxprophètes, les témoins demeurés fidèles malgré tout à la
Révélationde Jéhovah, Jn L.