Page 766 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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y demeurât pendant quelque temps encore (voyez III, 15; IV, 13). Nous
retrouvons ensuite Timothée derechef avec l'Apôtre à Corinthe, lorsque celui-ci
écrivit son épître aux Romains (Rom., XVI, 21); de même lorsqu'il quitta la
Grèce pour retourner en Syrie (Actes, XX, 4). - Quoique Paul ait pu s'arrêter
quelque temps en Macédoine et écrire la seconde épître aux Corinthiens peu
avant de quitter cette contrée, on peut difficilement supposer qu'il ait été
rejoint là par Timothée aussi promptement, puisqu'il l'avait prié de demeurer à
Ephèse.
De plus Paul exprime son intention de venir bientôt à Ephèse (III, 14). Mais
dans la période en question, on voit d'après Actes, XIX, 21 et XX, 3 que Paul
avait l'intention, après avoir passé par la Macédoine et l'Achaïe, de se rendre à
Jérusalem, non par la' route détournée de Troas et d'Ephèse, mais directement
de Grèce en Syrie.
Ces considérations, avec d'autres encore, ont conduit beaucoup d'interprètes à
conclure que cette épître devait avoir été écrite à une époque plus récente,
après le premier emprisonnement de l'Apôtre à Rome, pendant un voyage qu'il
est supposé avoir accompli peu de temps avant sa dernière captivité. La
principale difficulté dans cette hypothèse est la déclaration de l'Apôtre aux
anciens de l'Eglise d'Ephèse, lorsqu'il les réunit à Milet (Actes, XX, 25); mais ce
qui nous montre que c'était une appréciation de son propre esprit, ce sont les
versets 22, 23, où il dit qu'il ne connaît pas ce qui doit lui arriver, qu'il est
assuré seulement par le Saint-Esprit que “des afflictions et des liens
l'attendent” (voyez aussi Philip., 1, 25; comparé avec II, 17, 23, 24). - En
résumé cette question doit être considérée comme douteuse encore. Mais les
difficultés qui s'élèvent touchant la date la plus récente, paraissent moins
fortes que celles qui se rattachent à la date plus ancienne.
L'épître paraît avoir en vue deux objets principaux:
I.
De combattre les fausses doctrines des docteurs juifs, qui, tout en
professant un attachement excessif pour la loi, enseignaient des
doctrines en contradiction avec ses saintes exigences. Leurs erreurs et