Page 698 - LE MANUEL DE LA BIBLE

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il commence par les soulager d'abord, puis il finit, à la longue, par les éloigner
pour toujours.
.
§ 160. Caractère universel et moral de ces maux.
- Telle est partout la
nature sans la révélation, l'homme sans Dieu. Les maux décrits dans la Grèce
apparaissent les mêmes dans l'Inde, les mêmes encore au milieu de notre
civilisation occidentale. L'homme sans la Bible et l'homme qui rejette la Bible
tombent fatalement dans le même état (le dernier plus rapidement que l'autre);
et c'est cet état, cette condition que l'Evangile est appelé à améliorer. Ce qui en
fait l'essence, c'est la vie et l'oeuvre de notre Seigneur. Il était homme, saint et
sans péché comme jamais homme n'a pu l'être. Il accomplit la loi que nous
avions violée, et en l'accomplissant il l'explique et l'affermit. Il est mort à notre
place, nous montrant ainsi ce que nos péchés avaient mérité et comment ils
pouvaient être effacés. Revêtu de notre nature et comme notre représentant, il
a triomphé de la mort et il est monté auprès de Dieu par son ascension, gage et
preuve de notre propre ascension. Dans le ciel, il forme le trait &union entre
Dieu et l'homme, confondant avec sa nature divine notre propre nature, et prêt
à faire servir à notre profit les fruits de son ministère, son pouvoir auprès de
Dieu et sa compassion pour nos infirmités.
Il était Dieu, la splendeur de la gloire de Dieu, l'image empreinte de sa
personne, l'Eternel Dieu sous une forme humaine, réalisant ainsi les
douloureuses aspirations d'un grand nombre vers un objet d'adoration et
d'amour. Dans ses actes, il a montré ce que Dieu est, combien il est tendre,
combien il est saint; il a révélé ces relations que nous savons déjà qu'il soutient
avec l'homme et en a fait pressentir d'autres encore plus propres à
impressionner nos coeurs. Comme créateur et conservateur, les hommes
avaient appris à le connaître par ses oeuvres; ils redoutaient de le voir
apparaître comme juge. Mais ici il se montre comme notre frère, notre
rédempteur et notre ami. Celui qui a donné la loi vient lui-même obéir à la loi
qui nous est imposée et souffre le châtiment qu'entraîne sa transgression, sa
divinité nous garantissant la suffisance de son sacrifice. Nul n'a mieux connu