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Sur l'authenticité de cette épître, et des autres antilègomènes, voyez § 172, et
première partie, §§ 49 et 53.
Que les hommes sont donc enclins à pervertir la vérité ! Les Thessaloniciens
supposaient que la venue du Seigneur devait être immédiate; ceux dont parle
Pierre supposent au contraire qu'elle doit être indéfiniment différée. Au milieu
de ces tendances diverses, il ne fallait rien moins que l'Esprit saint pour
maintenir les apôtres dans une vigilante et patiente conduite, et rien moins que
la force de ce même Esprit pour enseigner à de pauvres pécheurs à parler
comme ils le font de Dieu, du péché et du jugement à venir. La sublimité, la
spiritualité et l'harmonie de ces révélations comptent parmi les preuves les plus
décisives d'une inspiration divine.
Nous recueillons comme un trésor les dernières paroles des grands hommes.
En voyant s'approcher rapidement l'heure du martyre, Pierre est frappé surtout
de l'extrême importance de la sainteté, et il voit dans la persévérance la plus
précieuse bénédiction. Son dernier précepte est “croître dans la grâce et dans la
connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ,” et son dernier
témoignage est en faveur de la divinité de son Seigneur; “à lui soit gloire
maintenant et jusqu'au jour d'éternité, amen.” (2 Pierre, III, 18.)
.
§ 189. Seconde épître à Timothée (Rome, an de J.-C. 65 ou 66).
- Cette
épître fut écrite pendant que Paul était prisonnier à Rome (voyez I, 8, 16; IV, 6),
et probablement pendant sa seconde captivité, peu avant son martyre. Ce qui
fait supposer qu'elle ne le fut pas pendant la première, c'est en partie l'absence
de quelques-uns de ceux qui étaient avec lui à cette époque (voyez Philip., I, 1.
Col., I, 1. Phil., 1. Héb., XIII, 23. Comp. aussi IV, 10, 11 avec Col., IV, 10, 14);
la différence qu'il y a dans la manière dont l'Apôtre exprime ses espérances,
maintenant fixées, au sujet de son prochain délogement (comp. IV, 6 avec
Philip., I, 25; II, 24. Phil., 22. Héb., XIII, 23); puis enfin sa position toujours
plus isolée et son délaissement plus entier (comp. I, 17, 18 avec Actes, XXVIII,
30, 31, et Philip., 1, 13). Mais il y a une preuve plus décisive encore dans
quelques allusions incidentes à des faits qui se sont manifestement passés peu