Page 726 - LE MANUEL DE LA BIBLE

Version HTML de base

726
affectueuses, mêlées d'encouragements à la persévérance, d'exhortations à
la sainteté et de directions pour le maintien de la discipline au sujet des
membres paresseux et des déréglés (I; II, 13-17; III). Dans le fragment (II, 1-
12), Paul expose et combat l'erreur qui avait cours sur la prochaine venue
du Seigneur. Rappelant aux Thessaloniciens ce qu'il leur avait dit lorsqu'il
était parmi eux, il ajoute qu'il leur a parlé de l'événement plutôt comme
soudain et inattendu que comme prochain, et que d'ailleurs il doit être
précédé d'une grande apostasie et d'une domination temporaire de l'homme
de péché, l'usurpateur du trône spirituel qui établira un système d'erreur et
de destruction par lequel un grand nombre seront égarés, système d'ailleurs
qui ne peut s'élever avant la disparition de certains obstacles.
Il y a une analogie très-frappante entre la petite corne de la prophétie de
Daniel (chap. VII) et l'homme de péché de cette épître. Dans Daniel, la corne
ne peut s'élever aussi longtemps que l'empire romain n'est pas détruit; dans
Paul, nomme de péché ne peut être révélé que lorsque cet empire qui lui fait
obstacle aura été mis de côté. Dans Daniel, ce pouvoir renverse les saints;
dans Paul, il les combat et les persécute. Dans Daniel, il s'élève lui-même
au-dessus de tout ce qui est le souverain; dans Paul, il s'exalte lui-même
au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu. Dans Daniel il change les temps et
la loi; dans Paul il est le mystère d'iniquité. Dans Daniel il fait prospérer la
fraude par la subtilité de son esprit; dans Paul il vient avec des miracles de
mensonge et toutes sortes de tromperies qui en séduiront plusieurs (Dan.,
VIII, 25; XI, 36). Remarquable connexion de la prophétie ! Six cents ans
auparavant Daniel a prédit l'élévation de son pouvoir; Paul ajoute quelques
traits à ce tableau, et Jean doit nous révéler son histoire complète.
Cette prédiction mérite une sérieuse attention par un autre motif. Elle nous
apprend que si la venue du Seigneur était alors prochaine, elle était
cependant aussi, et dans un autre sens, éloignée. Bien des événements
devaient la précéder; et malgré toute la clarté de la prophétie quant au fait
lui-même, le temps précis de son accomplissement doit toujours demeurer
inconnu. Si nous comparons ce passage avec d'autres, nous apprenons que
les serviteurs de Christ doivent s'attendre à voir se dérouler une longue
suite de siècles, sans se laisser abattre par le retard de l'apparition du
Seigneur, ni décourager par la domination des méchants et des séducteurs
qui auront l'apparence de la piété, mais qui en auront renié la force. (I Tim.,
IV, 1-3. 2 Tim., III, 1-8. 2 Pierre, II; Apoc., XI à XIII). - Lisez et comparez I, 1,
3, 11; II, 1, 5, 13, 15, 16; III, 1, 6, 16, 17, 18.
.
§ 175. Epître aux Galates (Ephèse ou Corinthe, an 53 ou 57).
- La
Galatie était une vaste province au centre de l'Asie-Mineure. Elle tirait son