Page 725 - LE MANUEL DE LA BIBLE

Version HTML de base

725
1.
Dans la première partie de l'épître (I à III), l'Apôtre exprime sa
reconnaissance et sa joie pour tout ce qu'il a appris de la manière dont les
Thessaloniciens avaient reçu l'Evangile, et de leur fidélité au milieu des
persécutions et des afflictions. Il justifie sa conduite et celle de ses
compagnons d'oeuvre dans la prédication de l'Evangile, et témoigne de
l'intérêt affectueux qu'il prend à la prospérité de l'Eglise de Thessalonique.
2.
Le reste de l'épître se compose d'avertissements pratiques aux
Thessaloniciens, il cherche à les prémunir contre un péché qui faisait à leur
ville une réputation presque proverbiale, et les exhorte à la culture de toutes
les vertus chrétiennes, particulièrement à la vigilance, et à une vie sobre et
sainte en rapport avec leur profession et leurs glorieuses espérances (IV, 1-
12; V). Des consolations spéciales sont adressées à ceux qui, plongés peut-
être dans un deuil récent, paraissaient croire que leurs amis, en mourant,
perdaient quelques avantages signalés, réservés à ceux qui vivraient jusqu'à
la venue du Seigneur, venue qu'ils attendaient, du reste, comme très-
prochaine. Il parait que quelques-uns s'étaient laissés aller à une profonde
douleur à ce sujet. Paul les console en leur exposant la vérité avec une
autorité toute divine. Il leur révèle qu'à la venue de Christ les morts pieux
ressusciteront pour être revêtus d'une vie nouvelle par une glorieuse
transformation, et il les engage à se rassurer en vue de cette glorieuse
espérance (IV, 13-18).
Lisez et comparez I, 1, 2; II, 1, 13, 17; III, 1, 6, 11; IV, 1, 9, 13; V, 1, 4, 12,
14, 15, 16, 19, 23, 25, 27, 28.
.
§ 174. Seconde aux Thessaloniciens (Corinthe, an 53).
- Cette épître fut
écrite probablement aussi de Corinthe et peu de temps après la première
(au commencement de 53), Silas et Timothée étant encore auprès de Paul (I,
1). Le principal objet paraît en être de redresser une idée erronée qui avait
commencé de prévaloir parmi les chrétiens de Thessalonique, à savoir, que
l'apparition de notre Sauveur et la fin du monde étaient imminentes. Cette
opinion s'appuyait en partie sur une fausse interprétation des termes de la
première épître, et parait avoir été accueillie par quelques personnes qui
avaient des prétentions à l'inspiration. Il y avait aussi des gens qui, sous un
prétexte religieux, négligeaient leur travail et leurs occupations ordinaires,
et vivaient dans le dérèglement.
Le commencement et la fin de l'épître se composent de recommandations