la première Société biblique française); le N.T. de Mésenguj'(1729), la deuxième Bible
de Nicolas Legros, traduction sur lestextes originaux, achevée et publiée après la mort
de l'auteur(1753); le N.T. de l'abbé Valart (1760); la Bible de Genoude(1820-24); la
Bible de l'abbé Glaire (1834), qui vise à l'exactitudelittérale (rééditée par l'abbé
Vigouroux en 1889-93); le N.T. deLamennais (1851), trop littéral («Si Dieu pour nous,
qui contrenous»; «la foi qui est dans le prépuce de notre père Abraham»; Ro8:31 et
4:12); le N.T. de l'abbé Gaume (1864); la Bible de Bourasséet Janvier, illustrée par
Gustave Doré (1866); celle de l'abbéGiguet, d'après les LXX (1866); la Bible des abbés
Trochon, Bayle,Clair, Lesêtre, Fillion, etc., en 28 volumes (1871-90); la Bible del'abbé
Arnaud (1881). Une mention spéciale est due à la Bible de l'abbé Crampon, revuepar
des Pères de la Compagnie de Jésus et des professeurs deSaint-Sulpice (1894-1904). Il
en a été donné (1904) une édition en unseul volume portatif. Cette traduction, faite
sur les textesoriginaux, est remarquablement impartiale. L'interprétation estjudicieuse
et le style excellent. On peut dire que c'est la meilleureversion due à des auteurs
catholiques. Les Israélites ont apporté aussi leur contribution à l'oeuvre
destraductions bibliques. Ils ne se sont occupés, cela va sans dire, quede l'A.T., avec
une prédilection marquée pour le Pentateuque, qu'ontédité à part Lévy (1855), Wogue
(1869), Weil (1890). Comme Biblescomplètes, signalons celle de Cahen, en treize
volumes (1832-52), etl'excellente Bible du Rabbinat français (1899-1906), en deux
tomesportatifs, qui peuvent se relier en un seul volume. C'est une desversions qui ont
le mieux conservé la saveur de l'hébreu et témoignéle plus de respect pour le texte.
Elle en reconnaît, assez souvent,les obscurités et les altérations; il lui arrive même
parfoisd'adopter des corrections (en le disant). Au lieu de broder àl'aventure, comme
tant d'autres, sur les passages corrompus, elle lesrend tels quels, en avouant, dans
une note, qu'ils ne sont pasintelligibles. Elle a le mérite d'inaugurer--quoique avec trop
deréserve et de timidité--la critique du texte. Quelques traductions ont été faites par
des savants étrangers (ouplus exactement devenus étrangers) à toute confession
religieuse.Ainsi la Bible de Ledrain (1896-99), qui s'efforce de conserver toutela
couleur de l'original (elle a du moins gardé le plus possible determes hébraïques); le
N.T. d'Alfred Loisy (1922), oeuvrescientifique de valeur, mais traduction d'un
littéralisme assezbarbare. Nous n'avons pas cité les traductions de livres isolés; il y en
atrop. Mentionnons pourtant celles de Renan: Job (1859), le Cantiquedes Cantiques
(1860) et l'Ecclésiaste (1882); celles de Ch. Brus-ton:les Psaumes (1865) et la Sulamite
(le Cantique des Cantiques), en1894; enfin les Évangiles, d'Henri Lasserre (1887),
version un peulibre mais riche en trouvailles. On trouvera les renseignements les plus
complets sur le sujet(avec une abondante bibliographie) dans le livre «de D. Lortsch:
laBible en France,
Paris et Genève 1910. L. R.