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n'étaient que la discipline de la main d'un père, infligée pour leur bien final
(XII, 4-11). Il leur prescrit de tendres et fraternels égards les uns pour les
autres; il leur recommande la vigilance et la sanctification et les avertit de ne
pas changer, comme Esaü, leurs privilèges spirituels contre des avantages
passagers (XII, 12-17); il les stimule par le contraste des splendeurs matérielles
et terribles de la loi mosaïque avec les gloires spirituelles et solennelles mais
joyeuses de l'Evangile; et en conclut que plus leurs privilèges sont grands, plus
il
y
a
de
danger
à
les
négliger
(XII,
18-29).
Il termine par quelques préceptes sur divers devoirs pratiques par quelques
salutations et par la bénédiction (XIII, 1-25).
Les leçons pratiques de cette épître sont remarquables surtout par, le choix des
motifs invoqués et par leur appropriation aux circonstances de ceux auxquels
s'adresse l'écrivain sacré.
Il faut être reconnaissant, ferme et obéissant, car les ténèbres et la terreur de
l'ancienne loi ont disparu, et un royaume qui ne peut être ébranlé a été révélé
(XII, 18-29. 1 Pierre, II, 1-10).
Il faut être content, quoiqu'un héritage terrestre ne soit pas placé devant nos
yeux. La promesse de Josué et les soins du Dieu de Josué subsistent toujours
(XIII, 5, 6). Remarquez la beauté, pour un Juif surtout, du motif sur lequel
l'Apôtre se fonde pour recommander l'hospitalité (XIII, 1). Il faut s'attacher aux
docteurs fidèles, retenir ferme la doctrine immuable de Christ, rejeter les vaines
traditions et les observances rituelles, suivre Jésus-Christ hors du camp et
regarder vers la Jérusalem nouvelle qui doit remplacer celle qui est perdue
(XIII, 7-14).
La bénédiction qui termine (versets 20, 21) est d'une grandeur pleine de beauté
et riche en allusions à la doctrine capitale de l'épître, la nouvelle alliance, la
dignité et la grâce du Médiateur.
§ 185. Première épître catholique de Pierre (Babylone, an 63).
Pierre, dont le nom primitif était Syméon ou Simon, était natif de Bethsaïda,
sur la mer de Galilée, et fils de Jonas (d'où il est appelé Barjona. Matth., XVI,
17). La première mention qui est faite de lui dans l'histoire évangélique nous le