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petit reste continua de demeurer fidèle: ces événements furent sans doute
entre les mains de Dieu un moyen d'appeler l'attention des païens sur ces
grands principes auxquels tant de Juifs demeuraient attachés au péril de
leur vie.
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§ 113. Les Asmonéens.
- A la fin, Dieu suscita un libérateur à son peuple
dans la noble famille des Asmonéens. Mattathias, prêtre éminent par sa
piété et sa fermeté, et père de cinq fils, encouragea le peuple par son
exemple et ses exhortations à “se lever pour la loi;” et ayant rassemblé
autour de lui un grand nombre d'hommes sûrs et fidèles, il entreprit de
délivrer la nation de l'oppression et de la persécution des Syriens, et de
rétablir le culte du Dieu d'Israël; mais comme il était déjà très-âgé lorsqu'il
s'engagea dans cette entreprise difficile, il ne vécut pas assez pour en voir
l'accomplissement. A sa mort, son fils aîné, Judas, lui succéda dans le
commandement de l'armée (163 avant Christ), et fut vaillamment secondé
par ses quatre frères, particulièrement par Simon, le plus âgé d'entre eux,
qui était un homme d'une sagesse remarquable. Leur devise, écrite sur leur
étendard, portait ces paroles de l'Exode, XV, 11 Qui est semblable à toi
parmi les dieux, ô Jéhovah ? en hébreu Mi kamoka Baelim, Iehovah; et des
lettres initiales de ces mots: M. K. B. I. fut formé le mot Maccabi ou
Maccabée, qui devint le surnom de la famille, et fut appliqué aussi à tous
ceux qui embrassèrent leur cause.
Après plusieurs victoires remportées sur les troupes d'Antiochus, Judas
s'empara de Jérusalem et du temple. Son premier soin fut de les purifier
l'un et l'autre de toute trace «idolâtrie. Le temple fut de nouveau consacré
au service de Dieu, et les sacrifices journaliers furent rétablis.
Cette nouvelle dédicace du temple et la renaissance du culte fut toujours
dans la suite célébrée par une fête annuelle qui durait huit jours. Elle
tombait à l'époque du solstice d'hiver, et fut appelée la fête de la Dédicace
(Jean, X, 22).
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§ 114. La Judée sous les Maccabées.
- Sous les princes Maccabées, la
Judée devint un état libre, défendu par des troupes régulières, de fortes
garnisons et par des alliances avec toutes les puissances étrangères, Rome
même comprise. Le pays commença à recouvrer sa fertilité et sa tranquillité
premières, et ses limites s'étendirent du côté de la Syrie, de la Phénicie, de
l'Arabie et de l'Idumée. Cette prospérité toutefois fut de courte durée. La
décadence de l'Egypte et de la Syrie, et l'extension graduelle de la puissance