Page 52 - LES 70 SEMAINES DU PROPHÈTE DANIEL

Version HTML de base

52
qu’ils ne l’ont point cherchée par la foi, mais par les œuvres de la
loi (Romains 9,30-32)». Ce dernier verset établit qu’Israël (ici, celui
de l’Ancien Testament) a manqué le but, qui n’était pas d’obtenir
la justice par la Loi, mais par la Foi. Et ce but, ceux des nations
qui ont cru l’ont atteint. «Car Christ est la fin de la loi, pour
justifier tous ceux qui croient (Romains 10,4)». Christ était le but
visé par la loi, à savoir le moyen de salut à saisir pour échapper à
la sentence de mort d’une Sainte Volonté que personne ne pouvait
parfaitement accomplir.
L’Ancienne Alliance, pendant la durée d’application de la loi
mosaïque, n’avait pas en vue seulement des bénédictions
terrestres, mais aussi une promesse spirituelle de pardon au
travers de la prophétie du Messie à venir. Dès lors la distinction
rigoureuse opérée par les dispensationalistes entre l’économie de
la Loi et l’économie de la Grâce apparaît comme un contraste
exagéré qui ne cadre pas exactement avec l’enseignement de la
Bible. «Ainsi, il n’y a point de distinction entre le Juif et le Grec,
parce qu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous
ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du
Seigneur sera sauvé (Romains 10,12-13)». S’il n’y a pas de
distinction entre les croyants d’origine juive (hébraïque) et ceux
d’origine grecque (païenne), c’est parce qu’ils font partie d’un seul
et même peuple, l’Israël de Dieu, l’Israël spirituel, l’Église. Et
pourquoi mentionne-t-on un Israël spirituel ? Justement pour
signifier que le peuple de Dieu désormais ne descend plus
physiquement de Jacob (Israël), mais spirituellement, c’est-à-dire
par l’action régénératrice de l’Esprit-Saint intégrant des gens
appelés de toute nation dans l’Alliance divine et leur donnant part
à la promesse de l’héritage d’un royaume incorruptible. «Béni soit
le Dieu et le Père de notre Seigneur Jésus-Christ… de posséder