attentive (1900) aémondé le N.T. Oltramare de quelques défauts qui tenaient surtout
àla forme. L'A.T. Segond, auquel on reproche d'avoir parfois aplati letexte, a été
également revu sous les auspices de la Société bibliquebritannique et étrangère (1900),
mais ces corrections, trop rares etpas toujours heureuses, quelquefois même
tendancieuses, ne l'ont pasamélioré. Segond lui-même avait fait paraître (1881) une
traductiondu N.T. En 1889, Edmond Stapfer publiait sa version du N.T.,remarquable
pour la clarté et l'aisance du style; la quatrième etdernière révision de l'auteur fut
imprimée par la Société biblique deParis en 1904 et en 1911. La Société biblique de
France, au terme desa révision d'Ostervald, fut amenée à préparer une
traductionnouvelle, parue en 1910 sous le titre de «Version Synodale». Le
N.T.,retouché plusieurs fois--on y travaille encore--est excellent; l'A.T.réalise, par
rapport à Segond, un progrès certain pour le style, maiscontestable pour
l'interprétation. Les dernières traductions protestantes du N.T., en
particulierOltramare, Stapfer et la Vers. Syn., sont faites sur un textecritique, c'est-à-
dire établi par la comparaison de tous les témoins(manuscrits, citations des Pères de
l'Église, versions anciennes). Iln'en est pas de même des traductions françaises de
l'A.T., qui,toutes, sans aucune exception, reposent uniquement sur le textehébreu,
dont nous n'avons qu'un seul type, établi par les savantsjuifs, dits massorètes, après
le II e siècle de notre ère (la dateexacte n'en peut être fixée, même approximativement).
Elles n'ontutilisé, sauf dans des cas exceptionnels et sans le dire, ni lesTargums, ni les
versions antiques (LXX, syriaques, Vulgate, etc.),dont plusieurs remontent à un texte
hébreu antérieur à celui desmassorètes (voir Textes et versions de l'A.T.). De plus, elles
sesont imposé l'obligation de donner aux passages altérés--asseznombreux dans
certains livres poétiques--un sens clair etsatisfaisant, ce qui les a conduites à des
interprétations forthypothétiques et parfois purement arbitraires. C'est en grande
partiepour corriger ce double défaut que la Société biblique de Paris aentrepris, à
l'occasion de son centième anniversaire, une nouvelleversion, appelée, pour ce motif,
«Bible du Centenaire». Le N.T.,terminé en 1928, représente, surtout pour les Épîtres,
uneamélioration notable d'Oltramare et de Stapfer. L'A.T. (premierfascicule en 1916)
est en cours de publication. La «Bible de laFamille et de la Jeunesse» (1925) a vulgarisé
une portion de cetravail. Après la Bible de Sacy, il a continué de paraître, dans
lesmilieux catholiques français, d'assez nombreuses traductions dessaintes Écritures.
Quelques-unes ne sont que des révisions de Sacy,telles: le N.T. du P. Quesnel (1692);
la Bible du P. de Carrières(1701-16), reprise et retouchée par l'abbé de Vence (1738-
43); laBible de dom Calmet (1707-16); la Bible de Mme Guyon (1713-25); laBible de
Nicolas Legros (1739); la Bible de Jager (1846) et la Biblede l'abbé Fillion (1888).
Versions catholiques nouvelles: le N.T. de Godeau (1668); le N.T.du P. Bouhours
(1697), revu par le P. Lallemant (1713-25) et bienplus tard encore par Herbet (1866); le
N.T. de Huré (1700); le N.T.de Richard Simon, paru sans nom d'auteur (1702); le N.T.
de l'abbé deBarneville (1719), qui fonda une association pour le répandre (ce futen fait