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l’héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir, et qui est
réservé dans les cieux pour nous (1 Pierre 1,4)».
Notre septième objection est donc que, selon l’enseignement
biblique, la postérité spirituelle d’Abraham, en tant que père des
croyants, est aussi la postérité spirituelle de Jacob, c'est à dire les
enfants de la promesse, et donc peut porter également le nom
donné à ce dernier, à savoir: Israël. Par conséquent l’Église est
bien un seul peuple, l’Israël spirituel, comprenant et les Juifs
convertis, et les gens des nations convertis.
L’Église dans le dispensationalisme ?
"L’ecclésiologie (la doctrine de l’Église) est la pierre de touche du
dispensationalisme" (24)… Elle constitue en effet une part très
importante du discours dispensationaliste. Toutefois, il est
indispensable de remarquer que cette pierre de touche, chez eux,
est largement rognée en ses angles ! Comment en effet ne pas
considérer l’amputation qui lui est faite en niant son caractère
prophétique vétéro-testamentaire, comme l’atteste la citation
suivante ? «L’Église en tant qu’organisme vivant dans lequel les
Juifs, et les païens se trouvent sur un pied d’égalité constitue un
mystère révélé seulement à l’époque du Nouveau Testament, et
qui put devenir une réalité seulement après la mort de Christ.
Voici ce qui distingue l’Église du peuple de Dieu dans l’Ancien
Testament» (25).
Or il est flagrant que celui qui a affirmé cela ignorait le dessein
divin inscrit dans les Saintes Écritures d’ouvrir son Alliance aux
nations. Les prophéties de l’Ancien Testament annonçaient déjà ce