Page 744 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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devant Dieu, et met en garde les chrétiens contre la médisance, l'esprit
de dénigrement, et les procès des uns contre les autres (IV, 1-12). Il
censure la présomption mondaine de ceux qui forment des projets et qui
disposent de l'avenir sans le moindre sentiment de leur dépendance vis-
à-vis de Dieu; il condamne également l'avarice et l'oppression des riches
(IV, 13-17; V, 4-6). Revenant ensuite aux chrétiens qui souffrent, il les
encourage à la patience par la perspective de la venue du Seigneur; il
leur donne des avertissements contre le serment (ou contre le parjure?);
il leur recommande la prière comme la meilleure ressource dans
l'épreuve, et la louange comme la meilleure expression de la joie; il donne
des directions spéciales aux malades, prescrit la confession mutuelle des
péchés, recommande l'intercession des uns pour les autres, et en montre
l'efficacité dans l'exemple d'Elie; il insiste enfin sur le devoir de chercher
à sauver un frère qui est dans l'erreur, et montre les conséquences
bénies de semblables efforts quand ils réussissent (V, 7-20).
Combien sont instructifs les exemples de l'Ecriture ! L'histoire d'Abraham
est citée pour prouver que la véritable foi produit les oeuvres saintes.
l'histoire nous apprend en outre que plus de vingt ans après qu'Abraham
eut été amené à la justification de la foi, il eut l'occasion de prouver, par
l'empressement qu'il mit à offrir son fils Isaac (Gen., XV, 6; XXI, 9-12),
l'influence que ses principes avaient eus sur lui. Ce fait est encore une
leçon pour nous et une preuve décisive que la foi justifiante, lorsqu'elle
est exercée, doit être habituelle. Elle n'est pas autant un acte qu'un état.
Lisez et comparez: I, 1, 2, 5, 9, 12, 16, 19, 22, 26; II, 1, 12, 14, 24, 25;
III, 1, 13; IV, 1, 4, 9, 11, 13; V, 1, 7, 9, 12, 13, 19.
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§ 180. Epître aux Ephésiens (Rome, an 62).
- Il y a d'abondantes
preuves, soit externes, soit intérieures, que cette épître a été écrite par
l'apôtre Paul, Mais comme le mot Ephèse manque (I, 1) dans deux ou
trois manuscrits (B. 67, etc.), on a eu quelques doutes sur l'Eglise à
laquelle cette épître était adressée; les uns ont cru que c'était l'épître aux