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passages une importance qu'il n'est pas possible de traduire, mais que l'on
peut apprécier. Exode, XVII, 14. Il faut lire, “dans le livre,” c'est-à-dire dans
celui de la loi. Ps. LXXXIX, 37. Lisez: “le témoin certain,” c'est-à-dire l'arc-en-
ciel.
3°
Le génie particulier de la grammaire hébraïque n'a pas toujours été saisi. La
négation qui est dans le premier membre de phrase doit conserver sa valeur
dans le second, bien qu'elle ne soit pas répétée. “Tu ne le laisseras point
impuni, car, etc.; mais tu ne feras pas descendre ses cheveux blancs au
sépulcre par une mort violente (1 Rois, II, 9).” C'est ainsi que Salomon comprit
David; il punit Simhi, mais par l'exil.
De même en grec. - Actes, XVII, 23. Au lieu de: vos dévotions, il faut lire: les
objets de votre dévotion.
La syntaxe des noms de nombre, souvent mai comprise, a occasionné certaines
exagérations de chiffres faciles à constater. Ainsi, dans la petite ville de
Bethsémès (1 Sam., VI, 19), ce n'est pas cinquante, mille, soixante-dix hommes
que l'Eternel frappa, mais deux fois cinquante, mille, et soixante-dix, c'est-à-
dire onze cent soixante-dix. De même, Juges, XII, 6, il n'y eut pas quarante-
deux mille hommes d'Ephraïm tués (peu de temps auparavant, cette tribu ne
comptait que trente-deux mille cinq cents hommes (Nomb., XXVI, 37), mais
bien quarante, et deux mille, c'est-à-dire deux mille quarante. Les Arabes,
aujourd'hui, disent encore “en l'an 12 et 300” pour 312. - 1 Rois, IV, 32. Ce
n'est pas cinq mille, mais mille cinq cantiques qu'il faut lire.
4°
Quelquefois, un même mot de ]'original est rendu en français par des mots
différents. - Esaïe, XXX VII, 3. Le mot rendu par répréhension est le même qui
au verset 4 est traduit par outrage. L'écrivain sacré indique, par l'emploi du
même mot, que l'injure faite par Rabsaké retombera sur lui. Il a réprouvé Juda,
Dieu le réprouvera. - Lév., XIX, 5. Au lieu de: “de votre bon gré,” il faut lire: “de
manière à ce qu'il soit agréé de vous” (cf. verset 7 et XXXII, 20, 21). - Le mot
vanité est représenté en hébreu par trois mots différents qui signifient:
1°néant, nullité, insignifiance (Ps. LXII, 9, 10. Ecclés., I, 2);
2° erreur coupable, telle que le culte des idoles (Esaïe, XLI, 29;