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la troisième édition d'Erasme; il a passé de là dans le texte vulgaire d'Etienne,
de Bèze et d'Elzevir.
On fait valoir contre son authenticité
1°
Qu'il ne se trouve dans aucun manuscrit grec antérieur au quinzième siècle;
il manque dans cent soixante-quatorze manuscrits en lettres cursives, et dans
A, B, G, H.
2°
Il manque dans toutes les anciennes versions, sauf le latin; dans le plus
ancien manuscrit de la Vulgate, le C. Amiatinus, et dans tous ceux qui sont
antérieurs au neuvième siècle. Il manque dans les deux versions syriaques, le
cophte, l'éthiopien, l'arménien, le slavon, quoiqu'il se trouve dans les éditions
imprimées des deux dernières versions et de la Peshito.
3°
Les Pères grecs les plus anciens, qui citent fort souvent les versets 6, 8, 9,
ne citent jamais le verset 7.
4°
Les meilleures éditions critiques du Nouveau-Testament l'omettent; ainsi, la
première et la deuxième édition d'Erasme, Aldus, Harwood, Matthaei,,
Griesbach, Lachmann, Scholz, Tischendorf, Hahn. - Cependant Mill et Bengel
le conservent.
En faveur de son authenticité, on peut dire:
1°
Qu'il se trouve dans quelques manuscrits grecs, le Codex Ravianus de Berlin,
le Guelph. et trois autres; il faut ajouter cependant que le premier n'a aucune
valeur; que, pour le second, ce verset n'est pas dans le texte, mais en marge
seulement; et, quant aux trois autres, qu'ils appartiennent tous au quinzième
siècle, et ne sont par conséquent que de très-modernes autorités.
2°
Il se trouve dans les anciennes versions latines, excepté dans les manuscrits
faits en Afrique. C'est ce qu'on a déjà dit ci-dessus.
3°
Quelques Pères latins, Tertullien, Cyprien, Fulgence, semblent y faire
allusion. Il n'est cependant pas sûr que leurs citations se rapportent au verset
7 plutôt qu'aux versets 6 et 8.
4°
Il est cité dans une confession de foi publiquement présentée au roi des
Vandales par une assemblée de quatre cents évêques, en l'an 181. Ce fait,