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(1) Le mot d'antichrist ne se trouve que dans les Epîtres. Il s'applique ou bien à
celui qui se donne pour être le Christ, ou bien à celui qui lui fait opposition;
tels sont tous ceux qui nient que Jésus est le Messie (ou Christ), ou que le
Messie est venu en chair. Lorsque le mot s'applique à la grande apostasie (2
Thes., II, 3-10), comme dans les discussions modernes, il signifie que cette
apostasie est une opposition absolue à l'enseignement comme à l'oeuvre de
notre Seigneur.
(2) L'Apôtre semble résumer ici le thème entier de l'enseignement apostolique (I,
1, 2) et ses conséquences (verset 3):
1°
l'éternité de Christ et son union avec le père (Jean, I, 1; XVI, 28; XVII, 5, 24),
2°
manifestation de Christ en chair, et à chaque chrétien (Jean, I, 14),
3°
la vie éternelle en lui (Jean, X, 28. 1 Jean, V, 11). -
Dans ses résultats, le message révélé nous met en communion avec les
apôtres, avec Dieu et avec notre Seigneur; - avec les apôtres, car nous sommes
participants, c'est-à-dire nous avons en commun avec eux (Actes, IV, 32) le
même pardon, le même amour et la même discipline paternelle (Rom., V, 1.
Apoc., I, 9); - avec Dieu, car nous sommes participants de sa sainteté (2 Pierre,
I, 4. 1 Jean, II, 29; V, 18) et de sa bénédiction; - avec Christ, car nous sommes
participants de sa justification (le péché n'ayant plus d'empire sur lui), de sa
résurrection, de son adoption et de sa gloire. Cette idée de communion, de
communauté, dont une contribution pécuniaire n'est que la forme la plus
basse et la plus vulgaire, exprimée par le même met explique bien des
passages.