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projet divin (26), mais le nationalisme des Juifs les incitaient à
refuser cette vérité, car leurs préoccupations étaient plus
politiques et temporelles que spirituelles. C’est aussi ce qui les a
poussés à rejeter le Messie, qui ne répondait pas à leurs attentes
(27). Il est vrai toutefois que ce mystère était encore voilé… mais
non dissimulé; c’est là toute la différence. L’accomplissement
messianique des prophéties était nécessaire pour que la réalité de
l’Église soit pleinement révélée en son temps.
L’Église, dans le dispensationalisme est vue comme un simple
épisode dans le feuilleton en sept actes qu’il nous livre. Or ce n’est
pas ce que la Bible nous révèle. Comment ne pas en conclure qu’il
nous présente une vision tronquée du dessein divin ?
Le salut dans le dispensationalisme
Les tenants de la Théologie de l’Alliance peuvent affirmer avec
Hodge: «Nous apprenons par l’ensemble des Écritures (du
Nouveau Testament et de l’Ancien Testament interprété en accord
avec l’autorité infaillible du Nouveau) que le plan du salut a
toujours été identique, comportant la même promesse, le même
Sauveur, la même condition et le même salut » (28).
La doctrine biblique de l’Élection est à la base de notre
sotériologie. Mais il n’en est pas de même pour le
dispensationalisme qui est souvent arminien et rejette la doctrine
de la Grâce souveraine, développée, entre autres, par Augustin,
les Réformateurs et les Puritains. Or le développement du
dispensationalisme dans les églises évangéliques a eu pour
conséquence le retour en force des thèses d’Arminius et la