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Hengstenberg sur Daniel, le commentaire de Haevernick, et l'introduction
du même auteur à l'Ancien-Testament.
La seconde partie de Daniel peut, comme la première, se diviser en périodes
distinctes. La première vision prophétique eut lieu la première année de
Belsatsar (555) (chap. VII); la seconde, deux ans plus tard (553) (chap. VIII);
la troisième (chap. IX), la première année de Darius le Mède (538); la
dernière, la troisième année de Cyrus (534) (X à XII). - Le songe de
Nébucadnetsar (chap. II) est également prophétique.
Les prédictions de Daniel ont toute la précision de l'histoire; on les a
longtemps considérées comme une des preuves les plus importantes de la
divine inspiration des Ecritures. Depuis Porphyre, l'incrédulité n'a eu
d'autre ressource, pour échapper à la force de ce témoignage, que de
prétendre que ses prophéties avaient été écrites après les événements
annoncés.
Le chapitre Il contient une histoire abrégée des monarchies qui forment le
principal sujet de ce livre. La statue représente la monarchie babylonienne
sous la dynastie de Nébucadnetsar, l'empire des Perses, les Grecs et les
Romains. Cette dernière monarchie se subdivise en dix royaumes, et donne
naissance au royaume du Messie, indiqué par cette petite pierre qui se
détache sans main, c'est-à-dire d'une origine miraculeuse, qui grandit
comme une montagne, et finit par absorber, éclipser et faire disparaître les
métaux les plus précieux, les trônes terrestres les plus magnifiques. Dans
les derniers chapitres, les unes ou les autres de ces monarchies
reparaissent encore de temps en temps.
Au chapitre VII, les quatre monarchies terrestres sont représentées par des
bêtes féroces tout-à-fait caractéristiques. Des dix royaumes qui naissent de
la quatrième, trois sont soumis et vaincus par une petite corne qui
représente la puissance papale (verset 8). Cette puissance, que nous
retrouverons encore, exercera sa tyrannie pendant douze cent soixante ans,
puis viendra le triomphe des saints. Ce coup-d'oeil sur les quatre
monarchies se rapporte plutôt au point de vue religieux, tandis que le
précédent traitait le côté politique de leur existence.
Au chapitre VIII, nous avons l'histoire des empires médo-perse et
macédonien, qui commencent, Fun avec Cyrus, et l'autre avec Alexandre. Le
bélier à deux cornes, dont l'une est plus grande que l'autre, représente la
dynastie médo-perse avec ses conquêtes (verset 4). Le bouc “avec une corne
qui paraissait beaucoup,” c'est Alexandre qui renverse l'empire des Mèdes;