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du nouveau nom donné par l’Éternel à Jacob. De plus, Abraham
n’est pas que le père de la nation d’Israël, mais de plusieurs
nations dont Israël, l’héritier de la promesse d’un héritage en
Canaan. Les Ismaélites et les Édomites étaient aussi des
descendants physiques d’Abraham, mais non les héritiers de la
promesse comme les Hébreux. Paul établit un parallèle entre ce
fait et celui que tous les Juifs descendaient bien d’Abraham (à
l’époque apostolique, mais plus maintenant…), mais seuls ceux
qui avaient cru au Messie étaient les héritiers de la promesse du
salut par la justification au travers de la foi, à l’instar d’Abraham:
«Puis il [l’Éternel] le mena dehors et lui dit: Regarde vers le ciel, et
compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit: Ainsi sera
ta postérité. Et Abram crut à l’Éternel, qui lui imputa cela à
justice (Genèse 15,5-6)». Il est intéressant de noter que la
comparaison d’une myriade d’étoiles avec une descendance
humaine suggère que celle-ci portera les caractéristiques de
celles-là, c’est-à-dire que, comme les astres qui sont des corps
célestes, la postérité promise à Abraham aura une espérance
céleste. La mention de la justice conférée par Dieu au croyant,
vient renforcer cette idée. «Car tous ceux qui descendent d’Israël
ne sont pas pour cela d’Israël (Romains 9,6)»; «Ce sont les enfants
de la promesse qui sont réputés être la postérité d’Abraham
(Romains 9,8)»; «Quand le nombre des enfants d’Israël égalerait le
sable de la mer, il n’y en aura qu’un petit reste de sauvé (Ésaïe
10,22, cité par Romains 9,29)». Ce reste correspond à la fraction
des Juifs qui ont reconnu le Christ (23). De plus, un reste n’étant
pas la totalité, on ne peut donc point en conclure que les Juifs
contemporains du Messie, et ayant cru en lui, étaient à eux seuls
l’accomplissement de la promesse d’une descendance
innombrable. «Que dirons-nous donc ? C’est que les gentils, qui
ne cherchaient point la justice sont parvenus à la justice: je dis la
justice qui est par la foi; et qu’Israël, qui cherchait la loi de la
justice, n’est point parvenu à la loi de la justice. Pourquoi ? Parce